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Commentaires (3)

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antireligion
| 09-03-2019 10:27
il viendra le jour ou cette junte féminine sans défense ( comme ça se dit) sera tellement puissante que les mâles verront les étoiles en plein jour et vous la junte masculine continuez à vous engouffrer bêtement dans les toiles tissées par le sexe faible n'oubliez pas que derrière A.HITLER il y avait EVA BROWN et plus récent Mme THATCHER sans oublier derrière chaque homme puissant il y a une femme qui tire les ficelles MISOGYNE non réaliste

mansour
| 08-03-2019 21:02
nous prouvent jour aspes jours que l'égalité acquise depuis Tahar Haddad et le Leader Habib Bourguiba font progresser les personnes les plus douées et les plus intelligentes

Forza
| 08-03-2019 19:49
Nous et nos parents sommes matraqués depuis l'indépendance avec des vidéos, discours et articles de propagande sur la situation exceptionnelle et exemplaire de la femme tunisienne au sein de la région MENA. Le dernier rapport de la banque mondiale sur l'inclusion de la femme parle une toute autre langue. Ce rapport classe la Tunisie 155 -ème sur 187 pays et seulement deuxième au Maghreb derrière le Maroc avec un grand écart (58 points sur 100 pour la Tunisie et 77 points sur 100 pour le Maroc). L'Algérie est juste derrière la Tunisie. Les médias tunisiens ont ignoré bien sûr ce rapport car il ne va pas dans le sens de la propagande de la Tunisie moderne et son fondateur. Alors pourquoi cet écart entre la perception de beaucoup de tunisiens et tunisiennes et la situation réelle tel qu'elle est analysée par plusieurs rapports neutres et objectifs. Il y'a, à mon avis plusieurs facteurs :
1- L'état de l'indépendance a joué beaucoup plus sur l'effet d'annonce et il n'a pas cherché des reformes profondes qui touche le vécu de millions de femmes. L'interdiction de la polygamie par exemple vient dans une société maghrébine de facto monogame même sans interdiction ' voir statistiques du Maroc et de l'Algérie ou la polygamie est marginale sans lois donc cette loi progressiste n'a pas vraiment changé beaucoup dans la société réelle car l'écrasante majorité des tunisiens étaient monogames.
2- L'état ne considère dans ses approches émancipatrices que les femmes citadines et de familles aisées mais ne travaille pas sur des solutions pour la majorité des femmes. Par exemple on va discuter pour des mois l'égalité de l'héritage. Cette loi une fois approuvée ne va pas changer la situation des femmes rurales et des quartiers marginalisés des grandes villes et elles représentent la majorité.
3- De l'autre côté, l'état de l'indépendance a définit une politique discriminatoire des femmes, un exemple est le SMAG qui est inférieur au SMIG, la majorité de ceux qui travaillent dans l'agriculture sont cependant des femmes. Ces femmes rurales n'ont aucune protection sociale.
4- La loi de 72 qui a ouvert le pays aux investissements étrangers donnait beaucoup de flexibilité et d'avantages aux entrepreneurs, ceci a engendré des centaines de milliers de femmes qui travaillent dans l'industrie textile pratiquement sans droits. La majorité d'elles ne reçoivent que des contrats a durée déterminée, souvent sans couverture sociale etc.
Donc au lieu de faire une politique bling bling et chercher des applaudissements pour des lois qui n'apportent rien pour la majorité des femmes, l'état doit s'intéresser à améliorer la situation des millions de femmes et non pas des 5% de la Marsa ou Sousse qu'ils présentent après aux médias étrangers comme des success stories, des storries qui cachent la misère de la majorité des femmes au pays, le taux de mortalité des femmes pendant les accouchements n'est qu'un exemple d'une politique mal orientée.