Ezzeddine Hazgui, militant et père du détenu Jaouher Ben Mbarek a indiqué que l'état de santé de ce dernier était critique. Il a expliqué que son fils, ayant entamé une grève de la faim sauvage depuis treize jours, souffrait de douleur au niveau des reins. Jaouhar Ben Mbarek a entamé une grève de la faim sauvage afin de manifester sa colère contre sa détention dans le cadre de l’affaire de complot contre la sûreté de l’État depuis février 2023.
« Je l’ai supplié de mettre fin à sa grève, mais je n’ai pas pu la faire… Il considère être injustement détenu et kidnappé… Il a expliqué ne pas avoir d’autres solutions pour militer… Je n’ai rien pu lui dire… Kaïs Saïed s’est emparé des médias pour lesquels nous avons milité… Mon fils et ses amis ont révélé au grand jour le complot… Nous te poursuivrons… Toi et ta troupe », a-t-il dit dans une vidéo publiée le 2 avril 2024.
Ezzeddine Hazgui a indiqué que Kaïs Saïed était un sombre inconnu et que ceux qui ont été emprisonnés étaient derrière son succès. Ils ont fait de lui un leader. Il a assuré que son fils finira par quitter la prison.
Pour rappel, la liste des détenus pour complot comporte les noms de Khayam Turki, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi, Abdelhamid Jelassi et Kamel Letaïef. Ils ont été emprisonnés à la suite de mandats de dépôt émis le 25 février 2023. La liste des accusés comprend, également, Lazhar Akremi et Chayma Issa. Ces derniers ont été arrêtés dans le cadre de la même affaire puis laissés en liberté à la date du 13 juillet 2023.
La période de détention devait prendre fin entre les 18 et 19 avril 2024. Néanmoins, aucune décision de libération n'a été annoncée par les autorités tunisiennes. Parallèlement à cela, le document relayant l'instruction a fuité et a fait l'objet de beaucoup de critiques, et même de railleries. En guise de protestation contre sa détention, Jaouhar Ben Mbarek a entamé une grève de la faim sauvage depuis plusieurs jours. Il a décidé de se priver d'eau et de nourriture. Le secrétaire général d'Al Jomhouri et détenu dans la même affaire, Issam Chebbi a décidé d'entamer, lui aussi, une grève de la faim. Quelques jours après, et à la date du 29 avril, les autres détenus ont rejoint cette grève de la faim.
S.G