alexametrics
dimanche 28 avril 2024
Heure de Tunis : 18:59
Sur les réseaux
Le Monde consacre son édito à l’actualité tunisienne
30/06/2019 | 15:22
1 min
Le Monde consacre son édito à l’actualité tunisienne

 

Le journal Le Monde a consacré son éditorial du samedi 29 juin 2019, à une analyse de l’actualité en Tunisie à la suite des deux attentats perpétrés le jeudi 27 juin coïncidant avec la dégradation de la santé du président de la République Béji Caïd Essebsi.

 

Le journal est revenu sur les deux attentats soulignant la nette amélioration de la situation sécuritaire en Tunisie depuis 2015. Toutefois, il s’est étalé sur la situation politique en pointant le vide politique causé par l’absence de la Cour Constitutionnelle.

« Cette carence, due à de mesquins calculs partisans, est une faute politique doublée d’une faute morale. Elle entache et fragilise la « transition démocratique » tant célébrée à l’étranger. La Tunisie ne pourra prétendre devenir un Etat de droit digne de ce nom tant qu’elle sera dépourvue d’une instance de contrôle de la constitutionnalité des lois. De cette infirmité juridique, l’élite politique du pays porte la seule responsabilité. Collectivement, le président de la République, le gouvernement et les partis politiques représentés au Parlement sont à blâmer pour avoir échoué à mettre en place la Cour constitutionnelle », lit-on intégralement dans l’article.

 

S.H

30/06/2019 | 15:22
1 min
Suivez-nous

Commentaires (30)

Commenter

Houcine
| 01-07-2019 18:50
@Gg
Ce que sais, c'est qu'en France, et c'est le cas que je connais le mieux, seul le conseil constitutionnel a la charge d'arbitrer en matière de conformité des lois à la Constitution.
Le Conseil d'Etat, comme il se doit conseille le gouvernement lorsqu'un projet de loi doit être déposé à l'assemblée afin de parer un éventuel rejet pour in-constitutionnalité.
Le Sénat, pour sa part, peut amender les projets déjà votés en première lecture par l'assemblée.
Il arrive, même, qu'il parvienne à les vider de leur substance et/ou contraindre à des navettes entre les deux Chambres en cas de désaccord profond. Ce procédé, dilatoire pour certains, est normal
dans le jeu démocratique car les élus au Sénat sont issus du vote de collèges d'élus (conseillers municipaux, départementaux...). '?tant des représentants des élus dans leur grande diversité, ils forment un système de représentation de second degré fort différent du système résultant du suffrage universel direct. Ainsi, le Sénat est nommé Haute Assemblée.
Actuellement, le Sénat bien que présidé par un homme de droite, s'oppose au pouvoir en place. Lequel pouvoir est de droite, quel que soit l'art de Macron et de ses suiveurs à vouloir se dire de droite et de gauche, en même temps, ou d'usurper des vocables de gauche pour nommer des actions et des choix que la Droite auraient rêvé mettre à son actif.
Bref, nous vivons une époque formidable, et pas seulement en Tunisie. L'état du monde en témoigne, et les bonimenteurs font nombre là où se comptent sur les doigts d'une main les pays et les politiques capables d'avoir une vision pour leurs peuples en coopération avec les autres peuples.

Gg
| 01-07-2019 18:03
Là encore, en effet il y a des nuances.
Pour ne parler que de la France -je ne connais pas assez les autres pays pour en parler- il y a 2 chambres qui surveillent l'assemblée nationale. Le Sénat , pas forcément indépendant du pouvoir, et la Cour Constitutionnelle.
La CC est composée de grandes pointures du Droit. Ils jugent de la logique des propositions de loi, au regard du Droit et de lui seul.
Macron a d'ailleurs été plusieurs fois retoqué par le Sénat et par la CC. '?a fonctionne!
On peut constater aussi que les systèmes espagnol , allemand, belge, italien, autrichien etc... fonctionnent.
C'est ce fonctionnement, bien huilé et stable, que je souhaite à la Tunisie!

Houcine
| 01-07-2019 14:36
@Gg
Ma culture est très limitée et je ne parle que de ce que sais, directement pour l'avoir lu, ou reçu de mes expériences de vie.
Ce que je sais, c'est qu'en France, comme partout ailleurs, il existe dans ces démocraties représentatives des instances qui ont pour fonction de veiller à la conformité des lois avec la constitution. Au moins, son esprit. Et, c'est là que l'on peut relever que lesdites instances peuvent rendre des arrêts variables, selon les moments et les conjonctures sociales et politiques. '? la fois, me semble-t-il, à raison de leurs compositions et de ceux qui en président les débats et orientent les décisions.
Ce qui peut faire la différence avec ce qui a cours en Tunisie, c'est que les magistrats ont gagné au fil de l'histoire de ces démocraties, une certaine autonomie par rapport aux politiques et l'Etat. Toutefois, ce ne sont que des hommes, et des femmes ayant exercé de hautes fonctions politiques, au sens de décideurs, et comme tout un chacun ont leurs préférences et restent marqués par leurs engagements antérieurs.
Ils se distinguent, en revanche, souvent par leur sens de l'Etat, entendu comme le garant de l'intérêt général.
Est ce le cas des magistrats, et autres grands commis de l'Etat en Tunisie ?

