Le mois de février a commencé depuis huit jours et les concessionnaires automobile en Tunisie ne connaissent toujours pas le quota d’importation que va leur allouer le ministère du Commerce pour l’année 2008.
L’information est décisive pour eux puisqu’elle leur permet de dresser le planning 2008 de leurs activités, d’envoyer leurs commandes et de donner des réponses logiques à leurs clients.
Le secteur automobile en Tunisie reste régi par cette loi du quota (que les concessionnaires ne contestent d’ailleurs nullement) qui a permis l’émergence de toute une industrie pour la fabrication de pièces de voitures aux plus grands constructeurs mondiaux.
Revers de la médaille, en chaque début d’année les concessionnaires patientent plusieurs semaines pour connaitre combien de véhicules il leur sera permis d’importer.
Information capitale pour des sociétés employant des centaines de personnes chacune et qui doivent établir leurs objectifs longtemps à l’avance. Ils doivent également réserver assez tôt auprès des constructeurs pour certains modèles fort prisés en Europe, sans parler de la question de négociation des prix et remises tarifaires quand il s’agit de commandes importantes. Or à ce jour, rien de tout cela ne leur est permis vu l’absence de cette donnée capitale.
Quand aux futurs clients, ils peuvent toujours opter pour le marché parallèle (ou plutôt non officiel) avec tous ses désagréments, ses problèmes de garantie et de prix et ses modèles de véhicules importés d’Europe, alors qu’ils ne sont pas adaptés pour les pays chauds et poussiéreux.