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Tribunes
Le possible effondrement de l’Etat tunisien !
04/06/2022 | 19:04
7 min
Le possible effondrement de l’Etat tunisien !

 

Par Hédi Ben Abbes


Il n’y a pas de plus pénible à un amoureux de la Tunisie que d’admettre l’évidence d’un possible effondrement de l’Etat tunisien, et ce en dépit de toutes les tentatives de faire diversion et de s’accrocher à des chimères. L’histoire pullule d’exemples attestant de l’inévitable effondrement des Etats quand toutes les conditions sont réunies.

 

Quand est-ce qu’un Etat s’effondre ?

Si l’on se réfère à la théorie de William Zartman, l’Etat s’effondre quand il ne peut plus remplir ses fonctions essentielles à savoir la sécurité pour la population, quand il ne peut plus mobiliser des ressources suffisantes pour subvenir aux besoins, et finalement quand la seule réponse aux exigences de ladite population devient l’utilisation de la force dite légitime.

L’épuisement des ressources internes et externes engendre nécessairement un mécontentement social et renforce les oppositions. Un Etat en mal d’apporter des réponses concrètes aux demandes légitimes de sa population perd sa raison d’être, dès lors qu’il ne peut plus contrôler l’espace géo-économique et socio-politique.

L’effondrement de l’Etat est un processus relativement long pendant lequel on observe ce que Zartman appelle « une maladie dégénérative » de l’Etat. Pendant cette période qui varie d’un cas à un autre, il existe des possibilités d’éviter cette chute, ou du moins la rendre plus lente et moins destructrice. Pour cela il faudrait l’intervention de la société civile pour restaurer les structures de l’Etat soit selon l’ancien modèle ou selon un modèle inventé. 

 

Quels sont les signes indiquant l’imminence de l’effondrement de l’Etat ?

Toujours selon W. Zartman[1] et dans une certaine mesure, selon Samuel Huntington, les signes avant-coureurs de l’effondrement de l’Etat sont au nombre de cinq, à savoir :

1-    Quand le pouvoir central trop occupé à se défendre contre ses opposants, délaisse le reste du pays entre les mains des « mafias » locales qui saisissent l’occasion pour avoir le contrôle sur leur territoire.

2-    Quand le pouvoir régresse de l’intérieur et perd sa base car il n’est plus capable de répondre aux besoins de cette base. Cette dernière retire alors son soutien. Le pouvoir central se concentre alors sur son cercle le plus intime auquel il fait confiance pour se maintenir. Il devient alors important de satisfaire les besoins de ce cercle intime au détriment du reste de la population.

3-    Les gouvernements ne fonctionnent plus correctement quand ils persistent à éviter les mesures difficiles, mais néanmoins nécessaires. Il en résulte l’aggravation de la situation. L’incapacité de prendre les bonnes mesures est due soit à l’inadéquation structurelle des institutions, soit au manque de courage politique.

4-    Le pouvoir se cantonne dans une position défensive contre l’opposition, évitant de relever le défi, cherchant à réduire les menaces sur son pouvoir, soit par la concession soit par la répression. Ce qui est absent, c’est un agenda politique et un programme socio-économique.

5-    Le dernier signe est celui de la perte de contrôle sur les agents de l’Etat y compris la police et l’armée. Ces derniers fonctionneront alors, selon leurs propres logiques internes à leur corporation.

Quand tous ces signes sont réunis l’Etat cesse d’exister et laisse la place à un chaos général où seule la survie des uns contre (et non pas à côté) des autres compte.

 

La logique de l’entonnoir

On peut dire sans risque de se tromper qu’en Tunisie la logique de l’entonnoir est bien amorcée depuis plusieurs années et a connu une accélération depuis le 25 juillet 2021. Il n’est pas question ici de faire porter la responsabilité à une quelconque partie prenante, mais de faire tout simplement le constat de la situation sans porter de jugement.

Les signes identifiés par Zartman ont fait leur apparition de manière progressive au fil des années, au fur et à mesure que l’Etat perdait le contrôle sur la vie économique, sur les ressources nationales, et abandonnait ses prérogatives régaliennes en matière de contrôle et de reddition des comptes. Les systèmes mafieux ont pris le dessus sur le fonctionnement normal des institutions de l’Etat, l’informel et la corruption ont fait le reste.

