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Extorsion d’État
08/05/2024 | 11:44
6 min
Extorsion d’État

 

Kaïs Saïed a beau le nier et prétendre le contraire, l’État est bel et bien en train d’escroquer ses citoyens, notamment parmi les hommes d’affaires et les hommes politiques. Dernière victime en date, l’ancien ministre et prisonnier politique Ghazi Chaouachi dont le compte bancaire aurait été vidé au profit du Trésor public.

 

Lundi 6 mai 2024, la présidence de la République diffuse à 23h07 une vidéo d’un extrait de vingt minutes du conseil de sécurité nationale. Vers la fin, le président de la République évoque le sujet de la réconciliation nationale et parle de ces hommes d’affaires qui ont volé l’argent du peuple et dont les fortunes dépassent ce qu’ils ont annoncé en janvier 2011. « Nous ne cherchons pas à nous venger de quiconque, au contraire. Nous voulons qu’ils reviennent à leurs activités dans les plus brefs délais, en dehors de toute extorsion et de tout chantage », a affirmé avec force Kaïs Saïed.

Mardi 7 mai 2024 à 19h29, Youssef Chaouachi, fils de l’ancien ministre et du prisonnier politique Ghazi Chaouachi, publie un post Facebook dans lequel il affirme que le compte courant bancaire de son père aurait été vidé au profit du Trésor public. Il y avait 25 mille dinars qui devaient servir aux dépenses courantes de la famille, notamment celles de sa fille étudiante. Le compte bancaire était gelé, mais le juge a autorisé des prélèvements mensuels pour assurer ces dépenses familiales. En dépit de cette autorisation, l’État aurait vidé le compte.

 Si les accusations de M. Chaouachi se vérifient, et il n’est pas réputé pour dire des intox, cela dément superbement les affirmations de la veille du président de la République.

A vrai dire, on n’a pas besoin de Youssef Chaouachi pour démentir Kaïs Saïed. La suspicion de racket pèse lourdement sur l’État depuis plusieurs mois, voire des années, bien avant le putsch du 25 juillet 2021.

 

De prime abord, il faut mentionner que les Tunisiens font partie des citoyens les plus imposés et les plus taxés au monde. Entre l’impôt sur le revenu (jusqu’à 35%), l’impôt sur les dividendes (10%), l’impôt sur les sociétés (25%), la TVA (19%), la taxe de consommation, le timbre de voyage (soixante dinars), la taxe de circulation (de 65 à 4600 dinars), les taxes douanières (qui dépassent parfois les 200%) et une multitude d’autres taxes et timbres fiscaux, le Tunisien donne à l’État plus de 60% de ses revenus. Le système fiscal tunisien est non seulement injuste, mais il est usurier. Il n’incite nullement à l’investissement et considère les citoyens comme des vaches à lait au profit de l’État. Et gare à celui qui fraude dans ce système, il est tout de suite accusé par les représentants de l’État de voler l’argent du peuple. Mais de quel peuple parle-t-on puisque cet argent est prélevé sur le dos du peuple pour servir en priorité le train de vie excessif de l’État et de ses entreprises publiques déficitaires et non pour servir d’abord et avant tout le citoyen.

Qu’il y ait un système fiscal injuste et usurier, cela n’est pas propre à la Tunisie, plusieurs pays ont des systèmes qui privilégient l’État aux citoyens. En revanche, ce qui est propre à la Tunisie c’est ce racket d’État orienté vers des personnes bien déterminées.

Avant la révolution de 2011, le régime Ben Ali s’adressait aux plus riches hommes d’affaires pour les racketter au profit de son fonds social 26-26, pour financer son parti RCD ou pour ses campagnes électorales ostentatoires.

