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INRIC : les héritiers de Abdelwaheb Abdallah pour bâillonner les médias
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Rien ne va plus entre l'Instance Nationale pour la Réforme de l'Information et de la Communication (INRIC) et les patrons de médias. Cette instance dont les membres ont été parachutés par Mohamed Ghannouchi, ancien Premier ministre, dans des conditions plus qu’opaques. Et quand les patrons de médias ont dénoncé la mascarade et les tromperies de cette instance, l’INRIC n’a pas trouvé mieux que de répondre en déformant les réalités et en omettant de signaler honnêtement sur ce qui ne va pas réellement dans son action.
Un communiqué incendiaire contre les patrons de médias a été diffusé le 3ème jour de l’Aïd (jour férié) rappelant extraordinairement les réactions de Abdelwaheb Abdallah, ministre-conseiller de l’ancien président, quand un journal ou une ONG écrivait quelque chose de négatif contre Ben Ali et son régime. Mais si Abdelwaheb Abdallah était loyal à son chef, certains membres de l’INRIC ne sont pas loyaux à la mission qui leur est impartie, en usant du double langage (faites ce que je dis et ne faites pas ce que je fais) et en cachant leurs vérités et leurs casseroles au public qu’ils prennent aujourd’hui à témoin. Il faut des preuves à ce qu’on avance, nous a-t-on dit, et à raison. Les voici ! En espérant que le Premier ministre Béji Caïd Essebsi les prenne en considération pour changer la composition de cette instance et sauver les médias du marasme dans lequel nous nous trouvons, et du gouffre dans lequel elle veut nous mener.
L'Instance Nationale pour la Réforme de l'Information et de la Communication (INRIC) a dénoncé, jeudi 1er septembre, une « campagne virulente » qu’elle a qualifiée d’injuste menée contre elle par le Syndicat tunisien des directeurs des médias (STDM). « Nous craignons que ce syndicat ne soit en réalité qu'un groupement d'intérêts étriqués dont le but est d'influencer les choix du peuple, surtout lors des rendez-vous électoraux à venir", a affirmé l'INRIC.
Cette position, précise-t-elle, vise à porter atteinte à l'Instance, à l'empêcher de mener sa mission et de mettre en place des règlements réorganisant le travail du secteur de l'information "de manière à prévenir la constitution de monopoles et la réalisation d'intérêts corporatistes étriqués".
Dans son communiqué, l’INRIC répond au syndicat des directeurs des médias qui a appelé à la révision de la composition de cette instance. Rien dans le communiqué du syndicat que préside Amel Mzabi ne laisse à penser qu’il était question de défendre des intérêts étriqués. Il n’a été que dans son rôle naturel de défendre les médias et les sociétés de presse face à certains membres de l’INRIC qui trainent des casseroles.
Mais le communiqué de l’INRIC a le chic de déformer le message du syndicat des directeurs de médias. Ce dernier visait des membres, mais l’INRIC a estimé que le syndicat porte atteinte à toute l’instance ! Ce qui est totalement faux.
Les vieux du quartier ne sont pas morts et heureusement. Les patrons de médias (aussi bien les jeunes que les moins jeunes) connaissent mieux que quiconque le secteur, ses réalités et son marasme. Tout le monde est d’accord que l’INRIC doit exister, car il doit bien y avoir un organisme post-révolution qui mette de l’ordre dans nos médias. Mais tout le monde s’accorde à dire que certains membres actuels de cette instance ne sont pas les mieux indiqués pour mettre cet ordre, réguler et nettoyer le secteur. Il y avait une erreur manifeste de casting de Mohamed Ghannouchi et il faut bien la rattraper. Malgré les multiples appels lancés par des journaux, des radios et des télés, Béji Caïd Essebsi est resté sourd. Comme s’il voulait maintenir à leur poste ces membres.
Et pourtant, il ne s’agit pas de Kamel Laâbidi, président de cette instance, qui, lui-même, s’est vu imposer la composition de cette instance.
