
Youssef Chahed a prononcé un discours, aux environs de minuit dans la soirée du vendredi 23 mars 2018, à l’issue de la séance plénière consacrée à son audition. Dans son allocution devant les députés, il a affirmé que son gouvernement « a subi plusieurs coups à cause de l’affaire de la BFT, qui constitue l’un des plus grands dossiers de corruption ».
« A chaque fois que je me présente devant le parlement, j’entends les critiques, je les accepte et je les respecte. Cela dit, il y a certaines interventions qui ne méritent même pas de réponse vu la médiocrité et la bassesse de leur niveau », a déploré le chef du gouvernement.
Et d’ajouter que son gouvernement a pris ses fonctions à la suite de quatre grandes opérations terroristes, soulignant qu’il faut du temps pour la reprise économique, ce qui est le cas de plusieurs pays ayant été frappés par le terrorisme. « Cependant, la vigilance reste de mise, puisque la menace terroriste persiste et la dernière opération sécuritaire préventive en témoigne ».
Youssef Chahed a aussi souligné avoir présenté quatre documents relatifs au programme du gouvernement et des différentes réformes prévues, à horizon 2020, notamment concernant les caisses sociales.
Par ailleurs, M. Chahed a indiqué que le gouvernement d’union nationale a été nommé dans un contexte particulier et œuvre au sein d’un système ayant déjà des lacunes et des défaillances : «nous pourrons envisager un projet de loi pour remédier aux différentes lacunes sans avoir recours à l’amendement de la constitution ».
Revenant sur les élections municipales, il a mis en exergue leur importance. « Il y a une relation de causalité entre le nombre de municipalités et l’indice de développement », précise-t-il. Et de poursuivre : « tout le monde doit participer à la réussite du processus de la décentralisation à travers les élections municipales. C’est une priorité absolue ! »
D’autre part, il a assuré que le recours au FMI est une nécessité et fait partie des pratiques courantes dans le monde entier, assurant que le programme des réformes est établi par le gouvernement et n’a jamais été dicté par le FMI. « Il faut arrêter avec cette mentalité. Nous devons appliquer les réformes rapidement, sinon nous risquons de nous retrouver sur plusieurs listes noires. Ces réformes sont indispensables, notre gouvernement, ou n’importe quel autre gouvernement, est confronté à leur réalisation », a précisé Youssef Chahed.
Concernant la guerre contre la corruption, le chef du gouvernement a assuré que cette guerre est continue et n’a jamais été sélective. Il a souligné dans ce sens que le gouvernement d’union nationale a soutenu la justice en veillant à améliorer les conditions matérielles et logistiques des juges afin qu’ils puissent accomplir leurs missions dans les meilleures conditions.
D’autre part, il a appelé l’Assemblée des représentants du peuple à accélérer l’adoption de certains projets de loi afin d’éviter l’inscription de la Tunisie sur d’autres listes noires et permettre ainsi l’impulsion de l’économie nationale.
Youssef Chehd conclut son allocution au parlement en affirmant : « Notre volonté est intacte, et nous sommes déterminés à servir la Tunisie. Je n’ai que 42 ans et je ne fais aucun calcul. Je suis là rien que pour servir mon pays et appliquer les réformes nécessaires ».
S.H
S.H

Commentaires (4)
CommenterSeul.
Ou sont ces réformes ?
leurs coûts ? quelles types de réformes ?
Les projets leur nature leur importance leur destination ?
quelles régions concernées.? Les délais de réalisations ? à quel endroit exactement. Au moins pour qu'on puisse les suivre de loin.
Mais radoter j'ai un programme j'ai des projets grandioses pour le pays sans autre détail n'a plus aucun écho pour l'ensemble des Tunisiens.
Cela fait 65 ans qu'on entend ce genre de discours et à la fin des miettes.
La lutte contre la corruption, tout le monde sait qu'à ce jour rien de significatif n'a été fait dans ce dossier.
Quelques actions non encore abouties complètement qui concernent quelques personnes marginales du système corrompu.
Mais le noyau de ce système est là et fait ce qu'il veut dans ce pays. Dans le même temps la corruption prospère c'est que le Tunisien ordinaire constate tous les jours..
Donc Mr Le Premier ministre à priori votre politique anti corruption ne donne pas de résultat car les gros bonnets de cette gangrène sont très très fort. Plus forts que l'Etat.
Arretez la comedie,les affaires de corruption vont vous rattraper
de votre gouvernance malade de ses mensonges et de ses proximites douteuses.
"Mieux vaut se tromper en agissant que de refuser d'agir. La stagnation est pire que la mort, elle est aussi corruption."
William Gilmore Simms