Il n'y a pas un médecin, un ingénieur ou n'importe quel autre Universitaire diplômé, qui ne passe pas des années sur le trottoir, dans l'attente d'un piston quelconque pour l'aider à s'agripper dans un poste quelconque, où on abuse d'abord de lui pour les premières années, jusqu'à ce que son remplacement ne soit plus rentable.
Majdi Hassan le confirme inéluctablement, qu'il n'y a aucun lien entre l'université et les diplômés qui les quittent. Ni qu'il n'y a de recensements sérieux. D'où leur vient-il donc ce mensonge de la fuite des diplômés vers l'étranger, du moment qu'ils ne trouvent pas du travail en Tunisie?
Il y a eu dernièrement un article ici dans BN, où Moncef Ben Mrad, que j'aime beaucoup pour sa franchise et pour son courage journalistique, racontait aussi de telles inepties de départs massifs des ingénieurs, des médecins et des juges à l'étranger. Il ajoute que c'est même à cause «du discours destructeur utilisé depuis 5 ans par ces vieux» que près de 100.000 jeunes ont choisi de quitter la Tunisie. Je n'ai pu intervenir par respect à mon frère Moncef Ben Mrad, mais je suis obligé de conclure, que si ce «discours destructeurs» nous faisait alléger de 100.000 chômeurs, je l'appellerais une «industrie lourde» qui devrait continuer, afin qu'émigrent tous les chômeurs de la Tunisie, au lieu de passer des années et des années à chercher un job, qu'ils n'auront pas.
On ne peut parler de la fuite de cerveaux, que lorsqu'il y a suffisamment de travail pour ces cerveaux de la fausse-copie. Non pas qu'on les mette à la rue et qu'on leur demande de ne pas tenter leur chance ailleurs. Tout contrat venant de l'étranger, est une énorme aide pour la Tunisie. L'essentiel, c'est que nos jeunes ne meurent pas en méditerranée.
https://www.businessnews.com.tn/moncef-ben-mrad--nos-politiciens-sont-des-dinosaures,520,88812,3