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Hold-up sur la Banque centrale de Tunisie
30/01/2024 | 10:57
7 min
Hold-up sur la Banque centrale de Tunisie

 

Alors que le régime de Kaïs Saïed pleurniche des différents complots qui se fomenteraient contre lui, il est en train de préparer lui-même un complot, un vrai, contre la Banque centrale de Tunisie. Dans quelques jours, cette dernière dira adieu à son indépendance et sera obligée de financer le train de vie fortement dispendieux de l’État. Il s’agit là d’un acte de mauvaise gouvernance, dont l’impact sera terrible pour le citoyen et le pays.

 

Le timing est des plus pernicieux. À quelques jours de la fin du mandat du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), un projet de loi a été adopté jeudi 25 janvier 2024 par le conseil des ministres visant à « permettre » à la BCT de financer le Trésor public à travers des facilités. En clair, l’État n’aura plus besoin de passer par les banques pour boucler son budget, comme c’est le cas actuellement et comme c’est le cas partout dans les pays développés.

Mardi 30 janvier 2024, on apprend que le gouvernement a déposé une demande auprès de l’assemblée des représentants du peuple (ARP) pour accélérer le traitement de ce projet de loi. C’est-à-dire que la commission des finances doit se pencher sur le projet et achever ses travaux en moins d’une semaine. Forcément, on ôte toute possibilité d’un débat public raisonnable dans un délai serein autour de la question.

Cette précipitation du régime s’explique. On cherche par tous les moyens à mettre le futur nouveau gouverneur devant le fait accompli en lui imposant une loi archaïque qui a montré ses limites dans le passé, aussi bien en Tunisie qu’ailleurs. Il n’existe aucun pays, dans le monde développé, où l’État se fait financer directement par la banque centrale et il n’existe aucun pays, dans le monde développé, où la banque centrale n’est pas indépendante.

Il s’agit d’un retour aux pratiques du mitan du siècle dernier, si cher au président Kaïs Saïed. Le président de la République ne s’en cache pas d’ailleurs. Lors de sa visite inopinée au siège de la BCT le 9 septembre 2023, il a déclaré : « L’ancien statut de la banque centrale de 1958, était bien meilleur que le statut actuel, sur plusieurs points. » Celui-là même qui confond encore les millions et les milliards et avoue, devant les caméras, son manque d’expertise en matière financière.

 

À vrai dire, le projet de loi adopté jeudi dernier n’a surpris personne. Cela fait des mois que les pages populistes sur les réseaux sociaux, se disant proches du régime, mènent la cabale contre les banques tunisiennes et l’indépendance de la BCT. Ces pages et ces profils (souvent anonymes) trouvent anormal que les banques dégagent d’énormes bénéfices, juste parce qu’elles prêtent de l’argent à l’État. Elles trouvent anormal que la BCT soit indépendante. « La BCT n’est pas et ne peut pas être indépendante de l’État », a répété plus d’une fois Kaïs Saïed.

Ces pages et ces profils stigmatisent les banques et leur taux d’intérêts élevés et oublient que ce ne sont pas les banques qui fixent les taux, mais le conseil d’administration de la BCT. Un conseil composé, essentiellement, par des représentants de l’État.

Tout comme le gouvernement, ces pages et ces profils n’observent que le (très) court terme, celui de financer le budget. Ils n’ont cure du long terme, des équilibres budgétaires, de l’inflation et des catastrophes causées par la dépendance de la banque centrale au gouvernement et la planche à billets. Ils refusent de tirer les leçons du passé et des expériences comparées dans les pays développés.

Le gouvernement tunisien a du mal à boucler son budget, ceci est une amère réalité. « Rien que pour l'année 2024, les besoins de l'État en ressources d'emprunts sont considérables, s'élevant à 28,2 milliards de dinars. Ce montant comprend 11,7 milliards de dinars d'emprunts intérieurs et 10,3 milliards de dinars d'emprunts extérieurs non identifiés. De plus, contrairement au choc provoqué par la Covid-19, ces besoins ne revêtent rien d'exceptionnel, car ils servent à financer les dépenses courantes de l'État », fait remarquer l’analyste Sadok Rouai.