Après la révolution, le parti islamiste Ennahdha, mais aussi Nidaa Tounes et Tahya Tounes quand ils ont pris le pouvoir, se sont adressés aux mêmes hommes d’affaires pour les délester de sommes d’importances variées en contrepartie de passe-droits ou d’un siège à l’assemblée. Cela ne s’est pas arrêté à ces gens-là, puisque l’extorsion a également touché les contrebandiers et on en a vu un paquet aussi bien à l’assemblée de 2014 que celle de 2019.

En parallèle, le régime de la troïka (2011-2014) a créé de toutes pièces l’instance Vérité et Dignité chargée théoriquement de la justice transitionnelle et la réconciliation nationale. Les micmacs de cette instance étaient tellement flagrants qu’on la surnommait instance de justice transactionnelle. À la tête de cette instance, la troïka a nommé Sihem Ben Sedrine qui se faisait payer par les Européens pour militer, supposément, contre le régime Ben Ali.  

 

Après le putsch du 25 juillet 2021, et le pouvoir totalitaire du régime Kaïs Saïed, les choses ont légèrement changé. Qu’il y ait quelques gouverneurs qui rackettent des hommes d’affaires dans les régions, cela est possible, mais il n’y a pas eu de vrai scandale du genre pour le moment. On sait juste que certains gouverneurs ont été démis de leurs fonctions, sans savoir officiellement pourquoi.

Cela ne veut pas dire que le racket des hommes d’affaires et hommes politiques a cessé pour autant. Il a même été institutionnalisé avec des objectifs chiffrés.

Le président de la République a créé, par décret, une commission chargée de la réconciliation nationale. Cette commission est chargée de négocier avec les hommes d’affaires prétendument véreux pour qu’ils allongent de grosses sommes en contrepartie de l’abandon des charges lancées contre eux.

Kaïs Saïed a estimé le montant global des sommes détournées à quelque 13,5 milliards de dinars. Un montant en deçà de la réalité d’après ce qu’il a dit lundi 6 mai 2024. Comment ce chiffre est sorti ? Y a-t-il eu des expertises et des études sérieuses ? Personne ne le sait.

Le premier mandat de six mois de la commission de réconciliation nationale n’a abouti à rien, pas un millime n’a été versé. Même résultat après une prorogation de six nouveaux mois. Les sommes proposées par les prétendus voleurs seraient insignifiantes et inférieures à ce qui aurait été volé aux yeux du chef de l’État. Les chiffres des experts sont balayés d’un revers dès lors qu’ils sont inférieurs aux estimations fantasmagoriques du président de la République. Il y en a même qui ont été accusés d’accointances avec les voleurs. 

Après avoir modifié le décret, le président de la République a créé une nouvelle commission avec une nouvelle présidente à sa tête. Les montants fixés par cette commission doivent désormais être approuvés par le conseil de sécurité nationale qui peut les valider tels quels, les réviser à la hausse (et uniquement à la hausse) ou les refuser sans aucune possibilité de recours pour le demandeur de la réconciliation.

En théorie, tout cela semble partir de bonnes intentions. Mais là où ça coince, c’est quand on sait que les personnes visées par la commission de réconciliation ont été incarcérées et accusées (au choix) de blanchiment d’argent, de détournement de fonds ou d’abus de biens sociaux.

On ne compte plus les hommes d’affaires qui sont actuellement en prison ou qui sont passés par la case prison et ont dû payer des cautions astronomiques pour une liberté provisoire.

 

Kaïs Saïed a beau prétendre qu’il ne fait pas de chantage et d’extorsion comme ses prédécesseurs, il est démenti par les faits, dont le dernier est l’histoire du compte bancaire vidé de la famille Chaouachi. Outre la présomption d’innocence piétinée, il est en train de demander de l’argent à des gens privés de leur liberté. Quand la négociation se fait avec des personnes amoindries ou fragilisées, incapables de défendre leur bon droit dans des conditions normales, cela ne s’appelle plus une négociation, mais une extorsion. Une extorsion d’État.