Mohamed 1
| 01-07-2019 13:38
Citation:
« Cette carence, due à de mesquins calculs partisans, est une faute politique doublée d'une faute morale. Elle entache et fragilise la « transition démocratique » tant célébrée à l'étranger. La Tunisie ne pourra prétendre devenir un Etat de droit digne de ce nom tant qu'elle sera dépourvue d'une instance de contrôle de la constitutionnalité des lois. De cette infirmité juridique, l'élite politique du pays porte la seule responsabilité. Collectivement, le président de la République, le gouvernement et les partis politiques représentés au Parlement sont à blâmer pour avoir échoué à mettre en place la Cour constitutionnelle »

Chaque mot de paragraphe est bien choisi et pèse des tonnes. Quand le Monde met entre guillemets "transition démocratique", ça veut tout dire. Il ne faut pas être sorcier pour comprendre qu'il n'y croit plus. Ainsi que d'ailleurs la plupart des observateurs et dirigeants des pays démocratiques.
Le Monde rappelle à juste titre l'importance du respect de la morale. La morale est une valeur démocratique capitale. Nos dirigeants ne s'en préoccupent guère. Une Ben Sedrine peut allègrement ne pas tenir compte des quorums, ignorer les décisions de justice, outrepasser les temps réglementaires, etc etc, sans se soucier aucunement de la morale démocratique. Quand la loi, l'Etat de droit et les valeurs démocratiques sont allègrement bafoués par de hauts responsables censés protéger les principes démocratiques, il ne peut en être autrement.
Une grave erreur de Ghannouchi, parmi toutes les autres, est d'avoir parlé de "démocratie islamique". Tous les observateurs étrangers savent très bien que manipuler le mot démocratie signifie la mort de la démocratie. Ils ne sont pas nés de la dernière pluie. Les exemples dans le monde ne manquent pas.
Doucement mais surement, la "transition démocratique" a rejoint le fameux "processus démocratique" de Ben Ali.
La seule différence est la permission de parler et de crier à volonté. Dénoncer continuellement des comportements anti-démocratiques est autorisé.
Et pour cause: aucun dirigeant ne s'en préoccupe. Ca n'influe aucunement sur la situation.

Nadia
| 01-07-2019 12:15
Ces néocolonialistes de M...
C'est un journal qui alimente tout acte, mouvement et personne tunisien antinationaliste voir antibourguibien

Gg
| 01-07-2019 11:31
"l'Occident est d'une naïveté insupportable face au projet islamiste"

Exact! C'est ce qui amène de grands pays, comme l'Italie, à élire des dirigeants dangereux.

Gg
| 01-07-2019 11:28
"Et, puisque le référent français est en filigrane"
Non, renseignez vous, vous verrez que TOUTES les démocraties, républiques ou monarchies parlementaires, ont une assemblée qui veille à la constitutionnalité des lois.
En France c'est la Cour Constitutionnelle et le sénat, aux USA c'est le sénat, en GB la Chambre des Lords etc...
Le but est toujours le même: protéger la Constitution contre les velléités de totalitarisme.
Franchement, oubliez la France, un peu...

Gg
| 01-07-2019 10:24
Je ne sais si ceux qui accusent Le Monde de faire l'éloge de l'islamisme l'ont lu. Ou compris!
Voici un exemple d'article du Monde:
https://www.lemonde.fr/international/article/2013/07/04/comment-mohamed-morsi-a-perdu-l-egypte_3441951_3210.html

C'est factuel, comme la plupart du temps.
Après, Le Monde publie aussi des articles d'opinion, toujours signés, qui n'engagent que leurs auteurs.
Un peu comme BN laisse des islamo-fascistes notoires s'exprimer. De là à suspecter BN de complaisance envers ces gens, il y a... un monde!

Houcine
| 01-07-2019 08:27
En somme, pour que la Tunisie parachève sa construction démocratique, il faudrait une instance qui garantisse la conformité
constitutionnelle des lois.
On pourrait, aussi poser la question de la composition de cette instance. Et, puisque le référent français est en filigrane, il est permis de douter de l'impartialité des juges appelés à y siéger et à délibérer.
Je crois que la garantie en la matière serait de parier sur la probité et la vertu de ces juges. Qui seront recrutés parmi le personnel politique... Et, comme ils auraient à contrôler les lois et leur conformité, qui les CONTR'?LERAIT s'ils ne s'avéraient pas vertueux ?
Je croirais davantage en la capacité d'implication de chacun et l'esprit de sérieux dans son ouvrage. Le courage serait une autre qualité requise pour résister aux pressions et tenir dans ses choix.
L'avenir nous dira si des hommes et femmes de cette trempe peuvent émerger et percer.

welles
| 01-07-2019 07:28
Non; je demande simplement de l'objectivité point barre; l'Occident est d'une naïveté insupportable face au projet islamaiste