Parfois il vaut mieux se taire
Intervenant au journal télévisé de la chaîne publique Wataniya 1 ce samedi 9 mars 2019, la directrice générale de la santé au sein du ministère de la Santé, Nabiha Borsali Falfoul est revenue sur le décès de 11 nouveau-nés au centre de maternité et de néonatalogie de Tunis. Les nouveau-nés ont été administrés du sérum contaminé entraînant leur mort par choc septique.
Suite à cet incident tragique, certains parents ont témoigné qu’ils avaient reçu les cadavres de leurs bébés dans des cartons, ce qui a suscité l’indignation, outre des parents, des internautes dénonçant cette « humiliation ».
A ce propos, Nabiha Borsali Falfoul a indiqué qu’il n’est pas inhabituel que les cadavres des bébés soient remis aux parents dans des cartons disponibles à l’établissement de santé. Elle a également relevé que cette pratique n’est pas propre uniquement au centre de maternité et de néonatalogie de Tunis.
B.L
Commentaires (43)
Commenter@mansour lahyani
Parfois il vaut mieux se taire
@Wissem | 10-03-2019 17:00
Et puis, ce n'est pas parce qu'ailleurs on a été dépourvu d'humanité qu'il faut suivre un aussi déplorable exemple!
Qui a dit que certains de "hauts" fonctionnaires sont tellement "hauts" qu'ils ne sentent plus la terre sous leurs pieds ? Il avait sacrément raison !
Qui a dit que certains de nos "hauts" fonctionnaires sont tellement "hauts" qu'ils ne sentent plus la terre sous leurs pieds ? Il avait sacrément raison!
DEMISSION
@ Bourguibiste nationaliste
Les Directeurs généraux aussi !!
@HatemC
Cordialement
Dr Omar Bacha
@ Medecin tunisien en France
L'Etat Tunisien devrait mettre ne place dans les hôpitaux un système simple de cercueils en carton pliables ne prenant pas beaucoup de place pour être stocké avec 3 ou 4 dimension .. 50 cm / 150 / 190 et ainsi les morts sont rendus décemment aux familles et même pouvant être enterré dans ces cercueils biodégradables '?' de plus les cartons peuvent supporter des poids allant jusqu'à 200 kg '?' En France des cercueils en carton sont vendus 100 euros, ils sont biodégradables en quelques semaines alors que les cercueils en bois allant jusqu'à 100 ans '?' HC
Une vie humaine ne compte pas dans nos hôpitaux.....
Nos professionnels de la santé, pas tous bien sûr, devraient suivre des cours obligatoires parallèlement à leur recyclage , portant sur la relation malade-professionnel de la santé ou relation proches du malades et professionnels de la santé, et cela à tous les niveaux. Du médecin à l'aide-soignant.
Exercer un métier dans le domaine de la santé, est au fond, un métier apprécié du public, respecté par le patient. C'est un travail valorisant, mais pénible et stressant. Tout le monde le sait.
Mais....Malheureusement, nos professionnels de la santé, n'ont pas été formés pour avoir un minimum d'intelligence émotionnelle, qui leur permettrait d'absorber l'angoisse et du patient et de ses proches.
Je ne veux pas citer des incidents que j'ai moi-même vécus et je ne veux pas froisser le corps de la santé.
Chaque métier à ses spécificités, nous sommes tous d'accord.
Mais rien ne coûte au professionnel de la santé, d'être souriant, disponible et gentil.
Le sourire réconforte le malade. Partager ses émotions avec un patient angoissé, c'est tellement bienfaiteur. Cela redonne de l'espoir et cela aide à guérir...
Répondre gentiment aux proches du patient, généralement angoissés, c'est toujours gagné.
Un proche furieux, qui arrive aux urgences, sera vite calmé, si on le prend en charge et on lui ouvre la voie de l'écoute et de l'empathie.
Malheureusement, je constate que le corps médical et para-médical, réagissent négativement à l'angoisse des proches des patients ou des décédés.
Rabi yarhamhom
Marseille : des parents contraints de traverser l'hôpital avec leur bébé mort dans les bras
Marine et Julien ont été contraints de traverser l'hôpital de La Timone, à Marseille, avec leur bébé mort dans leurs bras, aucun couffin n'étant disponible pour le transporter. En arrivant devant la chambre mortuaire, ils ont trouvé porte close.
