Nizar Bahloul : Les dispositions de la circulaire n°4 constituent une entrave au travail journalistique
Les dispositions prévues par la circulaire n°4 étaient au cœur du débat sur le plateau « 24/7 » de Myriam Belkadhi, ce soir du mercredi 22 février 2017. Il y avait des opposants et des adhérents à cette circulaire relative à l’organisation de l’action des cellules de communication relevant des ministères, des institutions et des établissements publics et réduit méthodologiquement l’accès aux informations pour les journalistes.
Faisant partie des invités, le directeur de la rédaction à Business News, Nizar Bahloul, s’est exprimé à propos de ces dispositions considérant que « bien que l’objectif initial soit l’organisation et la centralisation de l’action des cellules de communication, elles constituent une entrave au travail journalistique et au devoir des médias de fournir une information exacte et précise à l’opinion publique. » « Lorsqu’on ne peut avoir l’information que d’une personne unique, on se retrouve face à plusieurs difficultés : d’abord l’obtention de l’information ne peut être immédiate. Ceci est dû à la complexité de la procédure, puisque l’interlocuteur devra consulter toute sa hiérarchie, qui peut même remonter au président de la République. Ensuite, il n’y a aucun moyen de vérification de la véracité des propos avancés par le responsable de la communication », souligna M. Bahloul.
Pour leurs parts, Fathi Ayadi, député d’Ennahdha et Ismaïl Ben Mahmoud, député Nidaa, n’ont pas trouvé d’objection à l’application de ladite circulaire considérant qu’elle contribue à l’organisation du travail et à la centralisation de l’information.
Ainsi, et pour les deux représentants des partis au pouvoir tout va bien dans le meilleur des monde. Cet avis n’a simplement pas été partagé par les deux autres invités. L'avocat Abdennaceur Laâouini a fortement critiqué les dispositions de la circulaire n°4, estimant qu’elles constituent un frein à la liberté d’expression et au droit d’accès à l’information. Quant à l'activiste politique Ahlem Hachicha Chaker, elle a affirmé que « le temps des communiqués officiels est révolu, le temps est aux enquêtes et au journalisme d’investigation, chose qui ne peut être assurée en appliquant les mesures stipulées dans cette circulaire ».
S.H