L’effet entonnoir a atteint aujourd’hui le dernier goulot et l’Etat ne tient qu’à un fil, l’institution présidentielle, elle-même soutenue encore par les forces de l’ordre et une frange importante de la population. La Tunisie étant à présent sortie de l’ordre juridique et entrée dans l’Etat d’exception, il n’y a plus qu’un pas à franchir avant l’avènement du chaos.

Inverser l’entonnoir même à ce dernier stade avancé dans la maladie dégénérative de l’Etat reste encore possible c’est ce que nous verrons à la fin de cet article. En attendant, le risque de voir la Tunisie basculer dans la violence sous toutes ses formes est très élevé.

 

Entre violence légitime et violence illégitime

Quand les institutions sont fragilisées, et les contre-pouvoirs quasi-inexistants, la survie de l’Etat ne dépend plus que des personnes. Or, l’Histoire a démontré que les personnes ne peuvent en aucun cas garantir cette survie, étant elles-mêmes soumises à des pressions et des rapports de forces internes et externes.  Se pose alors la fragile question de la « confiance » en la personne détentrice de tous les pouvoirs pour garantir cette survie. Or, la confiance est une valeur subjective et aléatoire car elle ne se mesure pas à l’aune des actions rationnelles uniquement, mais produite très souvent par l’émotion d’une part et l’ignorance de l’autre. La fragilité de cette valeur ne peut résister à l’épreuve de la réalité économique et sociale, elle-même tributaire de conjonctures externes et internes souvent non maîtrisables.

La situation actuelle en Tunisie, démontre que tous les ingrédients sont réunis pour déboucher sur la violence sous une forme ou sous une autre. Isolement diplomatique et pressions politiques (facteurs exogènes), récession économique et spirale inflationniste (facteurs exogènes et endogènes), blocage institutionnel et tension sociale sont autant de signes précurseurs d’une probable irruption de la violence. Cette violence mettra à l’épreuve le 5e point dans la théorie de Zartman à savoir, la manière dont les forces de l’ordre géreront cette violence, soit en se rangeant du côté du pouvoir politique, soit en fonctionnant selon leurs logiques internes propres à leurs corporations en se désolidarisant du pouvoir en place. Dans ce dernier cas de figure, il en résulte sinon l’effondrement de l’Etat du moins la prise de pouvoir par les forces de l’ordre elles-mêmes.

Plus concrètement, si l’on prend la première échéance politique à venir en Tunisie, à savoir le référendum du 25 juillet, quatre scénarii sont possibles. Nonobstant le respect ou non des procédures d’organisation du référendum, le fait qu’on soit dans un Etat d’exception, remet en question le résultat du référendum et ce dans tous les cas de figure. Le premier des scénarii : le référendum est un succès en termes de participation, et le « oui » ou le « non » l’emporte à une large majorité. Ce scénario ultra-optimiste reste théoriquement possible. Mais au vu des divergences politiques actuelles, il est peu probable qu’un tel scénario se réalise. En revanche, que se passera-t-il si le référendum du 25 juillet débouche sur une abstention massive comme ce fut le cas pour la consultation électronique ? Que se passera-t-il si le « oui » l’emporte avec un taux de participation très faible ? Que se passera-t-il si le «non» l’emporte avec un taux de participation très faible ?  Dans quelle sorte d’impasse politique et institutionnelle la Tunisie s’engagera-t-elle ? Que restera-t-il alors de l’Etat ? Ces interrogations rhétoriques portent en elles-mêmes les prémices d’une catastrophe annoncée.

Et pourtant, il reste encore un infime espoir d’inverser l’entonnoir et d’envisager une sortie de crise qui sauverait ce qui reste de l’Etat. Revoir le calendrier politique, s’abstenir d’organiser le référendum, se contenter d’une réforme technique de la loi électorale et celle des partis et leurs financements, et laisser au prochain parlement élu le soin d’amender la Constitution et de mettre en place les institutions garantes des équilibres des pouvoirs.

Une telle sortie de crise nécessite trois conditions indispensables à sa réalisation à savoir, engager un véritable dialogue national inclusif. Œuvrer à la « réconciliation nationale » en adoptant un discours apaisant et rassembleur. Engager une action diplomatique à l’adresse des capitales les plus influentes visant à clarifier les objectifs et à rassurer quant à la stabilité du pays. Pour ce faire, il faut avoir une hauteur de vue, un dépassement des horizons personnels et un engagement indéfectible à œuvrer dans l’intérêt suprême de la Tunisie.

