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Création du Comité de suivi des politiques de criminalisation de la solidarité
17/05/2024 | 20:06
2 min
Création du Comité de suivi des politiques de criminalisation de la solidarité

 

Un communiqué annonçant la création du Comité de suivi des politiques de criminalisation de la solidarité, a été rendu public vendredi 17 mai 2024, par plusieurs activistes de la société civile, dénonçant les poursuites judiciaires ayant ciblé les organisations œuvrant contre la discrimination raciale et celles apportant une assistance directe et une orientation aux demandeurs d'asile et migrants, ainsi que les activistes sur les réseaux sociaux.

« Des dizaines d'associations, principalement à Médenine, Sfax, Sousse et Tunis, ont fait l'objet de perquisitions de leurs locaux et des dizaines de leurs membres ont été déférés à l'enquête dans le but de criminaliser leur aide aux populations migrantes subsahariennes. Les organisations et associations poursuivies agissent conformément aux lois nationales en vigueur et respectent les règlements administratifs sous la supervision de toutes les autorités compétentes. La plupart d'entre elles ont des partenariats avec des institutions de l'État au niveau national, régional ou local », peut-on lire.

Le Comité de suivi des politiques de criminalisation de la solidarité aura pour mission de tenir notamment l’opinion publique nationale et internationale ainsi que les instances des droits humains onusiennes et africaines régulièrement informées sur la criminalisation et la stigmatisation de la solidarité avec les migrants.

« Le comité œuvre pour que les autorités tunisiennes respectent leurs engagements en vertu des traités internationaux et régionaux ainsi que de leurs lois nationales, pour apporter du soutien aux personnes arrêtées et à la défense des droits et de la dignité des migrants en Tunisie. Le Comité de suivi des politiques de criminalisation de la solidarité est un cadre de coordination ouvert qui regroupe des associations, des organisations, des activistes et des militants », précise le communiqué.

 

On rappellera que le ministère public a émis un mandat de dépôt contre la présidente de l’association Mnemty, Saadia Mosbah. La date de l’audience de Saadia Mosbah a été fixée au 22 mai 2024. 

Saadia Mosbah est détenue depuis le 5 mai 2024 et fait face à des accusations de blanchiment d'argent. Les forces de l’ordre se sont rendues à son domicile. Ils l'ont interpellée puis procédé à une fouille de son domicile conformément à l’autorisation judiciaire qui leur a été délivrée. Ils ont, aussi, procédé à la fouille des locaux de l’association « Mnemty » dont elle est la présidente.

On rappellera également que le ministère public a émis, aujourd’hui, un mandat de dépôt contre l’ancienne directrice exécutive de l’organisation Tunisie Terre d'Asile, Sherifa Riahi. La date de l’audience de Sherifa Riahi a été fixée au 21 mai 2024. 

La militante a été placée, le 7 mai, en détention dans le cadre de l’affaire de l’appel d’offres pour la location d'hôtels dans le but d'héberger des réfugiés subsahariens.

 

 

M.B.Z

17/05/2024 | 20:06
2 min
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Commentaires
Gg
Tous ces gens...
a posté le 18-05-2024 à 16:11
...soi disant humanistes et humanitaires aident les clandestins à ne pas respecter les lois. Il est vrai que le marché rapporte gros...
La solution est pourtant claire: les candidats à la migration doivent demander le visa vers le pays de leur choix, dans leur propre pays, auprès du consulat concerné. Avec tous les papiers nécessaires !
Un Migrant
@Gg
a posté le à 09:24
Cher Monsieur,
Croyez-vous vraiment que ces millions de personnes qui traversent le Sahara à pied ou dans des véhicules de fortune, conscients d'être soumis à la torture et aux violences de toutes sortes, font tout cela uniquement parce qu'ils ne veulent pas faire la queue devant un consulat et tenter d'obténir un visa? Vous avez beaucoup de chance, semble-t-il, car vous ne connaissez pas le vrai sens de mots comme « désespoir », « ruine », « misère », « corruption »... Si vous étiez à leur place au Mali, par exemple, que feriez-vous ? Une demande de bourse à l'Ambassade de France, destinée directement à la poubelle ? Et après ?
Nouira
@Migrant
a posté le à 10:55
Vous voulez dire que ces clandestins n'ont pas de quoi vivre mais qu'ils ont des fortunes à donner au passeurs pour débarquer illégalement dans les pays qui ne les ont pas invités ?