M. Laâbidi était à l’étranger pendant de longues années et tous ceux qui l’ont rencontré ont remarqué chez lui cette volonté de réformer les médias vers le meilleur, une grande capacité d’écoute et un esprit de consensus et de construction.
Non, le problème vient de ces membres qui ont retourné leur veste (n’ayons pas peur des mots) et qui se la jouent aujourd’hui révolutionnaires et donneurs de leçons. En attendant la liste de l’ATCE pour savoir qui, parmi les journalistes, ont été des indics et des sbires, il est bon de s’arrêter sur des faits établis avec des preuves.
Le premier de ces membres de l’INRIC qui doit quitter l’instance est Ridha Kéfi, ancien de Jeune Afrique, de Réalités, du Temps, de l’Expression et actuel patron de Kapitalis.
Aujourd’hui, ce confrère dit qu’il est victime de Ben Ali et qu’il a peur des Benalistes. Hier, pourtant, et comme le montre cet édito de l’Expression paru en 2008, Ridha Kéfi louait le bilan « globalement positif » du Président Ben Ali. Il trouvera même des excuses pour justifier les quelques interpellations musclées et des procès mal ficelés. Passons, on pourra dire qu’il devait payer une taxe d’existence.
Dans un article paru en février 2011 dans Kapitalis, Ridha Kéfi tançait son ancien patron Béchir Ben Yahmed et indiquait que celui-ci continue à pérorer, qu’il joue aux vierges effarouchées tout en l’invitant à avoir un peu de décence, un chouia de dignité et de faire son mea culpa. Mais il se trouve qu’au lendemain de sa démission de Jeune Afrique, il écrivait en 2007, dans le numéro 2 de l’Expression (article repris par Jeune Afrique) son expérience dans le magazine de Béchir Ben Yahmed et ce qu’il doit à ce dernier dans sa carrière journalistique (cliquer ici pour lire l’article intitulé Ce que je lui dois, inspiré de la rubrique de BBY ce que je crois). Si ce n’est pas un retournement de veste, ça y ressemble, mais il y a pire.
Il y a quelques semaines, le même Ridha Kéfi donnait des leçons, aux patrons de presse réunis à l’INRIC, à propos des liens dangereux entre le service commercial et la rédaction. Un patron de presse respectueux se doit d’éloigner ses journalistes de toute activité liée à la publicité, nous disait-il. Il y a quelques années, pourtant, le même Ridha Kéfi adressait à un patron de banque un courrier commercial signé par lui-même en tant que rédacteur en chef (cliquer ici pour le fac-similé du fax adressé à la banque).
Le même a été épinglé, quelques années plus tôt, à propos d’un article paru dans Le Temps du 16 janvier 2007. Il s’avère que cet article était plagié (cliquer ici pour l’original). Ridha Kéfi a été traduit devant la commission de la déontologie de la défunte Association des Journalistes Tunisiens (cliquer ici pour le PV) qui a conclu que le confrère a juste « omis » de signaler sa source, ce qu’il a fait ultérieurement. Ultérieurement après l’éclatement du scandale dans le milieu, doit-on signaler, puisque cette source n’a été signalée que le 11 février 2007.
Mais le top réside en cette « leçon » que nous donne l’INRIC et qui la crie sur tous les toits : « Les médias ne doivent pas accepter de la publicité politique ». Et devinez quel membre de l’INRIC accepte de la publicité politique dans son journal ? Cliquer ici pour le voir ! Là, on n’est plus dans le retournement de veste, mais dans le « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».
Ridha Kéfi, en sa qualité de journaliste ayant la réputation de chevronné, occupe une bonne place décisionnelle au sein de l’INRIC. Mais il n’y a pas que lui que les patrons de médias ont dans le viseur.