 

 



[1] W. Zartman, Collapsed State, Lynne Rienner Publishers, 1995.

04/06/2022 | 19:04
7 min
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Commentaires
DHEJ
La logique de L'ENTONNOIR
a posté le 06-06-2022 à 12:00
Un ENTONNOIR c'est une forme avec un différentiel de surface entre l'amont et l'aval.


Un différentiel transformateur de la pression en vitesse ====> vivement BERNOULLI.


Pour confirmer les dits de A4, tu appartiens à l'amont de l'entonnoir mais il est possible de rattraper en aménageant l'entonnoir QOUI R'?FORMER L'ENTONNOIR!

Gardons un minimum d'honnêteté
@Mr. Ben Abbes
a posté le 06-06-2022 à 11:28
Très Cher Compatriote, Mr. Ben Abbes

je suis moi même prof. de mathématiques (en Allemagne) et j'avoue que je suis très déçus de votre façon de citer W. Zartman. En effet, vous avez ruiné/déformé le contenu du livre par votre résumé dans l'article ci-dessus --> au juste, vous n'avez pas compris grand chose au livre de W. Zartman...

J'ai eu moi même le plaisir de lire le livre "Collapsed states:,the disintegration and restoration of legitimate authority" :
https://books.google.de/books?id=-t-KiA-GNlYC&printsec=frontcover&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false

@Mr. Ben Abbes, vous inventez partiellement des prémisses (voir les points 1. à 5 de l'article ci-dessus) que vous attribuez injustement à W. Zartman afin de tirer votre conclusion pseudo-logique... Et ces mêmes prémisses 1 à 5 de votre article ci-dessus ne sont pas valides pour le cas de al Tunisie afin d'aboutir à votre absurde conclusion...

@Mr. Ben Abbes, il est temps que vous appreniez à citer correctement les livres et les articles que vous prenez en référence. En effet, il faut absolument donner les numéros des pages où l'on trouve les passages que vous prenez en considération. --> je suis désolé de vous le dire, votre article ci-dessus et tous vos articles ne sont pas dignes d'un prof. universitaire...

Dans le milieu scientifique, il faut indiquer le nom de l'auteur (ou des auteurs), la date de parution du document consulté et la ou les pages d'où provient l'extrait utilisé (citation directe). Ceci est également valable lorsqu'on reformule une idée ou un concept développé par un auteur (citation indirecte).

@Mr. Ben Abbes, je voudrais vous éclaircir que le but principal du livre de W. Zartman n'est pas celui de prévoir "l'effondrement des Etats Africains" mais plutôt de trouver/proposer des solutions afin d'éviter l'effondrement...

Très Cordialement

nazou de la chameliere
Des radoteurs !!!
a posté le 05-06-2022 à 20:13
Toujours à regarder dans le rétroviseur !!!
Et vous étiez avec Marzouki, et vous aviez fait quoi ,et vous étiez complice ,et vous n'avez pas tué des islamistes, et vous êtes ceci et cela !

Mr Ben abbes, le monde va rentrer dans une récession gravissime .
Et vous avez des tarés, qui n'ont rien trouvé de mieux, que de réécrire une constitution !!!
Ils ont comme seul moteur .la haine !!!
La haine les empêchera toujours d'avancer ,
On peut ne pas être d'accord avec les événements passés.
On peut constater les erreurs du passé !!
Mais personne ne sait revenir au passé !! il faut savoir regarder devant !!!
Et ça... ils ne savent pas faire !!

Y'a rien à reprocher à Marzouki, il était débutant, comme tous les révolutionnaires !
Avec le recul , je pense que cet homme avait compris son environnement.
Il n'a pas été contre la nature propre du tunisien .
Même si moi-même, je n'avais pas été tendre avec lui !
Bonne route Mr Ben Abbés.
Nephentes
Rendre Justice a Mr BEN ABBES
a posté le 05-06-2022 à 15:46
Je ne partage pas les idées de Mr BEN ABBES mais c'est un gentleman érudit patriote et probablement intègre;

son rapprochement avec le cingle Marzouki était éphémère

il faut plutôt se féliciter d'avoir encore en Tunisie des intellectuels lucides et courageux comme lui.
Nephentes
@Fares
a posté le 05-06-2022 à 15:32
Le niveau de conscience et la prégnance des mentalités de type tribal clanique et mafieux bloquent définitivement tout exercice réel de la démocratie pour les 20 années a venir.