 

Raouf Ben Hédi

08/05/2024 | 11:44
6 min
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Commentaires
A4
Payer !!!
a posté le 10-05-2024 à 11:11
PAYER !
Ecrit par A4 - Tunis, le 22 Décembre 2015

Ma mère me l'a dit, dès le jour de ma naissance:
"Tu as à payer taxes, impôts et redevances !"
Je suis donc là pour ça et pas pour autre chose
Quitte à me trouver ruiné, victime d'overdose
Overdose de taxes sur des produits surtaxés
Votées par des élus et autres désaxés

Elle m'a dit ça tendrement entre deux tétées
"Rien ne sert de résister et faire l'entêté
Paye mon fils, donne tes sous, paye et repaye encore
Ils vont tout t'ôter, pas besoin de ton accord
Pas besoin de tenter des trucs sans résultat
Pense plutôt à graisser les rouages de l'Etat"

"Penses-y", dit-elle un jour où j'étais pensif
En remontant mes bretelles et coiffant mes tifs
"C'est bien à toi de payer pour les fainéants
Les allergiques au travail et les tire-au-flanc
Ceux qui ne servent à rien, qui sont à la marge
Et réclament haut et fort qu'on les prenne en charge"

Je me rappelle encore de tous ses bons conseils
De toutes ses histoires précédant mon sommeil:
"C'est à toi de payer quand c'est la sécheresse
Pour des paysans ruinés pour cause de paresse
Et c'est à toi de donner le jour du déluge
A ceux qui dans l'oued ont placé leurs refuges !"

Je n'ai rien oublié, sa bonne soupe était tiède
Et moi je tentais de marcher en vrai bipède
Quand me tenant la main elle me dit calmement
Que je dois prévoir l'argent des remboursements
Pour les pseudo héros et autres rescapés
Malades imaginaires et faux handicapés

C'est ainsi que je me vois des années après
Prisonnier de leur piège, enlisé, empêtré
Payant pour les autres, et repayant sans cesse
Pour les gugusses vivant aux frais de la princesse
Pour les trafiquants et même les marchands d'armes
Sans avoir sa main pour essuyer mes larmes ...
Bab Ezzira
Nourrir le Monstre.
a posté le 09-05-2024 à 11:28
Grace à l'UGTT et nos pseudo-politicards de before et after 2011, notre administration a connu une croissance cancérigène MONSTRUEUSE indigne d'un pays pauvre et qu'il faut financer par tous moyens interne ou externe MEN HALALIKA WE HARAMIKA. Mami Lemsia à la tête des finances se défonce les neurones chaque fin d'année pour assurer la continuité de la nourriture du monstre. Une administration qui impose les médicaments de première nécessité pour financer ses fantasmes les plus farfelus n'est autre que MONSTRUEUSE.
Rappelons que la Tunisie a connu durant ces douze mille ans de « civilisation » 3 grands Hold-up ; le premièr fin du 19 eme siecle avec le couple batard Khaznadar-Ben Ayed, le second avec la secte des frérots du Diable avec l'ouverture du Trésors public, les lignes de crédits extérieures et les dons aux indemnisations des terros Islamistes et les anarchistes de goffet Ezzawali sous la BENEFICTION D'UN OCCIDENT HYPOCRITE TRAITRE ET ASSASSIN. Le troisième Hold-up est la main mise sur les avoirs de la CNSS et la distribution de cette manne pour les non contribuables. Les anarchistes au pouvoir se permettent le luxe de faire le sociale avec l'argent des autres.
Un audit EXTERNE de la CNSS s'avère indispensable et les responsables de la mauvaise gestion et le vol des contributions des Tunisiens doit être sévèrement réprimé.
En attendant un réveil qui tarde, continuons de nourrir le monstre qui finira par nous bouffer tous
'Gardons un minimum d'honnêteté!
Bravo à notre Ministère de l'Economie et des Finances!!!
a posté le 08-05-2024 à 19:55
Introduction: je n'ai pas l'intention de flatter qui que ce soit, par contre le fait que plusieurs entreprises oligarques tunisiennes ont soudainement une croissance du gain net qui dépasse les 60% en 2023 est un signe que notre contrôle fiscal fonctionne pour la première fois à merveille depuis l'indépendance. En plus, l'année 2023 n'était pas vraiment l'année des gains nets faciles à l'échelle nationale et internationale. --> un Grand Bravo à notre Ministère des finances.


