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Un pédiatre démissionne après le décès d'un patient, emporté par la rougeole
03/04/2019 | 10:47
1 min
Un pédiatre démissionne après le décès d'un patient, emporté par la rougeole
 
Houssain Mejaouel, assistant hospitalo-universitaire et coordinateur du service de pédiatrie de Kairouan depuis juin 2016 a publié, sur Facebook, sa lettre de démission de la fonction publique. Une lettre adressée à la ministre de la Santé publique par intérim, Sonia Ben Cheikh, au directeur régional de la santé publique de Kairouan ainsi qu’au directeur de l’hôpital Ibn El Jazzar de Kairouan. 

Mejaouel a également publié un statut accompagnant sa lettre en vue d’expliquer les motifs derrière cette décision prise « avec une grande souffrance ». En effet, c’est l’ambiance du travail qui l’a incité à abandonner ses fonctions. 

Une ambiance qui est devenue, selon ses dires, insupportable suite au décès d’un patient des suites de la rougeole compliquée par syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) rappelant que 32 décès dus à la rougeole ont été déclarés à Kasserine, à Sfax ainsi qu’à Kairouan. 

Mejaouel n’a pas, par ailleurs, manqué de mentionner qu’il n’a pas été rémunéré depuis 10 mois reprochant aux médias leur rôle dans la déstabilisation de la confiance entre les médecins et les patients.  Il a été soutenu dans sa démarche par les élus Bochra Belhaj Hmida et Souheil Alouini.

B.L
03/04/2019 | 10:47
1 min
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Commentaires (4)

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Justinia
| 04-04-2019 11:35
Si chaque médecin qui n'est en rien responsable de la mort d'un patient démissionne ,il n'y aura plus de toubibs dans les hôpitaux.Je comprends votre "grande souffrance",mais pas votre démission.
Pour le syndrome de détresse respiratoire aiguë,a-t-on intubé ce patient?
Concernant les arriérés de salaire et votre démission,je vous pose une question:Qu'avez vous fait de vos années d'études et votre jeunesse?

lechef
| 04-04-2019 09:11
Tout d'abord, ne pas verser le salaire d'un employé quel que soit soit sa spécialité, sa fonction et son rang dans l'hiérarchie relève des lourdes aberrations et entraînent automatiquement une rupture unilatérale du contrat de travail de la part de l'employeur - ici c'est l'employeur -.
D'ailleurs, ce médecin - légalement parlant - pourrait quitter son poste sans présenter une démission car la rupture est déjà faite par l'employeur.
Au contraire, c'est une sorte de licenciement abusif passible d'indemnisation !
Bref, ce taux extrêmement élevé de départ des cadres et notamment des médecins devraient être étudié avec le maximum de rigueur pour résoudre tous les problèmes et assure un environnement adéquat au travail et à l'exercice de la médecine.
L'état devrait se rattraper le plus rapidement possible pour éviter le chao .
N'oublions pas que l'ancien Ministre Chérif a voulu exiger une activité de 10 ans pour les médecins dan,s la fonction publique avant de partir !!!!
Il croyait - faussement - que c'est une question de décisions très mal étudiées .
L'exemple de ce médecin qui n'a pas été payé depuis 10 mois - depuis que ce ministre exerçait - est frappant !
Pourquoi, ce ministre n'a t'-il pas résolu ce problème extrêmement simple avant de penser à des mesures difficilement applicable et qui n'ont aucun sens ?
...Il faudrait des têtes bien faites.......!!!!!

veritas
| 03-04-2019 16:56
Les nouveaux recrues islamistes dans toutes les administrations sont entrain de provoquer une guerre des nerfs avec les fonctionnaires non issu de leur rangs et font créer partout où ils sont une ambiance délétère ,électrique et morose avec les autres fonctionnaires ,tout cela se répercute sur le rendement de leur travaille si on rajoute les sabotages le harcèlement (par les nouveaux recrutés sans expériences et sans qualification)et le manque de moyens bonjour les dégâts pour tout le monde et surtout pour les tunisiens en général car c'est eux qui paient les pots cassés.,si on voit l'administration en état de délabrement aujourd'hui ce n'est pas pour rien .

Bob
| 03-04-2019 12:19
Qu'un médecin, ou n'importe quel employé ou fonctionnaire, ne soit pas payé, c'est un scandale insupportable. Tout travail mérite salaire. Dans sa situation, j'aurais démissionné dés le premier mois. Quand à accuser les médias d'être à l'origine de la dégradation des rapports entre le personnel de l'hôpital et le malade, c'est une interprétation simpliste. Les journalistes ne sont que des relais, ils ont rapporté les anomalies et les situations moyenâgeuses et intolérables que vivent les gens les plus fragiles et les plus démunis d'entre nous: accueil exécrable, attentes interminables, désordres patents, manque de considération, manque de soins, absence d'hygiène, entassement dans des locaux vétustes, etc. Ce sont les médecins qui devaient, depuis des années, sans cesse signaler et lutter contre les anomalies et ne pas attendre les catastrophes pour crier au scandale. Cet assistant disait dans sa lettre de démission: 'Ma démission est motivée essentiellement par des raisons familiales et personnelle'. Aucune autre raison n'est évoquée! Dommage! Ce sont les arguments que retiendra la ministre de la santé, c'est ce que nous devons retenir. Il a perdu hélas l'occasion d'étaler officiellement les dysfonctionnements de la santé publique, les médias continueront à le faire à sa place et ils seront dans leur rôle.