Le comité de défense dans l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaïd a tenu, aujourd’hui 2 avril 2024 une conférence de presse portant sur le jugement en première instance prononcé le 27 mars 2024 par la justice tunisienne.
S’exprimant durant cet événement, le président de l’Ordre national des avocats de Tunisie (Onat), Hatem Mziou a salué les membres du comité de défense. Par la suite, l’avocat Koutheir Bouallegue a indiqué que le communiqué du mouvement Ennahdha induisait l’opinion publique en erreur et essayait de faire croire que le dossier de l’affaire a été clôturé par la justice. Il a assuré que le jugement prononcé par la justice tunisienne ne concernait que les individus chargés de l’exécution de l’assassinat.
« Le mouvement Ennahdha et ses avocats comprennent très bien que la cour n’a pas la possibilité d’élargir la liste des accusés et d’intégrer d’autres personnes… Néanmoins, ceci ne doit pas démentir l’existence de plus d’un dossier faisant l’objet d’une enquête judiciaire et d'accusations visant des dirigeants du mouvement Ennahdha et qui, d’après nous, sont les membres de l’appareil secret du parti… Des accusés refusent de s’exprimer durant l’audience et demandent de s'exprimer dans un isoloir ou en dehors de l’audience… Des accusés ont explicitement cité les noms de dirigeants d’Ennahdha et ont confirmé que ces derniers ont joué un rôle dans les assassinats », a-t-il poursuivi.
Koutheir Bouallegue a révélé qu’une deuxième affaire sera traitée le 30 avril par la justice tunisienne impliquant Fathi Dammak, Kamel El Ifi, Ali Ferchichi, Mustapha Khedher et Taher Bahri. Ce dernier est le conseiller personnel de Ali Laarayedh. Les autres sont des membres d’Ennadhha et font partie de la liste des accusés dans une affaire portant sur la planification de l’assassinat de Chokri Belaïd.
Une autre affaire liée à cet assassinat compte 35 accusés, dont Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, Samir Hanachi, conseiller de Hamadi Jebali à la présidence du gouvernement et Mohamed Ben Ahmed, conseiller de l‘ancien ministre Moncef Ben Salem. La liste comprend aussi les noms de Kamel El Ifi, Fethi Beldi et le conseiller sécuritaire de Rached Ghannouchi, Kamel Bedoui. « L’historique de télécommunication de ce dernier montre des échanges avec l’ancien procureur de la République, Béchir Akremi et l’ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur Sofiene Sliti », affirme Koutheir Bouallegue.
Pour ce qui est de l’avocat Sami Ben Ghazi, il a indiqué que l’affaire avait été entamée, sur le plan judiciaire à la date du 30 juin 2015 pour parvenir à un jugement en première instance en mars 2024 et ceci après 48 audiences. Les auditions et les plaidoiries ont eu lieu sur treize audiences portant en grande partie sur les faits signalés au niveau de certaines mosquées.
« Les faits criminels des accusés pourraient nous amener à opérer une distinction entre trois groupes d’individus : des terroristes de notoriété importante, des terroristes locaux jouant le rôle d’intermédiaire et un troisième groupe formant les bases… Mohamed Aouadi était le chef du groupe terroriste Ansar Al-Charia après Abou Iyadh… Il a fait de la prison en Tunisie où il a rencontré des dirigeants d’Ennahdha, dont Habib Ellouz et Sadok Chourou… Il a rencontré Kamel Gadhgadhi à la salle de sport se trouvant à la rue de Russie (Tunis)… Lorsqu’il a été arrêté après les assassinats, les forces de l'ordre ont découvert qu’il était en possession de copie d’auditions et de p.v de terroristes détenus… Il a reçu ces documents alors qu’il était en cavale… Il a été condamné à mort en plus de 105 années de prison », a-t-il ajouté.
