UGTT : Pour les augmentations de salaire, contre la privatisation des entreprises publiques
Les membres de l’instance administrative nationale de l’UGTT se sont réunis hier, mercredi 11 octobre 2017, sous la présidence du secrétaire général du syndicat Noureddine Taboubi, indique un communiqué de l’UGTT paru ce jeudi. Après avoir profondément étudié la situation des caisses de compensation sociale et la situation générale, l’UGTT impute le déficit énorme des caisses aux « mauvais choix économiques entrepris, à l’évasion fiscale, aux politiques d’emploi inefficaces et aux facteurs démographiques ».
Dans le texte du communiqué, le syndicat a rappelé l’accord signé relatif à l’augmentation salariale dans le secteur privé et public, relatif à l’année 2018, appelant l’UTICA à le respecter. A ce sujet, l’UGTT a aussi appelé à lever le blocus appliqué depuis maintenant cinq ans sur les employés du gardiennage du secteur privé.
Par ailleurs, le syndicat a souligné que la privatisation des sociétés publiques et « une ligne rouge à ne pas franchir ». Il a été de surcroit demandé de fournir un plan national pour sauver les entreprises publiques en difficulté rappelant qu’il s’agit là d’une « question de souveraineté nationale et d’une assurance pour les futures générations de Tunisiens ».
Sur un tout autre volet, la centrale syndicale a relevé « l’impuissance du gouvernement face à l’effritement du pouvoir d’achat des salariés ainsi que des différentes autres classes sociales ». L’union générale des travailleurs tunisiens a aussi exprimé sa « stupeur » devant « le silence des autorités face à l’augmentation vertigineuse des prix et l’élargissement du marché parallèle ».
Au sujet de la Loi de Finances, l’UGTT a en outre dit ne pas être d’accord avec des dispositions « qui s’appliquent au détriment des salariés » et a invité le gouvernement à « consacrer la majorité de ses efforts sur les mesures sociales profondes et l’équité fiscale ». Tout en pointant du doigt le régime forfaitaire et demandant son annulation, la centrale syndicale a aussi exprimé son refus catégorique face aux exonérations fiscales.
Dans le communiqué, le gouvernement a aussi été invité à « user de tout son pouvoir pour sauver l’école publique ainsi que les hôpitaux en état de déliquescence ». Le syndicat a, également, insisté sur la nécessité de « trouver une solution drastique au phénomène de l’immigration clandestine », appelant les autorités à ouvrir une enquête suite au naufrage d’une embarcation transportant des migrants clandestins, survenu dimanche dernier, à Kerkennah.
S.A