Je trouve l'article de Mr BEN ABBES quoiqu'un peu pédant, intéressant et mobilisateur Il est l'un des premiers chroniqueurs de BN de designer aussi explicitement le reel processus de somalisation de la Tunisie.

Pour rappel : somalisation d'un pays

Processus de déliquescence graduelle des capacités des institutions publiques a assumer leur rôle, de non respect systémique du principe de légalité, suivis a plus ou moins brève échéance du morcellement d'un territoire et de l'effacement progressif du gouvernement ayant autorité sur celui-ci

Ce processus est selon moi une tendance de fond portée par la disparition de la rationalité citoyenne, de la culture du savoir et du travail, et enfin l'ensemble du savoir-vivre ensemble et de la responsabilité citoyenne qui avait plus ou moins survécus jusqu'aux années 90

Il faut l'écrire le réécrire clairement et sans détour, le deni du réel est infantile :

A la faveur notamment des déferlantes de l'exode rural anarchique qui ont massacre les centres urbains traditionnels de ce pays depuis plus de 35 années

la société tunisienne est société qui a connu une régression atroce et durablement handicapante ; elle n'est plus capable d'être régulée via un système démocratique et citoyen.

Les structures institutionnelles, patiemment et amoureusement développées par le système bourguibiste, connaissent le même processus de liquéfaction.

Au total nous vivons depuis 2015, d'ores et déjà les prémices concrets de la SOMALISATION DE CE PAYS.

La somalisation de la Tunisie est en forte adéquation avec les mentalités bédouines qui ont empoisonné les moindres rouages du fonctionnement de nos institutions. Cette somalisation en est même l'ABOUTISSEMENT LOGIQUE

Et je trouve a la fois très curieux et très significatif que les tunisiennes et tunisiens soient incapables de reconnaitre l'ampleur et la prégnance de ce processus historique

.



Fares
Les premiers responsables
a posté le 05-06-2022 à 14:12
Les premiers responsables de cette d'échéance sont les tunisiens et les tunisiennes. Ghannouchi et Saïed ne sont que deux manifestations de la crasse profonde qui ronge la société tunisienne. C'est ce qui arrive lorsque vous offrez la dimoucrassie à un peuple de gueux qui votent comme des cochons.

Qu'ils coulent tous, on n'a même plus envie de commenter sur cette situation qui ne fait qu'empirer.
Rina
@ Citoyen-H
a posté le 05-06-2022 à 14:05
Il ne se passe pas un article de ton maître Abbès qui te surclasse à tous les niveaux sans que tu viennes déverser ta haine ta jalousie ta mauvaise foi ton esprit petit et vicieux. C'est à cause de personnes comme toi sans nuances et sans objectivité les adaptes de la binarité à la G.Bush avec moi ou contre moi, que la Tunisie n'avance pas. En tant que femme je te conseille d'aller te faire psychanalyser si tu veux avancer dans la vie et en tous cas polluer par tes propos haineux et sans intérêt le paysage médiatique ne fera pas avancer notre pays. La différence entre un être pensant et un animal se situe au degré de nuances dans leurs propos. Encore faut-il que tu puisses saisir les nuances de mes propos. Des Abbès comme ça on en veut des haineux comme toi ne produisent rien à part du poison
Citoyen_H
@bobby | 04-06-2022 à 20:34 TOUT à FAIT EXACT
a posté le 05-06-2022 à 13:44
"on était plus proches de ces critères d'effondrement à l'époque où vous gouverniez avec vos acolytes (Marzouki , jebali etc), à l'époque des attentats et assassinat et dans l'impunité.. "

C'est clair.
Toutefois, il fallait rajouter les noms des super girouettes opportunistes abbous² à votre liste.
A croire que ces pingouins marzouguiki, ben abbes et les abbous²), sont détenteurs de diplômes se rapprochant beaucoup plus du domaine de l'éolien, que quoi que ce soit d'autre.
Ces cloportes aux dents aussi tranchantes que celles des piranhas, font partie des êtres les plus vils, les plus aigris, les plus haineux, les plus malveillants et des plus hypocrites énergumènes qui soient, ayant surgi du chaos, suite au coup d'état de 2011 !!!!