Hichem Snoussi également. Ancien rédacteur en chef de la Revue de la Radio et de la Télévision tunisienne, on ne lui connait pas d’articles vraiment "révolutionnaires" avant la révolution. Ni lui, ni sa revue. Mais si on ne lui connait pas de casseroles, à l’instar de son collègue, il n’y a rien qui justifie sa nomination au sein de l’INRIC. Aujourd'hui, il serait patron d’une PME industrielle (dans le fromage). Après la révolution, il est par ailleurs en train de faire des pieds et des mains pour regagner son poste à la Télévision tunisienne. Des courriers ont été envoyés en ce sens et Kamel Laâbidi en a même envoyé un au Premier ministre pour soutenir le recrutement de Hichem Snoussi (Cliquer ici pour voir la lettre adressée à BCE). Ça ressemble à s’y méprendre au clientélisme que cette INRIC est censée combattre.
On croyait, par ailleurs, que notre autre confrère Néji Bghouri a été nommé en sa qualité de président du syndicat des journalistes. Or, après le congrès de ce syndicat, M. Bghouri n’a pas quitté l’instance. Logique révolutionnaire ? Soit. Mais Néji Bghouri est loin d’avoir été le plus révolutionnaire des journalistes. Om Zied, Zied El Héni, Hichem Skik ou même Rachid Khechana l’ont été bien davantage. Quant à ses écrits, on avoue avoir oublié sa plume dans des articles journalistiques (autres que les opinions) costauds.
Il y aurait même un enregistrement vidéo montrant un des membres de cette instance qui s’est transformé en « recruteur » d’un promoteur d’une future chaîne télévisée. Chaîne télévisée dont l’INRIC « conseillera » l’octroi d’un visa. Et c’est là où le bât blesse, car comment peut-on permettre à une telle instance de conseiller le gouvernement avec tout ce qu’elle traine comme historique chez quelques uns de ses membres ?
Après tout cela, on pourrait nous accuser de régler des comptes. C’est un risque que nous prenons, mais il faut bien que quelqu’un dénonce ouvertement, et avec des preuves, la composition de cette INRIC. Et ce n’est ni l’ensemble des membres, ni son président qui posent problème, c’est une poignée. Cette instance est nécessaire, et plus que nécessaire, pour sauver les médias. Autour de Kamel Laâbidi, il doit exister des membres qui n’ont pas de casseroles et qui font consensus dans le milieu, parmi les journalistes et les patrons de presse. Il y a Ridha Najar, Abdelkrim Hizaoui, Sadok Hammami, Slaheddine Dridi (longtemps au frigo sous Ben Ali) qui ont énormément à donner au secteur, grâce à leur background, leurs connaissances académiques et du terrain. Pourquoi, pour sauver les médias, doit-on faire appel à des gens qui ne font que susciter la polémique et qui, pire, ne savent pas créer un consensus et, pour se défendre, attaquent à tout va ?
Un communiqué incendiaire contre les patrons de médias a été diffusé le 3ème jour de l’Aïd (jour férié) rappelant extraordinairement les réactions de Abdelwaheb Abdallah, ministre-conseiller de l’ancien président, quand un journal ou une ONG écrivait quelque chose de négatif contre Ben Ali et son régime. Mais si Abdelwaheb Abdallah était loyal à son chef, certains membres de l’INRIC ne sont pas loyaux à la mission qui leur est impartie, en usant du double langage (faites ce que je dis et ne faites pas ce que je fais) et en cachant leurs vérités et leurs casseroles au public qu’ils prennent aujourd’hui à témoin. Il faut des preuves à ce qu’on avance, nous a-t-on dit, et à raison. Les voici ! En espérant que le Premier ministre Béji Caïd Essebsi les prenne en considération pour changer la composition de cette instance et sauver les médias du marasme dans lequel nous nous trouvons, et du gouffre dans lequel elle veut nous mener.
L'Instance Nationale pour la Réforme de l'Information et de la Communication (INRIC) a dénoncé, jeudi 1er septembre, une « campagne virulente » qu’elle a qualifiée d’injuste menée contre elle par le Syndicat tunisien des directeurs des médias (STDM). « Nous craignons que ce syndicat ne soit en réalité qu'un groupement d'intérêts étriqués dont le but est d'influencer les choix du peuple, surtout lors des rendez-vous électoraux à venir", a affirmé l'INRIC.