Je voudrais discuter seulement un petit passage socio-économique de l'Article ci-dessus.
Je cite: "il faut mentionner que les Tunisiens font partie des citoyens les plus imposés et les plus taxés au monde. Entre l'impôt sur le revenu (jusqu'à 35%), l'impôt sur les dividendes (10%), l'impôt sur les sociétés (25%), la TVA (19%), la taxe de consommation, le timbre de voyage (soixante dinars), la taxe de circulation (de 65 à 4600 dinars), les taxes douanières (qui dépassent parfois les 200%) et une multitude d'autres taxes et timbres fiscaux, le Tunisien donne à l'?tat plus de 60% de ses revenus.
-->
a) je cite "l'impôt sur le revenu jusqu'à 35% [et démarre à 0%]" --> J'approuve, en effet ceux qui ont trop devraient payer plus et ceux qui ont peu ou trop peu devraient payer aussi peu ou trop peu.

b) je cite "l'impôt sur les dividendes de 10%" --> Trop peu, en Allemagne l'impôt sur les dividendes est de 25%

c) je cite "le timbre de voyage soixante dinars" --> la taxe sur les billets d'avion qui s'applique à chaque voyageur qui décolle d'une plateforme aéroportuaire allemande a massivement augmenté au 1er ma de 19%.

d) je cite " l'impôt sur les sociétés de 25%"
-->
En Tunisie, le taux effectif de l'impôt sur les sociétés ne dépasse pas les 10% sous l'effet des avantages fiscaux, alors que certains de nos entrepreneurs dénoncent régulièrement les taux d'imposition appliqués en Tunisie, supposés selon eux être trop élevés, et même confiscatoire. ils s'appuient sur des taux nominaux qui n'enseignent absolument rien sur la réalité des taux effectifs... --> C'est un fait que le taux nominal moyen (je dis bien moyen)) de l'impôt sur les revenus des sociétés est de seulement 15% en Tunisie alors qu'il dépasse dans la majorité des pays les 25%, par exemple en Algérie le taux nominal est de 26%. --> et de ces 15% nos entreprises ne payent effectivement au maximum que 10%. --> Les taux d'imposition effectifs relativement très faibles payés par les entreprises à l'administration fiscale de notre pays devraient être une incitation à l'investissent or que fait la majorité de nos entreprises? Oui, la majorité de nos entreprises accorde la presque totalité du gain net en tant que dividende, il y a même des entreprises/banques tunisiennes qui s'endettent en devises étrangères afin d'accorder un dividende, puis une grande partie de ces gains nets quitte la Tunisie sous forme de devises étrangères au nom du rapatriement des Bénéfices (au profit des actionnaires étrangers.). Je pourrais donner une longue liste des entreprises en question, il suffit de comparer le gain net et la somme cumulative des dividendes. --> Ainsi, il ne reste absolument rien pour l'investissement. Par contre BMW, le constructeur allemand d'automobile, fait un gain net de 10 euros par action, il distribue un dividende de 3 euros et investit 7 euros! Les entreprises allemandes investissent plus que 50% du gain net, ce qui n'est pas le cas de beaucoup d'entreprises tunisiennes!

d) je cite "la taxe de circulation de 65 à 4600 dinars" --> j'approuve, en effet celui qui circule en Porsche à 150000euros (470000 dinars) devrait aussi payer beaucoup plus...