Tounsi Fakhour
Sujet intéressant
a posté le 05-06-2022 à 12:56
Cette tribune est bien écrite.
Mais elle semble un peu :
1. Théorique,
2. Biaisée,
3. Reprenant une certaine rengaine,
4. Avec des formules, parfois dures, mais aux contours flous,
5. Et les arguments de certains lobbies,
6. Pédante (étalage inutile de savoir),
NON, la Tunisie ne va pas à l'effondrement.
Au contraire :
1. Une très importante campagne d'assainissement et de consolidation de l'ossature est en cours,
2. Et ce, grâce à la pugnacité, le courage et la persévérance d'un KS.
Bonne continuation et bonne chance !
Et, pour faire laconique, arrêtons de confondre :
1. Diagnostic :
a. Basé normalement sur un (des) gold(s) standard(s)
b. Sinon, établit par des experts RECONNUS et CREDIBLES
2. Pronostic :
a. Devinement, par des pseudo-experts qui pullulent sur la scène et l'infestent
b. Sport populaire (de mauvais goût) favori chez beaucoup de Tunisiens
Un lecteur
La destruction de l'état est déjà en route depuis l'arrivée de la secte un jour maudit de 2011
a posté le 05-06-2022 à 12:25
Alors arrêtez de vous fixer sur juillet 2021 et soyez objectif ce qui semble visiblement au dessus des forces de la rédaction de BN qui nous parle encore des derniers décisions de ce parlement fantôme et de son Gourou maudit
LINA
Tounès vaincra!
a posté le 05-06-2022 à 11:39
Vous semblez prendre une feuille de papier calque et essayer d'y "incruster" notre pays, à l'appui de vos auteurs (dont celui qui a prétendu au conflit des civilisations... on sait à quoi cela a servi pour les "guerres sans fin" des USA...).
Vous semblez surtout ignorer que vous faites partie des gens du passé... dépassés à jamais pour ce qui concerne le présent et l'avenir de notre pays.
De plus, vous ne faites que reprendre les lubies de vos semblables et leur appuis étrangers.
Ce pays compte sur un peuple ancien, aguerri d'autant plus par la misère et les souffrances, surtout celles imposées durant les dix ans du despotisme et les crimes d'Enahdha et consorts. Notre peuple ne peut, à présent, que lutter pour la vie, comme il le fit tant de siècles auparavant.
Ghanou
Blablabla
a posté le 05-06-2022 à 11:15
Blablabla pur. L'avenir de la Tunisie n'est pas une affaire de voyance et de pronostic. Si vous souhaitez l'effondrement de l'Etat en diffusant ces idées noires sans argumentation aucune ni preuve à l'appui. Nous sommes bien conscients que notre mère patrie souffre des méfaits de mafias de tous genres. Mais nous sommes là à son chevet pour la garder de tout mal d'où qu'il vienne et nous restons, malgré tout, optimistes pour son avenir et le nôtre. Tant qu'il y a ce lion parmi nous qui s'appelle Kais Saied, et qui rugit et de plus en plus régulièrement maintenant et crache des mesures digne des plus puissants pour déssérrer les griffes des loups et libérer notre chère Tunisie. Donc, vous pouvez garder vos idée noires pour vous. Nous on est tout sourire, tout espoir derrière Kais Saied.
Hassone
Confiance irrationnelle "l'émotion d'une part et l'ignorance
a posté le 05-06-2022 à 10:37
Oui l'émotion et l'ignorance le pire ennemi des société, elles biaisent les choix stratégiques
retraité
l'Etat ne s'effondre que par ses hommes
a posté le 05-06-2022 à 09:44
l'Etat tunisien ne s'effondre que par ses hommes et femmes qui ont ruiné le pays et son peuple pendant dix ans les conséquences seront encor terribles s'il n' y a pas un sursaut de ces hommes et femmes politiques qui s'entretuent pour le pouvoir sans se soucier des intérêts du pays et sa population et finalement eux mêmes leur pays et son peuple seront balayés par l'historie .
Slaheddine
Article venu d'ailleurs
a posté le 05-06-2022 à 08:42
Mr Ben Abbes ancien secrétaire d'?tat aux affaires étrangères, porte parole du Cpr de l'ex président Marzougui a toujours prédit les mauvais sorts à la Tunisie.
En 2015, alors que KS n'était pas au pouvoir, il avait dit que la situation du pays était moins d'?tat et plus de corruption et mafia.
En 2018, Mr Ben Abbes défendait son ex Président Marzougui et prétendez que les propos de ce dernier était constructifs et déformés par les journalistes.
En somme, et d'après ma compréhension d'un citoyen lambda, Moncef Marzougui fut un Président exemplaire et son passage à Carthage était en tout point parfait.
Alors, je vous dirai cher Monsieur de revoir la période de Marzougui en qualité de président.
En dehors d'avoir laissé faire ennahdha à sa guise, d'avoir laissé les islamistes Infiltrer les ministères régaliens et les administrations, et d'avoir profité avec largesses de sa position de l'époque, entre voyages inutiles et séjour doré au palais de Carthage sans oublier sa participation à la remise de l'ancien premier ministre libyen moyennant une forte somme d'argent aux mains des rebelles.
A part ça, il n'a rien fait. Rien.
Alors de grâce évitez nous vos articles ou vous reprenez des exemples venus d'ailleurs auxquels vous donnez un ton personnel toujours partial.