Cette position, précise-t-elle, vise à porter atteinte à l'Instance, à l'empêcher de mener sa mission et de mettre en place des règlements réorganisant le travail du secteur de l'information "de manière à prévenir la constitution de monopoles et la réalisation d'intérêts corporatistes étriqués".
Dans son communiqué, l’INRIC répond au syndicat des directeurs des médias qui a appelé à la révision de la composition de cette instance. Rien dans le communiqué du syndicat que préside Amel Mzabi ne laisse à penser qu’il était question de défendre des intérêts étriqués. Il n’a été que dans son rôle naturel de défendre les médias et les sociétés de presse face à certains membres de l’INRIC qui trainent des casseroles.
Mais le communiqué de l’INRIC a le chic de déformer le message du syndicat des directeurs de médias. Ce dernier visait des membres, mais l’INRIC a estimé que le syndicat porte atteinte à toute l’instance ! Ce qui est totalement faux.
Les vieux du quartier ne sont pas morts et heureusement. Les patrons de médias (aussi bien les jeunes que les moins jeunes) connaissent mieux que quiconque le secteur, ses réalités et son marasme. Tout le monde est d’accord que l’INRIC doit exister, car il doit bien y avoir un organisme post-révolution qui mette de l’ordre dans nos médias. Mais tout le monde s’accorde à dire que certains membres actuels de cette instance ne sont pas les mieux indiqués pour mettre cet ordre, réguler et nettoyer le secteur. Il y avait une erreur manifeste de casting de Mohamed Ghannouchi et il faut bien la rattraper. Malgré les multiples appels lancés par des journaux, des radios et des télés, Béji Caïd Essebsi est resté sourd. Comme s’il voulait maintenir à leur poste ces membres.
Et pourtant, il ne s’agit pas de Kamel Laâbidi, président de cette instance, qui, lui-même, s’est vu imposer la composition de cette instance.
M. Laâbidi était à l’étranger pendant de longues années et tous ceux qui l’ont rencontré ont remarqué chez lui cette volonté de réformer les médias vers le meilleur, une grande capacité d’écoute et un esprit de consensus et de construction.
Non, le problème vient de ces membres qui ont retourné leur veste (n’ayons pas peur des mots) et qui se la jouent aujourd’hui révolutionnaires et donneurs de leçons. En attendant la liste de l’ATCE pour savoir qui, parmi les journalistes, ont été des indics et des sbires, il est bon de s’arrêter sur des faits établis avec des preuves.
Le premier de ces membres de l’INRIC qui doit quitter l’instance est Ridha Kéfi, ancien de Jeune Afrique, de Réalités, du Temps, de l’Expression et actuel patron de Kapitalis.
Aujourd’hui, ce confrère dit qu’il est victime de Ben Ali et qu’il a peur des Benalistes. Hier, pourtant, et comme le montre cet édito de l’Expression paru en 2008, Ridha Kéfi louait le bilan « globalement positif » du Président Ben Ali. Il trouvera même des excuses pour justifier les quelques interpellations musclées et des procès mal ficelés. Passons, on pourra dire qu’il devait payer une taxe d’existence.
Dans un article paru en février 2011 dans Kapitalis, Ridha Kéfi tançait son ancien patron Béchir Ben Yahmed et indiquait que celui-ci continue à pérorer, qu’il joue aux vierges effarouchées tout en l’invitant à avoir un peu de décence, un chouia de dignité et de faire son mea culpa. Mais il se trouve qu’au lendemain de sa démission de Jeune Afrique, il écrivait en 2007, dans le numéro 2 de l’Expression (article repris par Jeune Afrique) son expérience dans le magazine de Béchir Ben Yahmed et ce qu’il doit à ce dernier dans sa carrière journalistique (cliquer ici pour lire l’article intitulé Ce que je lui dois, inspiré de la rubrique de BBY ce que je crois). Si ce n’est pas un retournement de veste, ça y ressemble, mais il y a pire.
