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72% des Tunisiens se prononcent pour la séparation entre la religion et la politique
10/05/2016 | 15:52
3 min
72% des Tunisiens se prononcent pour la séparation entre la religion et la politique

 

Les résultats du sondage, sous le thème « Religion et politique en Afrique du Nord », effectué par Sigma Conseil en partenariat avec la fondation Konrad Adenauer-Stiftung viennent d’être publié ce mardi 10 mai 2016, lors d’une conférence de presse.

L’enquête par sondage s’est déroulée en Tunisie, en Libye, en Algérie et au Maroc et en Egypte se basant sur un échantillon de 1000 citoyens par pays.

 

En premier lieu, les personnes sondées se sentent musulmanes d’abord, citoyennes ensuite, sauf en Tunisie. Nos compatriotes se sentent, en effet, à 53,2% avant tout Tunisiens, à 37,6% musulmans et à 6,8% arabes. Cependant l’identité religieuse l’emporte toujours, même en Tunisie. Ainsi, l’identité religieuse pour le Tunisien est plus importante que l’identité nationale à 48,1% contre 41,2%.

Par ailleurs, les personnes sondées dans les cinq pays d’Afrique du Nord sont quasi unanimes à considérer que l’Islam est important ou très important dans leur vie : 97.8% des Tunisiens voient que l’islam est important dont 74.4% qui le voient très important.

 

Concernant le degré d’importance des piliers de l’Islam dans la vie des Tunisiens le sondage révèle :
• Prier 5 fois par jour: 95,3% important dont 81,6% très important ;
• Fréquenter la mosquée : 49,9% important dont 17,4% très important ;
• Jeune du mois de ramadan : 84,6% important dont 34,3% très important ;
• Zakat : 98% important dont 91% très important ;
• Pèlerinage : 93,7% important dont 62,8% très important.

Le degré d'engagement à ces piliers religieux est de 55,4% prière régulièrement et 91,7% le jeûne.

 

On apprend, en outre, que le de soutien aux apparences religieuses est exprimé à des degrés différents selon les sociétés. Les Tunisiens sont les moins « tolérants » au niveau de l’engagement ostentatoire : 60,1% soutiennent le port du voile, 4% le port du niqab et 20,9% le port du Qamis.

 

D’autre part, la majorité des personnes sondées revendiquent la séparation entre les sphères politique et religieuse. 72,8% des Tunisiens sont pour la séparation entre la religion et la politique alors que seulement 21,8% sont contre.

L’enquête démontre que les divergences entre les pays apparaissent lorsqu’on interroge les citoyens sur l’application de la Chariâa comme l’unique source d’inspiration de la loi : les Tunisiens sont contre à 69,5% (23,4% sont pour), alors que les Libyens sont pour à 78,7%, les Algériens à 62,9%, les Egyptiens à 59,7% et les Marocains à 54,9%. Les Tunisiens, comme l’indiquent les chiffres, désapprouvent à 75,6% l’intervention des imams dans la vie politique et ils considèrent à 57,6% que l’impact de l’islam sur la vie politique est négatif. Lorsqu’il y a offense portée aux croyances religieuses les Tunisiens à 68,2% estiment que les autorités ont la responsabilité d’intervenir.

Les personnes sondées désapprouvent fortement les attentats terroristes perpétrés suite à une insulte à l’Islam : 83.1% refusent dont 73.3% refusent totalement.

 

Dans un autre contexte, à la question « que signifie l’expression extrémisme religieux », 32,7% des Tunisiens expliquent que cela signifie la mauvaise interprétation de la religion, 31% la calomnie contre l’islam et 26,1% une organisation terroriste.  Se prononçant sur la principale cause de l’extrémisme religieux, les sondées estiment à 22,2% que c’est la mauvaise interprétation de l’Islam, 21,2% le chômage et la pauvreté et 14,3% l’inconscience. Quant au premier responsable de l’incitation à l’extrémisme religieux, à 30,4% les Tunisiens répondent l’occident, à 16,3% les partis islamistes et à 11,1% le Wahhabisme.

 

Fait important relevé par l’enquête, pour les sondés des différents pays de l’Afrique du Nord, les Tunisiens constituent la nationalité qui alimente le plus les rangs de l’organisation terroriste Daech, organisation fortement désapprouvée, ainsi que ses pratiques par les sondés. La Tunisie est le pays où les sondés considèrent le plus que Daech a un impact négatif sur l’économie et sont les plus préoccupés par l’incidence sécuritaire.

 

Commentant les résultats de l’enquête, la Konrad-Adenauer-Stiftung relève que la Tunisie se distingue des autres pays par une sorte d’équilibre d’identité partagée entre l’appartenance religieuse et l’appartenance citoyenne.

I.L.

