Dans un communiqué officiel, la société Libyan Petroleum (commercialement connue sous le nom de Naft Libya), géant local des stations services, a annoncé le rachat des sociétés américaines Exxon Mobil en Tunisie et au Maroc à la suite d'un appel d'offres international. C’est M. Ali Chamekh, président du Conseil d'administration de la Libyan Petroleum qui a conclu la transaction à Tunis. Deux jours auparavant, il a déjà annoncé ses intentions d’investir en Tunisie (voir notre news datée du 30 janvier). M. Chammakh ne compte d’ailleurs pas s’arrêter et a annoncé au Premier ministre, M. Mohamed Ghannouchi qui l’a reçu mercredi, son intention d’investir encore dans la production, le raffinage et la distribution du pétrole et du gaz.
Concernant la dernière transaction, il s’agit de 380 stations Mobil en Tunisie qui accaparent 20% de parts de marché et 360 stations service au Maroc avec une part de marché de 8% sur le carburant et 14% sur les lubrifiants.
Ce sont donc ces 380 stations que Naft Libya a acheté avec, en plus, deux usines de fabrication d'asphalte, situées à Tunis et à Sfax et probablement une usine de production d'huile de moteurs, des dépôts de pétrole et des stations d'approvisionnement d'avions et de bateaux en kérosène.
Naft Libya, qui siège à Tripoli, dirige 1027 stations en Afrique pour un chiffre d'affaires équivalent à cinq milliards de dinars. Elle est présente en Egypte et au Nigeria et elle est active en Méditerranée et dans le nord-ouest de l'Europe.
Notons enfin que la transaction a déplu aux salariés marocains de Mobil qui revendiquent depuis un an 10% de toute éventuelle cession !

Notons également que le montant de la transaction n'a pas été communiqué.