La déclaration du candidat à la présidentielle Abdelkrim Zbidi, après le dépôt de sa candidature, à propos de l’intervention de plusieurs appareils derrière une campagne hostile contre lui devrait soulever des interrogations sur le bon déroulement de la campagne et de son éthique.

Si les pages Facebook se multiplient pour ternir ou embellir l’image de tel ou autre candidat, Abdelkrim Zbidi soulève un point bien plus grave, celui de l’intervention d’un appareil de l’Etat pour s’attaquer à lui.

Le ministre de la Défense, de par sa position, en sait quelque chose et en dit trop ou pas assez. Que cela soit vrai ou faux, en tout état de cause, le procureur de la République devrait intervenir afin d’en savoir davantage. Si ce que dit M. Zbidi est vrai, le procureur se doit d’engager les procédures nécessaires pour que celui qui utilise l’appareil de l’Etat soit mis hors d’état de nuire. Si ce que dit M. Zbidi est faux, le procureur doit en informer le public afin d’écarter de la course un ministre-candidat qui joue les victimes. Quelle que soit la réponse, l’intervention est nécessaire afin de garantir le succès de cette élection et d’éloigner les tricheurs de tous bords.

R.B.H