Depuis l’indépendance en 1956, les Tunisiens ont eu à se prononcer lors de trois référendums significatifs, tous orchestrés par le pouvoir en place et, disons-le d’emblée, dans le respect d’un débat contradictoire, mais tous destinés à renforcer l’autorité présidentielle, plutôt que de favoriser l’émergence d’une démocratie véritablement participative. Ainsi, en 1959, la première Constitution du pays est adoptée, établissant certes la République, mais un régime présidentiel fort sous la direction de Habib Bourguiba.