e) Je cite "les taxes douanières qui dépassent parfois les 200%" --> oui, j'approuve:)


bonne soirée
Abou Qalypse
Il vit en Tunisie ?
a posté le à 13:28
Celui qui approuve vit il en Tunisie ou donne t il des leçons au chaud et à l'abri dans un état libre et de droit ?
Juan
Herr Doktor
a posté le à 10:49
les taxes citées, sont semblables à ceux aux US, hormis les douanes qui dépendent des pays.
en suisse c'est moins. mais le pays est décentralisé et bien géré.
on n'a pas besoin de ces investisseurs étrangers qui rapatrient leurs benefs en devises. je cite: les call centers, les grandes surfaces que vous connaissez, les servides informatiques. on n'a pas besoin de ces suceurs de sang.
Terzi
Bravo
a posté le à 07:25
Merci pour avoir éclairé l´article en donnant des précisions salutaires qui amoindrissent les affirmations péremptoires.
La méthode du pouvoir est brutale mais nécessaire pour faire face aux échéances divers.
Ne vous apitoyer pas trop sur ces individus qui n'ayant pas eu l'intelligence de payer comme certains que je ne nommerais pas sont passés par la case prison histoire de découvrir une facette de la réalité qu'ils ignoraient . Ces entrepreneurs qui se sont enrichis en fraudant allègrement durant des décennies s'en sortent à bon compte., ces petits prélèvements n'ont guère amoindri leur bas de laine , ils le savent et ils en rigolent.
juan
sucer le sang des émigrés .....
a posté le 08-05-2024 à 14:56
au cinsulat, tu dois payer cash, pas de CB, et pas de reçu non plus ...
Justice justice
'?tat voyou
a posté le 08-05-2024 à 14:40
Ni plus li moins qu'un état voyou, une mafia en bande organisée sur les citoyens et entreprises qui travaillent dans la légalité. En parallèle le secteur informel se porte très bien......
Alya
Oui justice
a posté le à 21:45
Oui nous nous partageons avec ce secteur que la TVA
Carthage Libre
Les 100 millimes aux supermarchés ont rapportés 200 millions de dinars/an ; ils ont fait quoi avec notre argent
a posté le 08-05-2024 à 13:36
Le compte n'est pas bon Monsieur le Diktatour ; tu fais quoi avec notre argent?

T'aime pas la concurrence, mais ça te dérange pas de piquer dans nos bourses Monsieur Ali Baba et ses 40 copains.

RIEN ne se perd ; ta gestion catastrophique de l'Etat, ton amateurisme, ton massacre de la constitution, Abir Moussi INNOCENTE et Mariem INNOCENTE en prison, ça....je te jure que la VRAIE justice passera par là.
Alya
Impôt sur le revenu
a posté le 08-05-2024 à 13:03
Oui c est probablement l une des tva les plus élevée du monde . Mais qu en t il de l'impôt sur le revenu? Oui certains payent les 35 pour cent . Et les autres
The Mirror
Ne vole pas, car, l'Etat est là pour te mettre en prison
a posté le 08-05-2024 à 12:32
Je ne m'adresse pas aux paisibles citoyens, je m'adresse aux hors-la-loi:

Enfant, tes parents t'ont dit ne vole pas, l'Ecole t'a dit ne vole pas, la morale de la société t'a dit ne vole pas.

Tu as grandi, tu n'a pas écouté les conseils et tu envisages quand même voler, alors, tu assumes, car:

Les Forces de l'Ordre sont là pour t'arrêter, la Justice est là pour te mettre en taule et l'Etat est là pour récupérer le pognon que tu as volé à l'Etat.

Cela se passe ainsi dans tous les pays qui se respectent, et qui font respecter l'Ordre public par la Loi,

La Tunisie n'invente rien, la vie de société est ainsi faite partout, depuis la naissance de l'Humanité. Alors, pourquoi cela devient sujet à discussion lorsque l'Etat tunisien assume son rôle?

Je réponds à ma propre question:

Parce que l'Etat tunisien était absent ou complice de vol. Lorsque cet Etat tunisien se réveille et retrouve sa dignité, les voleurs, autrefois protégés par l'Etat, se mettent dans tous leurs états.