Abir Moussi se moque de Youssef Chahed
La présidente du parti destourien libre (PDL) Abir Moussi est revenue, ce lundi 11 février 2019 dans une interview accordée à Hatem Ben Amara dans son émission Sbah El Ward sur Jawhara Fm, sur plusieurs sujets d’actualité dont notamment le speech de Youssef Chahed de la veille et l’affaire de l’école de Rgueb.
Mme Moussi a indiqué : «Le discours de Chahed la veille est une blague, sur le fond et sur la forme. Après avoir fini les négociations salariales, intervenant un dimanche soir, les Tunisiens pensaient qu’il y avait du nouveau, une menace ou au moins une bonne nouvelle et après un retard de 2 heures dans la diffusion, il parle des réalisations faites au profit des retraités, des forces de sécurité et de l’armée, alors que la catégorie qui connait le plus ce système de chaos c’est bien eux. Le mot d’hier ne les influence pas car ils savenent très bien ce qu'est un Etat national, jamais ils ne se rallieront avec toi alors que tu es du côté de Ghannouchi». Et de souligner «Nous sommes focalisés sur les élections législatives».
La présidente du PDL a affirmé : «Ennahdha n’est pas un parti c’est une organisation des Frères musulmans, qui rassemble les profiteurs et qui ne s’élève pas au rang de parti politique, le reste dont Tahia Tounes n’est pas un grand parti politique mais juste des effets médiatiques». En outre, elle estime qu’il y a une intention de falsification des élections et que son parti va tenir un rassemblement de protestation le 16 février courant.
Par ailleurs, Abir Moussi a expliqué que depuis 2014 la situation a évolué et que la famille destourienne qui croit aux principes bourguibiens est en train de se rallier au PDL et au programme de sauvetage ainsi que de renforcer ses rangs
«Le premier point de ce programme est de sauver le pays de ce régime, en changeant la constitution et le régime politique», a-t-il noté. Et de préciser qu’elle a soumis au gouvernement une nouvelle constitution : «Un document avec 87 articles, présenté sous l’appellation de "Projet de nouvelle constitution pour la République tunisienne" et nous l’avons envoyé au gouvernement».
Concernant les menaces dont elle fait l’objet, Mme Moussi a affirmé : «ce n’est pas un problème. On n’investit pas dans ce sujet. On n’a pas peur et ils ne peuvent rien faire ! Je n’ai pas du tout peur».
S’agissant de l’école de Rgueb, elle a déclaré avoir parlé de ce genre d’écoles depuis le 3 décembre 2017. «A l’époque on avait fait une pétition qui a collecté jusqu’à cette heure plus de 5.000 signatures, où on réclame au pouvoir politique en place de fermer ces écoles qui évoluent hors du pouvoir de l’Etat et qui véhiculent la pensée deachienne. Ennahdha a enraciné ces écoles, ce qui a permis leur présence et qui a commis ce crime. Nous sommes étonnés du fait qu’il y ait un dossier clair sur la création de cette école en 2012 lors de leur prise de pouvoir et qu’elle a réussi à rester ouverte jusqu’en 2019 avec toutes les violations, dépassements et les vérités améres révélées dernièrement, et que malgré ça il n’a pas honte et parle d’un incident isolé !», a-t-elle spécifié.
I.N