Plutôt que de serrer la ceinture, d’observer une politique d’austérité et de réduire son train de vie pour boucler son budget, le gouvernement est allé chercher à faire sauter le dernier écrou de bonne gouvernance pour se servir directement dans la caisse. C’est ce qu’on appelle un hold-up. Pire, quasiment tous les ministères ont augmenté leur budget en 2024, y compris la présidence de la République. En d’autres termes, il fait l’exact contraire de ce qu’exige le bon sens et la bonne gouvernance.

Avec cette nouvelle loi, le régime de Kaïs Saïed va mener le pays à l’abîme.

 

Pourquoi la BCT doit être indépendante ?

Par sa nouvelle loi, le gouvernement est passé outre le débat public sur l’indépendance de la BCT et agit comme si le pays était une propriété privée du régime. C’est pourtant ce débat qui aurait pu convaincre le chef de l’État et les députés du danger d’une telle loi sur le pays et le citoyen.

Si les banques centrales sont indépendantes des gouvernements, dans les pays développés, c’est qu’il y a bien des raisons à cela et ce n’est pas parce que le FMI l’impose comme le répètent, comme des perroquets, les aficionados de Kaïs Saïed.

Cette indépendance est cruciale, parce qu’elle maintient la stabilité des prix, généralement définie comme un faible taux d'inflation. Une banque centrale indépendante est censée être moins susceptible de céder à des pressions politiques à court terme visant à stimuler l'économie par le biais de politiques monétaires expansionnistes qui pourraient entraîner une hausse de l'inflation.

L'indépendance renforce également la crédibilité de la politique monétaire. Si une banque centrale est perçue comme étant influencée par des considérations politiques, les agents économiques, tels que les investisseurs et les consommateurs, peuvent perdre confiance dans sa capacité à atteindre ses objectifs de stabilité des prix.

 

Elle prévient par ailleurs les cycles économiques excessifs : les pressions politiques peuvent conduire à des politiques monétaires expansionnistes pendant les périodes électorales (ce qui est le cas pour 2024) pour stimuler artificiellement l'économie, ce qui peut entraîner des cycles économiques excessifs, avec des phases d'expansion suivies de récessions sévères.

Autre motif justifiant l’indépendance est l’alignement avec les intérêts à long terme d’un pays. Contrairement aux gouvernements toujours préoccupés par le court terme, les objectifs de stabilité des prix sont souvent alignés sur les intérêts à long terme de l'économie. L'indépendance permet à la banque centrale de se concentrer sur ces objectifs sans être déviée par des considérations politiques qui pourraient être davantage axées sur des gains à court terme.

Enfin, il est bon de rappeler que la BCT a toujours brillé par sa transparence avec un site web bien fourni en données, régulièrement actualisées et ses rapports réguliers, à leur tête son rapport annuel. On ne peut pas dire de même du gouvernement et du régime de Kaïs Saïed à l’opacité légendaire. Cette transparence de la BCT donne du crédit à l’institution, mais aussi au pays, auprès des institutions internationales et des investisseurs qu’ils soient étrangers ou locaux.

Il convient de noter que bien que l'indépendance soit généralement considérée comme bénéfique, elle ne signifie pas une absence totale de coordination avec le gouvernement. Les banques centrales doivent souvent travailler en étroite collaboration avec le gouvernement pour atteindre les objectifs économiques globaux. Cependant, la mise en œuvre des politiques monétaires spécifiques doit rester indépendante pour garantir une gestion efficace et crédible de la politique monétaire.

Tous ces éléments auraient pu être discutés, point par point, dans des débats publics dans les médias impliquant les analystes, les investisseurs, les financiers et le gouvernement.

Ce dernier a cependant choisi de passer en force. Il a fait adopter son projet de loi vendredi et a demandé une accélération de son adoption en commission. À ce jour, on ignore ses contours, preuve supplémentaire, si besoin est, de l’opacité légendaire du régime et de son diktat.