Rina
Vous êtes injuste
a posté le à 12:46
Monsieur Slaheddine
Parmi les signes de l'effondrement de l'état il y a aussi l'effondrement des valeurs et la prééminence du mensonge. Vous dites que Si Abbés a défendu Marzouki en 2018 c'est faux parce qu'il avait démissionné en 2013 suite à un désaccord profond avec Marzouki et sa servitude envers Ennahdha. J'usqu'a aujourd'hui Ennahdha N'a jamais pardonné à Abbés son opposition à sa politique de domination et de profit. Je suis les articles de Si Abbés depuis 2012 et il n'a jamais renoncé à défendre son pays contre son ancien parti, contre son président, contre Ennahdha et Bouchleka'?' et il à toujours proposer des solutions pendant ce temps-là s'il avait voulu se positionner comme le font tous il aurait pu le faire mais son objectif est de défendre le projet démocratique même si cela peut lui nuire
Abdessalem
Aux grands maux les grands remèdes
a posté le 05-06-2022 à 04:59
Aux gros maux, les grands remèdes. La solution "démocratie", en fin de compte, a aggravé la situation. Pour le moment, et dans notre cas, il est inutile de retester un remède qui n'a pas marché. Je préconise un traitement de choc: une prise de pouvoir militaire. On parle d'effondrement d'un pays, j'accepte les risques et derives encourus. Les premières mesures seraient : retour de Kais Saied à la fac; fermeture du parlement pour au moins 20 ans; renforcement du gouvernement Bouden et soutien tout azimut à son programme de développement et d'assainissement; lutte impitoyable contre la mafia et respect scrupuleux de l'état d'urgence
Nephentes
Il n'y a plus qu'un pas à franchir avant l'avènement du chaos
a posté le 04-06-2022 à 23:50
La liquéfaction de la Tunisie dépasse la liquéfaction des structures étatiques: c'est une liquéfaction généralisée, assez prévisible au demeurant.

Je reproche a pratiquement tous les auteurs d'analyse articles et autres déblatérations concernant la déchéance de ce pays ne pas avoir le courage d'aborder la vérité

la vérité c'est qu'il n'y a plus de civilisation dans ce pays parce qu'il n'y a plus de civilises

L'exode rural anarchique et la déferlante des mentalités bédouines associées a cet exode a tout rongé tout détruit tout démantelé

au profit , pour une nieme fois, de logiques clanique mafieuses criminogènes impliquant toutes les institutions a commencer par l'institution sécuritaire

En vérité l'existence effective d'une véritable gouvernance publique et d'un Etat légitime c'est a dire bénéficiant d'une acceptation sociale est STRICTEMENT INCOMPATIBLE avec le type de population et les schèmes mentaux actuels qui structurent notre société

Fondamentalement depuis 30 années - et c'est beaucoup c'est irréversible - la Tunisie est une société de houkich c'est a dire une société de sociopathes

