Le député d’Al Horra, Sahbi Ben Fredj, a affirmé ce jeudi 11 mai 2017, que les partis politiques tunisiens sont tous concentrés sur les conflits politiques et idéologiques laissant de côté la priorité de former une élite capable de gouverner.
« Nous sommes maîtres dans l’art des conflits et le président n’a pas évoqué dans son discours d’hier un point important qui concerne les libertés, certes acquises depuis la révolution, mais qui ne concernent que l’expression et non les pratiques politiques et économique. Nous vivons aussi toujours dans la peur d’un retour au despotisme d’avant 2011 » a-t-il ajouté dans son intervention sur Cap FM.
M.B.Z
Sahbi Ben Fredj : Nous sommes passés maîtres dans l'art des conflits politiques et idéologiques
Le député d’Al Horra, Sahbi Ben Fredj, a affirmé ce jeudi 11 mai 2017, que les partis politiques tunisiens sont tous concentrés sur les conflits politiques et idéologiques laissant de côté la priorité de former une élite capable de gouverner.
« Nous sommes maîtres dans l’art des conflits et le président n’a pas évoqué dans son discours d’hier un point important qui concerne les libertés, certes acquises depuis la révolution, mais qui ne concernent que l’expression et non les pratiques politiques et économique. Nous vivons aussi toujours dans la peur d’un retour au despotisme d’avant 2011 » a-t-il ajouté dans son intervention sur Cap FM.
C'est tout à fait exact, nous ne sommes pas sortis des combats idéologiques post 2011, nous avons tellement peur du retour à la dictature que tout action gouvernementale est bloquée et vous rajoutez à cela un régime parlementaire à la proportionnelle qui bloquerait toute tentative de réformes nécessaires pour le pays, nous sommes revenus au point mort. Le pays ne pourra pas avancer avec tous ces blocages idéologiques, les islamistes ont tellement peur de retourner en prison qu'ils sont sidérés, en attendant le pays sombre dans l'anarchie et le chaos.
Bravo pour vous être infligé une auto-critique méritée.
Un autre reproche: l'erreur d'avoir quitté nida. Il fallait rester, résister et régler les problèmes en interne. Comme nahdha. Il fallait surtout ne jamais affaiblir le parti. En claquant la porte, vous avez fait voler en éclats ce qu'ont réussi vos propres électeurs pour vous: l'union, par conviction et par vote utile.
Maintenant, les forces sont éparpillées aux quatre coins et vous avez mis vos électeurs dans l'embarras. Au grand bonheur des forces intégristes.
Vous avez absolument raison à propos des libertés. Certaines libertés politiques ont été acquises. Mais les libertés économiques, et surtout les libertés basiques fondamentales n'ont pas progressé d'un iota depuis le 14 janvier. Elles ont même régressé parfois.