 

Raouf Ben Hedi

 

 

30/01/2024 | 10:57
7 min
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Commentaires
PRO
Ma conviction absolue...
a posté le 31-01-2024 à 21:07
M. Raouf Ben Hedi, merci pour cet excellent article. Le plus important c'est la vérité et rien que la vérité. Il est très important de savoir que nous sommes dirigés par des criminels depuis des décennies.
Tarek Amine
changez le titre de l'article
a posté le 31-01-2024 à 14:27
c'est bien pire: un hold-up sur l'avenir

cette création monétaire sans scrupule pour financer le refus de toute réforme, c'est les generations futures qui le paieront, par une économie et un dinar qui ne vaudront plus rien
CHKOBBA
Plan pour les Tunisiens: Vous ne posséderez rien
a posté le 31-01-2024 à 12:33
Les Tunisiens ont toujours de l'argent pour enrichir la politique, et il peut être dilapidé pour des projets de familles d'oligarques fous'.
Le programme 'Vous ne posséderez rien' est en cours.
Hager
Il était temps !
a posté le 31-01-2024 à 02:44
Merci said
Said 2024
Carthage Libre
Toi, ou bien tu profites de ce régime Diktatour ou bien tu es inconsciente et que tu PISSES debout sur le Peuple tunisien
a posté le à 12:21
Je pencherai plus sur une écervelée, lavée du cerveau, comme les adeptes de la Secte Ennahdha ; y'a maintenant les adeptes de la Secte Kaisienne, comme toi.

Nephentes
Une decision calamiteuse poyr notre economie
a posté le 30-01-2024 à 20:18
Cette decision est obscene irresponsable et criminelle

les consequences de cette gigantesque ponction sont terribles a moyen terme
Inflation
Perte de credibilite de tout notre systeme financiet
Etranglement du credit nottament aux PMEs
Baisse drastique des investisselents productifs locaux

c est du n importe quoi institutionnalise

Quelle bande de minables inconscients
fffffff
scénario libanais en approche
a posté le à 10:31
et surtout la dévaluation du dinar qui va empirer et comme nous sommes très dépendant des importations des matières premières cela va se répercuter sur les prix .
AMMAR BEZZOUIR
C´est vraiment le temps des Whistleblower (informants!)
a posté le 30-01-2024 à 19:32
pour comprendre le passé de cette fameuse Blackbox BCT.

On peut l´attendre avec impatience!
SAHLI
Attention: Ils veulent brouiller les cartes
a posté le 30-01-2024 à 16:12
Tout le monde veut jouer la carte de la sécurité : En raison d'un AUDIT à venir ?
FALLAG
Alors posons les questions à la BCT du RCD.
a posté le à 18:40
Qui a donné à Ben Ali et à sa princesse Il7jjèmè les liasses de devises pour les cacher dans leur résidence privée dans leur bibliothèque, ou les dirigeants de la BCT n'ont-ils jamais été au courant ?

De plus, presque tous les "hommes d'affaires" tunisiens possèdent au moins un compte bancaire à l'étranger, la BCT ne le sait pas non plus ?

Comment se fait-il que les partis politiques reçoivent énormement d'argent de l'étranger sans que la BCT le sache ?

Les devises étrangères qui circulent dans les banques sont-elles vraiment dans la BCT ou dans les poches des soi-disant hommes d'affaires et leurs amies ?
Ou bien ces devises n'ont-elles jamais quitté la douane pour la France, la Lybie ou la Turquie ?

Lè Ilèh Illa Allah !