L'hôpital de La Timone à Marseille
L'hôpital de La Timone à Marseille
Thibaut Deleaz
Thibaut Deleaz
Journaliste RTL
PUBLI'? LE 09/03/2018 '? 18:41
Un véritable "cauchemar". C'est ce qu'a vécu un couple, Marine, 29 ans et Julien, 26 ans à l'hôpital de la Timone à Marseille le 23 septembre dernier. Leur bébé décédé, personne n'a pu prendre le corps en charge, et ils ont traversé l'hôpital avec leur enfant, mort, dans leurs bras, pour trouver la chambre mortuaire fermée. Cinq mois plus tard, Marine raconte leur histoire dans le journal La Provence vendredi 9 mars.
Trois jours après sa naissance, Lilou est prise en charge pour des complications cardiaques par le service réanimation de l'hôpital de la Timone. Malgré tous les efforts des équipes médicales, la petite fille ne pourra pas être sauvée.
Deux heures après le décès de leur bébé, une brancardière arrive et leur explique que le couffin où aurait du être placé le corps n'est pas disponible, qu'elle n'a pas les clés du local et qu'elle ne parvient à joindre personne.
Marine a alors demandé à la brancardière "de garder (leur) défunte fille dans (leurs) bras et de pouvoir la mener ainsi jusqu'au dépositoire", situé à l'autre bout du bâtiment, ne voulant laisser son enfant comme cela.
La chambre mortuaire était fermée
Le couple traverse alors les services de l'hôpital avec leur enfant décédé dans les bras, cherchant le dépositoire. Une fois arrivés, ils trouvent porte close. "La brancardière appelle alors le service du dépositoire, et là... Pas de réponse ! Elle sonne ! Elle essaye de rappeler sans cesse ! Mais personne !", raconte Marine dans La Provence. Et pour cause : la chambre mortuaire est fermée après 17 heures.
Nous pensions être en enfer ou en plein cauchemar et espérions nous réveiller.
Marine, 29 ans, dans La Provence Partager la citation
Le couple attend donc, "assis sur un parpaing en béton au niveau, je pense, du local poubelle puisqu'un monsieur passait avec son chariot électrique et tractait les poubelles avec des rats qui grouillaient au sol". "Nous pensions être en enfer ou en plein cauchemar et espérions nous réveiller, mais non, tout cela était bien réel et cruel", se souvient Marine.
Quelqu'un finit par arriver avec le badge pour accéder au dépositoire. Le couple veut veiller son bébé, mais l'accès est interdit. "Ils nous ont abandonnés comme ça, seuls sur un parking, en pleine souffrance."
L'hôpital a présenté des excuses
Marine et Julien ont écrit une lettre à l'Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM), et ont été reçus par le directeur de La Timone ainsi que par le chef du service réanimation qui leur ont présenté des excuses. Devant eux, ils ont reconnu que la gravité des faits et assuré que "la prise de conscience a été unanime".
Le couple a cru aux regrets et aux promesses de l'hôpital, mais une histoire est venue réveiller leur douleur début mars, quand La Provence a révélé qu'un bébé avait été incinéré par erreur à la place d'un autre, après un échange de corps dans le même hôpital. C'est ce qui a convaincu Marine de venir raconter son histoire dans le quotidien.
"Un enchaînement de dysfonctionnements"
Contactée par RTL.fr, l'AP-HM renvoie vers un communiqué dans lequel elle reconnaît "un enchaînement de dysfonctionnements" dans le cas de Marine et Julien. "A la suite de cet événement qui a fortement ému le personnel, une analyse complète des pratiques a ainsi été mise en place et a regroupé tous les acteurs des services concernés", indique l'hôpital.
Manque de moyens, d'effectif, de matériel... Le personnel soignant de l'AP-HM a, à plusieurs reprises, dénoncé les conditions dans lesquelles sont pris en charge les patients dans les hôpitaux marseillais. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a accepté de faire un geste de 9 millions d'euros pour l'AP-HM, qui croule sous une dette d'un milliard d'euros.
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