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Tribunes
La pub sur internet pèse plus lourd que les affiches
18/02/2008 | 1
min
La pub sur internet pèse plus lourd que les affiches
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Par Marc Baudriller

Les petits et les grands annonceurs du marché publicitaire, les Procter, les Danone, les L’Oréal, tombent amoureux du web. Selon les derniers chiffres de la société TNS Media Intelligence, de l’IAB (Internet Advertising Bureau) et du Syndicat des régies Internet (SRI), Internet a vu tomber dans ses caisses, en 2007, 2,7 milliards d’euros de publicité.
Internet est désormais le quatrième plus gros média en France, derrière la presse, la télévision et la radio, devant l’affichage. Le réseau plus lourd que le panneau, le cap est symbolique. A la fin de l’année, le poids économique du web sera sans doute aussi supérieur à celui de la radio. Alors que les investissements publicitaires dans la presse ou la radio régressent, nos entreprises se jettent sur Internet pour vanter leurs parfums, leurs voitures... Leurs investissements sur le web ont bondi de 34,5% sur un an. On est plus proche de l’explosion que de la progression. Les internautes n’ont pas fini de voir clignoter des publicités sur leur écran.
C’est que les entreprises qui essayent le web sont vite convaincues. Chaque année, elles achètent un peu plus de bannières ou d’espaces sur internet que l’année précédente. Cela donne des idées à la concurrence qui essaye à son tour. Et reste sur le web. Résultat: en 2003, 900 entreprises faisaient de la publicité sur Internet. Elles étaient 3300 en 2007, presque quatre fois plus en quatre ans. Il y a aujourd’hui sur la toile plus d’annonceurs nouveaux venus que d’entreprises présentes depuis deux ans ou plus. Internet s’impose comme un outil simple, économique, sur lequel il y a de la place. Les départements marketing média des entreprises n’hésitent pas: en 2007, le web a englouti 11% de leurs dépenses et ce taux ne cesse de grandir.
Tout cela bouleverse la donne. Car l’envolée du web contraste avec les difficultés des médias plus anciens, la presse et la radio notamment. Tous les médias ont baissé en part de marché sur le total des investissements publicitaires, sauf la télévision, stable, et le web. Mais cette envolée donne aussi des moyens supplémentaires aux éditeurs de sites Internet. C’est une mutation très profonde et très lourde qui s’accomplit avec la percée d’Internet. D’autres médias ont fait leur place au soleil en leur temps, la télévision, la radio, la presse magazine par exemple. Mais avec internet, le changement, cette fois, est brutal. C’est ce qui s’appelle une révolution.

Marc Baudriller est journaliste au magazine français Challenges
18/02/2008 | 1
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