10/05/2016 | 15:52
3 min
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Commentaires (7)

Commenter

sassi
| 11-05-2016 12:26
1000 personnes ne réflettent rien du tout à savoir dans quelle couches sociales appartiennent ces 1000 personnes
car si on divise 1000 sur 3 ou 4 couches sociale on aura que 250 personnes
et les personnes qui sont interrogées sur la question religion dans leur réponse il y a toujours une honte de ne pas se montrer non musulman
donc une enquete non subjective

salah
| 11-05-2016 06:42
Lorsque la population n'a pas de base d'éducation solides, dans tous les pays du monde et dans toutes les religions, y compris l'Islam, il y a des gens qui s'emparent des clés du paradis pour dominer leurs semblables en utilisant la religion.
Le fait qu'il n'y ait que 5% qui ne donnent pas d'importance à la religion veut dire que nos compatriotes vivent sous la domination des théocrates et sous l'influence des chaines par satellites.

Briso
| 10-05-2016 22:41
car dans aucune religion les peuples sont libres de lire, d'interpréter les écrits comme ils le ressentent mais bien comme les "savants" le leur imposent. Quelque soit la religion, celle-ci peut avoir le "dessus" si cela est décidé ainsi par certains. Pour comprendre les différences encore faut-il avoir les bonnes infos et à lire certains commentaires j'en doute.

Abel Chater
| 10-05-2016 21:56
Ce scénario de la séparation entre la religion et la politique (laïcisme), est le plus grand mensonge utilisé par la monopolisation médiatique judaïque en Occident, pour détruire le Christianisme de l'intérieur de chez lui et afin d'infiltrer les juifs au sommet du pouvoir dans les pays occidentaux, comme c'est le cas de Nicolas Sarkozy en France et autres.
Ceci dit, le but vise l'Eglise Chrétienne qui avait une grande influence sur la politique dans chaque pays occidental. Le politique a corrompu l'Eglise Chrétienne par un robinet d'argent et de gigantesques avantages financiers, au point que les Ecclésiastiques ne trouvent plus besoin de s'occuper de ses Adeptes comme elle doit le faire avec ses sociétés et ses projets économiques. Depuis les hôpitaux, en passant par les écoles et les universités payantes, jusqu'aux hôtels et les autoroutes, l'Eglise Chrétienne ne paie aucun centime d'impôts, mais elle encaisse de partout. Elle s'est transformée en une puissance économique, à la place d'une puissance religieuse. Le compromis est respecté par le politique et par l'Ecclésiastique.
Mais chez nous les Musulmans, nous n'avons pas d'institutions religieuses qui nous gèrent notre foi et notre conviction musulmane. Contrairement au Christianisme et au judaïsme, l'Islam n'a pas d'intermédiaire entre le Musulman et son Créateur Allah le Tout Puissant. C'est pour cela que l'Islam ancre tout un mode de vie complet dans la société musulmane. Il n'y a rien à toucher, ni que la religion elle-même ne possède qui que ce soit, qui pourrait la défendre et toucher au pouvoir politique.
La haine contre ceux qu'ils appellent «islamistes», vient de la réalité, que le politique a une énorme trouille de voir quelqu'un protéger ou défendre la religion musulmane à sa place. Que reste-t-il donc ?
Du moment que l'Islam représente presque la totalité du mode de vie des Musulmans et de l'ensemble de leur société, et qu'ils n'ont aucune institution religieuse qui pourrait les représenter où à laquelle ils pourront se référer politiquement, où et comment pourrait donc y avoir une ingérence de la religion musulmane dans la politique?
Ce qui est vrai c'est que, c'est la politique qui s'ingère dans notre religion et dans notre mode de vie ancestral, doctrinal et dogmatique, par le biais de laquelle les juifs et les chrétiens ennemis de l'Islam, font tout leur possible en coopération avec leurs collabos harkis, pour nous athéiser, christianiser, judaïser et homosexualiser.
Les Tunisiens ne sont pas bêtes. Leurs ennemis ont toujours échoué toutes leurs intrigues.
Allahou Akbar.

Salem
| 10-05-2016 18:51
Certains résultats et chiffres sont douteux, quels sont critères pour cette enquête ? L'échantillon des personnes on été sur une seule ville, région ou secteur déterminé ? Car il est très facile de faire une contre-enquête avec partie pris et faire mentir ces chiffres.
Exemple : interroger 1000 personnes de la Tunisie profonde et ces résultats tomberont en miettes, car ce n'est pas la même d'interroger les gens de Carthage, Enasr, Hammamet et autres endroits. Donc d'un côté où d'un autre on peut faire mentir ces chiffres rapidement donc ce sondage est bidon.

waf-waf
| 10-05-2016 18:32
Reste 28 % d ignares a éduqués au plus vite

Hatem jemaa
| 10-05-2016 17:20
Des résultats des dernières élections législatives où 72% des électeurs n'ont pas voté Ennahdha ce que n'ont pas "voulu" comprendre les gens de Nidaa.