..
Libellule
Où est le parlement? Comme on regrette les discutes/disputes d'autrefois
a posté le 30-01-2024 à 16:03
A ceux qui se moquent de la fausse "décennie noire", voilà ce qui vous/nous attend avec un parlement absent, une institution pour la forme. M'as tu vu? On avait droit, au moins, à des débats publics, houleux oui. Mais réels et capables d'éviter au pays ce genre de decisions-catastrophes. Contre l'avis des experts, avertis...le chef (qui ne fait la différence entre millions et milliards) décide et notre parlement-fantoche exécute.
Rayma
Est-il normal que les banques se sucrent sur le dos de l'état des margres phénoménales
a posté le 30-01-2024 à 15:29
Et ceci au frais du contribuable. L'état n'a pas le droit d'emprunter directement à la BCT soit disant pour ne pas porter atteinte à l'indépendance de cette dernière.
Carthage Libre
Après avoir fait plonger le pays dans une crise économique Historique grâce à la planche à billet, il dira "khatini, ana "ndhif", c'est Ennahdha et les autres que j'ai foutu en prison qui sont responsables"
a posté le 30-01-2024 à 14:44
Croyez moi, c'est le "plan" et c'est ce qu'il dira et ce que penseront des milliers des adeptes de la Secte Kaisienne, malheureusement...

Ya ouledi, rahou C'EST UN DANGER pour notre!

Ya ouledi, rahou il DETRUIT l'avenir de NOS ENFANTS sous couvert de "ana ndhif et n7ab el khir"

Ya ouledi, fiqou 3ala sa3dkom, rahou ils jouent avec nos instutitions, nos entreprises, nos enfants et notre pays comme si tu jouais à la Chkobba dans un café, avec "rachfa" capucin et "jabda" 20 mars entre 2 destructions!

Ya ouledi, rahou il change le tissu socio-économique du pays comme un dilétante, avec ses "idées" extraterrestres toxiques comme sa cigarette, venues d'un autre monde, d'une autre planète ; des "recettes" de son cerveau qui ont PROUVE leurs echecs à travers l'histoire des hommes!!

Ya ouledi, rahou ce qu'à fait Ennahdha les salopards est 100X moins grave que ce qu'il fait (à part le terrorisme et l'islamisme) !!

Ta ouledi, rahou le pays va s'effondrer sur TOUS les plans...et vous regardez les yeux ouverts!!!
Chelbi
Trop Tard
a posté le 30-01-2024 à 14:41
Ce drame et bien d'autres étaient faciles à éviter si on a écarte les petits calculs politiques, la haine, la vengeance, et le radicalisme idéologique avant le 25/7. Car tout ce qu'on est entrain de vivre depuis cette date avait bel et bien des indices avant. Il fallait juste un moment de raisonnement calme et non des injections hystériques d'émotions. Je ne parle pas de la masse, car elle a montré et continue de montrer qu'elle souffre d'une naïveté aiguë qui l'empêche de raisonner comme il le faut. Je parle de l'élite de mon pays qui était si pressé d'achever ce qu'elle n'a pas pu réaliser par les urnes au point ou elle tombait comme un agneau dans les bras d'un loup, pensant que ce loup était herbivore sans gencives. J'espère que les leçons seront tirées'?'.je l'espère bien!
riri
une catastrophe à venir
a posté le 30-01-2024 à 14:29
Les tunisiens ne comprennent pas je pense combien cette décision est grave.

Le secteur public en faillite à provoqué les pénurie. Mais le secteur privé pouvait fonctionner.
Désormais, l'Etat va se servir d'un argent qui ne lui appartiens pas (ce ne sont pas le fruit des impots) mais aux tunisiens, entreprises et ménages.

Si l'Etat se sert sans réduire ses dépenses, nos réserve fondront de 7 à 3 ou 4 milliards fin 2024, puis a 0 en 2025.
L'inflation dépassera les 100% et le dinar vaudra moins que 1euros: 10 DT.
Plus personne ne voudra investir ni changer de la devise en dinar.
Le cercle vicuex s'enclenchera, et se terminera par une crise economique, politique et sociale. Un plan FMI contraint et une mise sous tutelle du pays.
Le secteur priév sera ravagé comme le sont les entreprises publiques.

Mais le pouvoir aura de quoi payer les dette de 2024...

Bête, court termiste, mensonger...