Tout le monde le sait tout le monde fait semblant de regarder ailleurs

le scenario somalien se profile ainsi avec une acuité et une netteté étonnantes et terrifiantes ; mais depuis l'effondrement de notre patrimoine civilisationnel pourquoi s'étonner
Recorder
L'état Et lugtt
a posté le 04-06-2022 à 23:35
L'analyse est intéressante. Je ne voudrais pas revenir comme certains sur votre bref passage au gouvernement sous l'étiquette CPR ou vous avez probablement estimé que poursuivre n'en valait pas la peine. Vous n'évoque cependant le cas unique de l' ugtt en Tunisie dont la dimension politique dépasse largement les franges d'un syndicalisme classique pour devenir un acteur politique aux pouvoirs considérables et par la même un frein à toute réforme de fond nécessaire à tout changement réel.
DIEHK
1 amoureux de la Tunisie ?
a posté le 04-06-2022 à 21:40
Je comprends pourquoi la Tunisie file tout droit vers 1 effondrement comme le dit cet "EBERLULU" d'ancien "sinistre Tunisien"...
Je suis surpris par la simplicité du langage de ceux qui ont vécu à l"étranger et qui n'ont rien appris de leur expérience dans les pays de lumière ?
Au sieur Hédi Ben Abbes , je lui dis :
La Tunisie on l'aime ou on l'aime pas
On ne tombe pas amoureux de la Tunisie quand on est né Tunisien !
Heureusement que vous ne faites plus parti du 'PAT' parce que vous n'avez pas assez de classe en parlant de la Tunisie de cette façon.....

SAEL
Réponse
a posté le 04-06-2022 à 21:33
Les Tunisiens ne sont pas prêt pour vivre dans un état démocratique. Il faudra des décennies pour avoir la culture politique, l'intelligence, l'éducation, et l'expérience pour y arriver. Les parties qui ont dominé avant et après la révolution sont corrompus, que ce soit par leur nature même ou par la réalité du système, et ils ne changeront pas. La police et la garde nationale sont clairement incapable d'instaurer l'ordre (manque d'effectif, de matériel, corruption...et cetera). Les mafias ne partiront donc pas, sauf si l'armé intervient.

Une armée république, nettoyer de ceux qui sont allié à un parti politique plutôt qu'un autre, est la meilleure solution. Cela dit, ils n'arriveront pas à mettre définitivement fin à la criminalité et les mafias. Il en existe partout dans le monde, et la situation de la Tunisie ne nous permet pas d'être trop optimiste.

Etant donner les résultats des sondages pour les législatives, seul le Destour pourra instaurer l'état de droit en Tunisie. Mais étant donné le passé du Destour, et l'opinion d'une large partie du peuple tunisien vis à vis du Destour, il faudra quelqu'un qui présente un profil similaire à KS. Alors que le problème de KS, c'est sa volonté de gérer le pays seul. Est-ce seulement le résultat de sa vision politique? De son égocentrisme? Ou d'une peur d'être celui qui amènera indirectement/directement la guerre civile/la chute de l'état? Ou une combinaison de tout ça?

Pour moi et pour beaucoup d'autres tunisiens, l'islam politique est finit en Tunisie, malgré la puissance des lobbies, des mafias et de leurs alliés à l'international. Si KS veut perdurer, il doit donc s'allier au Destour, et sinon, laisser la place à quelqu'un d'honnête ou qui semble aussi honnête, si ce n'est plus, que lui.

