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Zouhair Maghzaoui : faire l'objet de poursuites ne signifie pas une interdiction de candidater à la présidence
13/03/2024 | 09:30
4 min
Zouhair Maghzaoui : faire l'objet de poursuites ne signifie pas une interdiction de candidater à la présidence

 

Le secrétaire général du mouvement Echaâb, Zouhair Maghzaoui a indiqué qu’il était encore tôt pour se prononcer au sujet d’un candidat soutenu par son parti. « Nous avons entamé la phase électorale. Malheureusement, nous avons mal fait la chose… Le chef de l’État et l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) doivent fixer la date de l’élection présidentielle », a-t-il dit.

Invité le 13 mars 2024 à « Sbeh El Ward » de Hatem Ben Amara sur Jawhara Fm, Zouhair Maghzaoui a indiqué que certaines mesures devaient être prises dans le cadre de la tenue d’une élection présidentielle, à savoir l’annonce officielle de la date et l’achèvement de la loi électorale. « Si l’élection est prévue pour septembre, les électeurs doivent être convoqués en juin… Nous considérons qu’il s’agit d’une étape importante… Je l’ai dit dans le passé : concernant le processus du 25-Juillet, la phase la plus importante est l’élection présidentielle », a-t-il poursuivi.

 

 

Zouhair Maghzaoui a expliqué que l’élection présidentielle servira d’évaluation au processus du 25-Juillet en plus d’un passage vers la démocratie authentique. Pour lui, il ne faut pas aller vers des conditions de dépôt de candidature plus rigides. Le dirigeant du mouvement Echaâb a estimé que faire l’objet de poursuites ou se trouver en détention n’empêchait pas la personne concernée de candidater. Il a évoqué l’exemple de Nabil Karoui qui a été détenu durant la compagne de 2019. Seul un jugement définitif permettrait de disqualifier un candidat.

Zouhair Maghzaoui a tenu l’Isie et le président de la République responsables du flou entourant les élections et du manque de précision à ce sujet. Il a indiqué que le mouvement Echaâb décidera de la personne à soutenir lors des élections à la suite d’une réunion du conseil national qui se tiendra après ramadan. Il a évoqué la possibilité de soutenir la candidature de l’un des dirigeants du parti ou celle du chef de l’État. Il a expliqué que le mouvement Echaâb soutenait le processus du 25-juillet, mais n’était pas d’accord avec la politique économique et le mode de prise de décision.

 

 

« Nous avons participé aux législatives malgré les réserves que nous avons exprimées… Nous avons appelé les Tunisiens à participer au référendum… Nous avions considéré qu’il fallait mettre fin à la phase passée et aller vers une nouvelle approche basée sur l’approche participative et fondée sur un programme et des visions clairs… Nous aurions dû nous focaliser sur la résolution des problèmes et les solutions…

Notre premier point de discorde avec le président était la question économique… Le 25-Juillet reposait, en vérité, sur les questions économiques… Avant le 25-Juillet, des gens mourraient devant les hôpitaux… Le taux de chômage était de 20%, celui de l’endettement a dépassé les 100% et l’inflation a atteint les 9%... Les problèmes exprimés par les citoyens ne tournaient pas autour de la constitution et de la construction par les bases », a-t-il poursuivi.

Zouhair Maghzaoui a estimé que le gouvernement de Najla Bouden n’a pas œuvré de façon à améliorer la situation. Il a considéré que la dégradation de la situation économique n’était pas seulement liée à la spéculation. Le dirigeant du mouvement Echaâb a expliqué que son parti était considéré comme putschiste par l’opposition et hostile par l’entourage du président, car il refuse de les soutenir aveuglément. Il a, aussi, indiqué s’être entretenu avec le chef de l’État pour la dernière fois depuis un mois. Il a assuré que le mouvement Echaâb ne comptait pas soutenir Safi Saïd comme candidat à la présidence.

Zouhair Maghzaoui a évoqué des divergences quant aux objectifs du sujet du 25-Juillet. Le président de la République, Kaïs Saïed chercherait à concrétiser son projet politique. Le dirigeant du Mouvement Echaâb a estimé que ceci était légitime. Il a, aussi, indiqué qu’on ne pouvait pas faire disparaître les partis politiques. Il a affirmé avoir mis le président en garde contre ceux qui cherchent à exploiter le processus du 25-Juillet.

 

S.G

13/03/2024 | 09:30
4 min
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Commentaires
Gg
Oui, mais..
a posté le 13-03-2024 à 10:50
Mais il devrait être obligatoire de présenter un b3 vierge, et ne pas être fiché S17.
Charlie
bravo bravo
a posté le 13-03-2024 à 10:18
ahh mmerci mmerci bravo bravo Mr. vous êtes fort
ou moins j ai appris quelque chose ce matin