On nous mène droit à l'abatoir.
Mr abassi partira l'honneur sauf le moi prochain.
Zico
C'est une bonne nouvelle
a posté le 30-01-2024 à 13:23
Alors voila une bonne nouvelle surtout pour les expat qui ont du cash en devises. La dégringolade de la monnaie tunisienne et l'effondrement de l'état donnerait une chance en or à tous ceux qui ont de l'argent à l'extérieur du pays et qui veulent s'acquérir de propriétés urbaines ou agricoles à prix dérisoire. .
j'espère que cet effondrement de l'économie et de la monnaie Tunisienne arrivera en 2024 ou au plus tard en 2025 après les zéléksions. Nous avons tous hâte de racheter tout ce qui vous avez !
Abir
Hélas cher Carthage Libre
a posté le 30-01-2024 à 13:10
La pilote @ABIR MOUSSI est séquestrée par le suprême, ainsi la TUNISIE n'aura plus personne pour la sauver ! En plus que ça, silence total de la société civile, silence total des Rijel El9anoun, silence total des journalistes ooh pardon soumission totale des certains journaliste et tbendir total on dirait que le pays ne leur appartient pas ! Donc notre suprême a le feu vert dans toute les directions
Sader
Kais saied
a posté le 30-01-2024 à 13:07
Nous le peuple Tunisien nous soutenons nôtres président Kais Saied est nous ne permettons pas vos critiques es insultes envers nôtres président, arrêter vos ingérence dans la politique tunisienne cela ne vous concerne pas.
Nephentes
Votre inconscience aura des consequences terribles
a posté le à 02:46
Vous les adeptes du nouveau gourou Saed etes en train de dynamiter l avenir des trois prochaines generations tunisiennes

vous n avez meme pas conscience de ce que vous faites
Carthage Libre
Va vivre avec lui dans son palais. Nous on veut sauver nos enfants et leur avenir de ton Diktatour.
a posté le à 14:32
Sadem ou Sader ou Kaies Saied c'est kif kif pareil ; tous des Diktatour qui pissent sur le pauvre peuple et son avenir.

Tu te trompes d'époque ya Sadem ; On connaît la fin de Ben Ali pour nous avoir dit "fermez vos gueules, on ne veut ni critique, ni ingérence : Silence, on tue l'avenir de nos enfants" ; on sait ce qu'il advient de Ben Ali....Rod balek! Si tu continue avec cette mentalité de "ferme là, on veut aucune critique" tu finiras, toi et ton Maître kif kif comme Ben Ali!

PS : Pardon, je me suis trompé en disant "on tue l'avenir de nos enfants" à propos de Ben Ali ; il a plutôt développé un pays laissé en ruine par le Leader Bourguiba...et tu vois ce qu'il lui est arrivé à la fin!!!! Alors, j'imagine pas une seconde ce qui arrivera à ton "3arfek" qui non seulement nous ferme nos gueule, mais détruit ECONOMIQUEMENT et socialement le pays.....
riri
inconcient
a posté le à 14:30
Que le pouvoir prenne MON argent ne me concerne pas