Quoi qu'il en soit, merci pour cet article. Je le dis depuis plusieurs années à mes connaissances. La situation de la Tunisie va empirer, mais tout le monde me dit que je suis alarmiste, et pourtant.
Mohamed Obey
# A4: Bonsoir!Votre r Excellente réponse!
a posté le 04-06-2022 à 21:00
En une phrase vous avez répondu à M. Hédi Ben Abbès, qui était membre du premier rang de l'innommable CpR de Moncef Marzouki. Il eu un passage par l'un des ministères. La situation actuelle que l'auteur considère phase annonciatrice de l'effondrement de l'Etat tunisien est le produit des inepties de Ennahdha et ses satellites tels que le CpR et le Takattol et puis Ennahdha et ses alliés (Coalition El-Karama, Ettayyar_ avant leur discorde_...etc.). Donc, l'auteur vient, hélas!, nous dire ce que nous savons déjà. L'auteur a oublié d'admettre (ou ne le sait-il pas?) que Le 25 juyillet 2021 et la suite ont eu lieu pour les ravages commis par Ennahdha et son parti en concert avec le reste du club des mafieux dont les contrebandiers et les les double agents travaillant surtout pour des Etats étrangers et des ONGs et faux culs... Conclusion: Pas de retour à l'avant-25 juillet....!
A4
L'affaire est culturelle !
a posté le à 22:46
Nos politicards ne savent pas se regarder dans une glace.
Nos politicards ne savent pas faire le bilan de leurs actions.
Nos politicards ne savent pas s'éclipser quand leur bilan est catastrophique.
C'est culturel et on n'y peut rien !!!
Bonne soirée quand même et merci.
MH
Les signes sont clairs
a posté le 04-06-2022 à 20:46
La catastrophe est inévitable, elle approche à grands pas. Un seul en est responsable. Il a tout fait pour qu'il en soit ainsi, il a tout fait pour faire sauter l'?tat, pensant bien sûr bien faire. Les récentes révocations des Juges par coup de décrets montrent qu'il n'est pas prêt à céder et s'en tient à ces positions pour aller de l'avant. Peut-être parce qu'il est conscient qu'il n'y a pas d'échappatoire et que sa propre vie, au sens figuré et au sens propre, est en jeu. Les dés sont jetés, il ne peut plus faire machine arrière. Il aurait dû dissoudre le parlement le 25/07 et appeler à des élections anticipées. Il en serait sorti vainqueur. Là, il sortira de l'Histoire par la petite porte. Il est tout petit.
BOBBY
vos critères (ou plutôt ceux de Zartman) ne sont pas réunis..
a posté le 04-06-2022 à 20:34
vos critères (ou plutôt ceux de Zartman) ne sont pas réunis.. loin de là et vous le savez très bien, mais vous cherchez à distiller votre propagande façon Edward Bernays (vous inquiétez pas on lit aussi les bouquins surtout ceux qui dévoilent vos manipulations).
Aussi on était plus proches de ces critères d'effondrement à l'époque où vous gouverniez avec vos acolytes (Marzouki , jebali etc), à l'époque des attentats et assassinat et dans l'impunité..
maintenant, l'état affronte les problèmes en la personne de Saied et son équipe, avec maladresse parfois, mais il ont osé affronter les vrai problèmes en dégageant les terroristes ayant infiltrés l'état et en attaquant de front la corruption en commençant par assainir la justice (même si la démarche est critiquable et tardive ). Vous et vos acolytes avez plongé le pays dans un marasme économique, un endettement sans précèdent et une corruption généralisée, tout le monde le sait et l'histoire ne retiendra que cela , pas vos larmes de crocodile.
Soussi
Il tient Encore
a posté le 04-06-2022 à 20:14
Il n est pas effondre il tient encore le coup et arretez vos predictions de malheur
BI
L´exemple de la Turquie ..
a posté le 04-06-2022 à 20:12
L'inflation en Turquie continue de grimper à 73,5

Le taux d'inflation en Turquie a augmenté en mai pour atteindre 73,5 pour cent. C'est ce qu'a annoncé l'Office national des statistiques vendredi à Ankara. Selon les données officielles, les prix ont augmenté de 2,98 pour cent par rapport au mois précédent.

Pour le mois d'avril, l'office avait indiqué une hausse de près de 70 pour cent et pour le mois de mars une hausse de 61 pour cent. Les prix des "transports" ont enregistré la plus forte hausse en mai (108%), suivis par ceux des produits alimentaires (92%). Les coûts de communication se situaient à l'autre extrémité de la liste, avec une hausse des prix de "seulement" 20 pour cent. Depuis des mois, la Turquie se dispute sur l'affichage du taux d'inflation. Certains économistes reprochent à l'Office national des statistiques de minimiser encore la hausse des prix malgré les taux d'augmentation flagrants. Les membres de l'ENA Group, une association d'économistes turcs, ont calculé un taux d'inflation de 161 pour cent en mai par rapport au même mois de l'année précédente.
Forza
Vous avez raison mais
a posté le 04-06-2022 à 19:31
votre idée va à l'encontre des voeux du putschiste d'avoir un pouvoir absolu non partage et sans contrôle. Malheureusement, je pense que le referendum se tiendra avec une participation négligeable, il va être suivi par des élections falsifiées au profit des tansiquiyats du putschiste. Ces élections et la mainmise sur l'état vont apporter des personnes faibles, beni oui-oui, sans expérience comme on voit dans les exemples des gouverneurs de Tunis, Ben Arous et Bizerte. La situation économique s'aggravera et le peuple sortira dans les rues, le putschiste va prendre la fuite en Arabie Saoudite ou en France et rebelote. C'est que les tunisiens n'étaient pas capables jusqu'à ce jour de construire un état démocratique, stable et inclusif.
A4
A HBA:
a posté le 04-06-2022 à 19:13
Merci d'avoir participé à cet effondrement . . .