Les technologies de l’information et de la communication évoluent à grands pas. Et certaines entreprises ont compris que pour exister dans cet univers technologique de plus en plus concurrentiel, il faut constamment innover. TELNET fait parties de celles-là. Et c’est dans ce cadre qu’elle a organisé, le 5 décembre 2007 au Parc Technologique de Tunis, une rencontre-débat avec des chefs de laboratoires de recherche de plusieurs universités tunisiennes (ENSI, SUPCOM, ENIT, ENIS…). Objectif affiché : présenter le projet MECAP (Multimedia electronic communication for automatic) aux laboratoires en question afin d’identifier des synergies et des complémentarités entre les différentes parties.
A l’ouverture de cette rencontre, M. Mohamed Frikha, Directeur général de TELNET a souligné que son entreprise s’est engagée dans une stratégie de recherche et développement pour répondre aux besoins économiques tunisiens et étrangers. Et d’ajouter que le deuxième objectif de cette rencontre consiste à identifier des projets en commun appelés à être présentés pour la labellisation au Pôle de compétitivité SCS (Solutions communicantes sécurisées) de la région PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur) en France. Aujourd’hui, les ambitions du leader régional dans l’ingénierie produit, l’innovation et les hautes technologies sont claires : « Cette opération de partenariat est de nature à contribuer à la mise en place d’un tissu technologique en Tunisie ».
En fait, le MECAP de TELNET trouve sa raison d’être dans une carte électronique. Cette dernière est conçue pour être intégrée dans les véhicules de haut de gamme disponible sur le marché tunisien. Et M. Frikha d’ajouter à cette occasion : « Le projet MECAP s’inscrit dans le cadre de la convention signée en janvier 2007 entre le Pôle SCS et leurs homologues tunisiens portant sur la recherche et le développement de technologies de pointe ».
Portée par une vague de réussite sur le plan national et régional, TELNET est maintenant tournée vers le marché européen, notamment la France. D’ailleurs, elle vient de procéder, dans le cadre de son business-model de développement, à l’ouverture d’une antenne à Cergy-Pontoise dans la banlieue parisienne pour se rapprocher de sa clientèle. M. Frikha a précisé : « Si l’objectif est d’employer une vingtaine de personnes en 2008, l’ambition de TELNET sera toujours de favoriser l’intégration des diplômés des universités françaises d’origine tunisienne ». La société a également ouvert un site à Sfax venant s’ajouter à ceux de Tunis qui sont au nombre de 2. Pour l’instant, le site de Sfax duplique les activités de celui de Tunis avant de passer à la vitesse supérieure d’ici juin 2008.
Une manière de tendre la main aux nouveaux diplômés
Actuellement, la société emploie 300 personnes dont la majorité est constituée par des ingénieurs. Elle compte atteindre 500 salariés à l’horizon 2009. Tournée vers l’exportation, TELNET opère essentiellement avec des compétences tunisiennes. Ses principaux clients sont français (Valeo, Thompson, Sagem, Peugeot), allemands (Volkswagen) et anglais. Même le nouveau A 380 de l’avionneur européen utilise le savoir-faire de la société. Ce qui confère encore à l’entreprise un surcroit de reconnaissance à l’échelle internationale. La santé de l’entreprise, elle, ne se dément. Ainsi, elle a réalisé en 2006 un chiffre d’affaires de 10 millions de dollars. Par ailleurs, l’entreprise avait fait l’objet de plusieurs récompenses pour ses compétences (Prix de l’Innovation en 2001 attribué par la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie) et ses efforts en faveur de la politique d’insertion des nouveaux diplômés (Prix de l’intégration professionnelle octroyé par le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi). Bref, une manière de s’affirmer comme une entreprise citoyenne.
Au cours de ce débat, les directeurs des pôles technologiques tunisiens ont souligné que ce genre d’initiatives est appelé à être multiplié. De leur côté, plusieurs chefs de laboratoires de recherche relevant des universités tunisiennes ont émis la nécessité de vulgariser ce type de partenariat. Car cela y va de l’intérêt économique et la valorisation des compétences tunisiennes.