Vous comprenez au moins ce que quoi vous parlez
Faouzi
Un 0ays qui marche sur ls tête
a posté le 30-01-2024 à 13:07
Bravo pour cette excellente analyse et cet énième cri d'alerte, malheureusement la majorité de nos concitoyens ne semblent pas trop se soucier de boucler une après l'autre des institutions souveraines pour mettre notre destin dans les mains d'une seule personne. J'aurais juste aimé que vous parliez de la planche à billet que le gouvernement n'hésitera plus à faire marcher à chaque fois il manquera de liquidité et qui aura un effet désastreux sur l'inflation
CHB
Le sujet mérite plus de perspicacité
a posté le 30-01-2024 à 12:10
Le plaidoyer de RBH pour l'indépendance de la BCT est superficiel et manque de profondeur . Ainsi il prétend que les Banques Centrales des pays développés sont indépendantes et se cantonnent dans leur pré-carré de défense de la stabilité des prix uniquement. Ceci est évidemment faux puisque les objectifs des ces banques centrales sont plus étendus et elles jouent leur rôle dans l'essor économique de leurs pays respectifs. A titre d'exemple les objectifs de la FED américaine comprennent les objectifs suivants :
1/un taux d'emploi maximum,
2/des prix stables,
3/ et des taux d'intérêt à long terme peu élevés«
Pour atteindre ces objectifs la FED a lancé dans la période 2008/2013 des actions 'Quantitative Easing' qui comprenaient l'achat des 'actifs pourris ',
des achats massifs de titres du Trésor américain pour des milliers de milliards de dollars pour financer le déficit du Budget américain ainsi que la baisse du taux d'intérêt à 0% en 2008 pour lutter contre la crise. Est ce que notre BCT pratique des politiques similaires (toutes proportions gardées) de soutien à l'économie du pays ? Non bien sûr. Elle ne fait qu'augmenter les taux d'intérêt, soit disant pour lutter contre l'inflation (ce qui est en réalité un argument fallacieux puisque la majorité de l'inflation est importée). En réalité la BCT plombe les entreprises (et l'Etat) par ses taux d'intérêt très élevés et ne participe aucunement à la lutte contre le chômage, à l'essor et à la croissance économique et ne garantit aucunement à la stabilité des prix. En gros on peut dire de notre BCT selon le dicton tunisien ' Zitha fil kouz wa khobzha makhbouz'. Donc cher RBH ne parlez pas de l'indépendance de la BCT avec la superficialité que l'on vous connait !!!
Lambda
Superficialité ou vulgarisation
a posté le à 13:16
Le néophyte que je suis a bien compris de quoi il s'agit. RBH a le mérite de vulgariser les sujets complexes et c'est la tout son mérite et celui de BN.
Chaabeni
Article - ChatGPT ?
a posté le 30-01-2024 à 11:51
Explication copié collé directement de ChatGPT... mais je salue l'initiative
Merci de se pencher plus sur le sujet et d'essayer de l'approfondir encore plus
Carthage Libre
Même l'Organisation khwenjiste Ennahdha n'a pas osé touché à la BCT, sauf pour ses transactions terrorosristes.
a posté le 30-01-2024 à 11:42
Ce type "el 7akem bi amrou" comme dit Maître Abir Moussi mène notre pays vers un gouffre ; ça on le savit, on l'a dit, mais là c'est pire que ce qu'on croyait.

Il est entrain de faire pire qu'Ennahdha ; une autre forme de terrorisme, mais celle là touchera aussi nos générations futures.

Y'a-t-il un "pilote" dans l'avion?

Winhom ERJEL pour nous LIBERER de ce malade mental et de faire sortir Abir Moussi de prsion et d'organiser des élections libres et indépendantes?

On a bien vu que sans démocratie, sans débats, on ne pourra JAMAIS avancer, habba min habba.
SLIMMEZ
Financement monétaire
a posté le 30-01-2024 à 11:37
Le financement monétaire (parfois appelé monétisation des dettes ou péjorativement la « planche à billets ») est une pratique consistant pour une banque centrale à financer directement le budget de l'?tat. Dans la pratique, le financement monétaire s'effectue par l'achat de bons du trésor ou titres de dette publique, sur le marché primaire par la banque centrale, ou par l'octroi d'une ligne de crédit par la banque centrale au gouvernement.
Bien que le financement monétaire permette en théorie de diminuer le coût des dépenses publiques, cette pratique est formellement interdite ou rarement pratiquée, en raison du risque d'hyperinflation.
Dans sa forme la plus courante et directe, le financement monétaire prend la forme de prêts à taux zero à l'?tat. La Banque d'Angleterre y a par exemple eu recours dans le cadre de la gestion de la crise du Covid19.
Une seconde forme de financement monétaire direct est l'achat de titres de dettes publique à l'émission (c'est-à-dire sur le marché primaire).
Dans ce cas, la banque centrale peut en théorie revendre les bons du trésor acquis.
Ces différentes formes de financement monétaires étaient pratiquées pendant la première et deuxième guerre mondiale par la Banque de France, et pendant les Trente Glorieuses par le Canada.