Sami Ben Ghazi a, également, évoqué le rôle de Mohamed Akkari. Il s’agit d’un individu ayant purgé une peine à la prison de Abou Gharib (en Irak) puis en Tunisie. Il s’agissait de l’une des personnes les plus proches d’Abou Iyadh. « Mohamed Akkari a été à l’origine du recrutement d’autres terroristes et a suivi les agissements et les faits de personnalités publiques et de journalistes dans le but de les assassiner. La liste des cibles comprend feu Lina Ben Mheni, Sofiene Ben Farhat et Taïeb Baccouche. Mohamed Akkari a reconnu les faits lors de son audition. Il a reçu plus de 20.000 dollars depuis la branche yéménite d’Al-Qaïda dans le but de structurer et d’organiser militairement Ansar Al-Charia. Il a, aussi, suivi des entraînements militaires en Libye. Il est en contact avec un terroriste baptisé Al Mouhajem impliqué dans l’assassinat de Mohamed Brahmi. Il a été condamné à mort en plus de 120 années de prison », a précisé Me Ben Ghazi.
L’avocat a, par la suite, cité le nom de Abderraouf Talbi. Ce dernier était, selon ses dires, en contact avec Abou Bakr Al Hakim, ayant exécuté l’assassinat de Mohamed Brahmi en lui tirant dessus à plusieurs reprises devant son domicile à la date du 25 juillet 2013. « Abderraouf Talbi a rencontré ce dernier à travers l’oncle d’Abou Bakr Al Hakim qui était membre d’Ennahdha. Abderraouf Talbi a soigné des terroristes. Selon quelques témoignages, il a même effectué cela au niveau de la montagne Châambi. Il a été condamné à la prison à perpétuité.
La majorité des accusés dans cette affaire ont affirmé avoir fait l’objet de pressions et de torture… Des enregistrements et des vidéos démentent cela… Nous vous avons présenté trois exemples afin de vous expliquer la nature des choses… Nous avons senti que cette affaire était abordée en tant qu'enquête ordinaire… Cette affaire est liée à des personnes de cette envergure… Il ne s’agit pas de personnalités ordinaires », a-t-il insisté.
De son côté, l’avocate Imen Gzara a indiqué que la condamnation des 23 accusés était une partie de la vérité. Elle a expliqué qu’en mars 2014, le juge d’instruction avait décidé de diviser le dossier en plusieurs enquêtes. Neuf accusés faisant partie de l’organisation Ansar Al-Charia sont ciblés par une deuxième affaire. Ils sont en fuite. L’avocate a estimé que la vérité englobait toutes les phases liées au crime, à savoir la préméditation, l’exécution et la dissimulation des faits et des preuves par la suite. Elle a expliqué que le juge d’instruction s’est opposé à cette approche.
S.G
- Qui a fait taire le témoin nadia douaed et l'avocate leila ben debba?
- Quelle est la réalité des communications reçues par le chauffeur de belaid quelques minutes avant l'assassinat?
- Pourquoi ils ont fait taire l'avocat faouzi ben mrad et l'ont expulsé du comité de défense et comment il est mort?
- Pourquoi ils ont caché le divorce de belaid et pourquoi besma khalfaoui sa divorcée l'a invité chez elle la nuit de son assassinat?
- Pourquoi besma khalfaoui a caché le portable de son divorcé chez abid briki?
Ils ont tous les mêmes gènes.
Vérité sur la nature et les agissements de la nébuleuse islamiste qui aura ensanglanté le pays organisant la terreur sous toutes ses formes.
Terreur idéologique, politique et sociale, jusqu'au meurtre.
Or, il se trouve des gens encore de nos jours à nous présenter des individus dont le pedigree ressort de cette race en "prisonniers politiques" ce qui, dans les faits, ressemble à une opération de blanchiment.
Le pays demeure sous influence, et il est évident que l'argent y joue un rôle de premier plan.
J'espère qu'on finira par savoir qui aura été soudoyé, payé, financé par cette mouvance mortifère, directement ou par le canal de réseaux occultes.
Les instigateurs, les donneurs d'ordre, les malfrats ayant exécuté de sang froid des personnalités politiques probes méritent toutes les poursuites et les jugements les plus sévères.
Tout citoyen honnête comprend la gravité des faits, leurs répercussions sur la société, nonobstant les prédations et les vols à bla source de fortunes entre les mais de va-nu-pieds sans vertu.
Il ne devrait pas être permis, sans attenter à la raison, à la logique, de nous raconter des contre-vérités.
Mais, plus encore cintre les faits.