Il y a quelques semaines, le même Ridha Kéfi donnait des leçons, aux patrons de presse réunis à l’INRIC, à propos des liens dangereux entre le service commercial et la rédaction. Un patron de presse respectueux se doit d’éloigner ses journalistes de toute activité liée à la publicité, nous disait-il. Il y a quelques années, pourtant, le même Ridha Kéfi adressait à un patron de banque un courrier commercial signé par lui-même en tant que rédacteur en chef (cliquer ici pour le fac-similé du fax adressé à la banque).
Le même a été épinglé, quelques années plus tôt, à propos d’un article paru dans Le Temps du 16 janvier 2007. Il s’avère que cet article était plagié (cliquer ici pour l’original). Ridha Kéfi a été traduit devant la commission de la déontologie de la défunte Association des Journalistes Tunisiens (cliquer ici pour le PV) qui a conclu que le confrère a juste « omis » de signaler sa source, ce qu’il a fait ultérieurement. Ultérieurement après l’éclatement du scandale dans le milieu, doit-on signaler, puisque cette source n’a été signalée que le 11 février 2007.
Mais le top réside en cette « leçon » que nous donne l’INRIC et qui la crie sur tous les toits : « Les médias ne doivent pas accepter de la publicité politique ». Et devinez quel membre de l’INRIC accepte de la publicité politique dans son journal ? Cliquer ici pour le voir ! Là, on n’est plus dans le retournement de veste, mais dans le « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».
Ridha Kéfi, en sa qualité de journaliste ayant la réputation de chevronné, occupe une bonne place décisionnelle au sein de l’INRIC. Mais il n’y a pas que lui que les patrons de médias ont dans le viseur.
Hichem Snoussi également. Ancien rédacteur en chef de la Revue de la Radio et de la Télévision tunisienne, on ne lui connait pas d’articles vraiment "révolutionnaires" avant la révolution. Ni lui, ni sa revue. Mais si on ne lui connait pas de casseroles, à l’instar de son collègue, il n’y a rien qui justifie sa nomination au sein de l’INRIC. Aujourd'hui, il serait patron d’une PME industrielle (dans le fromage). Après la révolution, il est par ailleurs en train de faire des pieds et des mains pour regagner son poste à la Télévision tunisienne. Des courriers ont été envoyés en ce sens et Kamel Laâbidi en a même envoyé un au Premier ministre pour soutenir le recrutement de Hichem Snoussi (Cliquer ici pour voir la lettre adressée à BCE). Ça ressemble à s’y méprendre au clientélisme que cette INRIC est censée combattre.
On croyait, par ailleurs, que notre autre confrère Néji Bghouri a été nommé en sa qualité de président du syndicat des journalistes. Or, après le congrès de ce syndicat, M. Bghouri n’a pas quitté l’instance. Logique révolutionnaire ? Soit. Mais Néji Bghouri est loin d’avoir été le plus révolutionnaire des journalistes. Om Zied, Zied El Héni, Hichem Skik ou même Rachid Khechana l’ont été bien davantage. Quant à ses écrits, on avoue avoir oublié sa plume dans des articles journalistiques (autres que les opinions) costauds.
Il y aurait même un enregistrement vidéo montrant un des membres de cette instance qui s’est transformé en « recruteur » d’un promoteur d’une future chaîne télévisée. Chaîne télévisée dont l’INRIC « conseillera » l’octroi d’un visa. Et c’est là où le bât blesse, car comment peut-on permettre à une telle instance de conseiller le gouvernement avec tout ce qu’elle traine comme historique chez quelques uns de ses membres ?
Après tout cela, on pourrait nous accuser de régler des comptes. C’est un risque que nous prenons, mais il faut bien que quelqu’un dénonce ouvertement, et avec des preuves, la composition de cette INRIC. Et ce n’est ni l’ensemble des membres, ni son président qui posent problème, c’est une poignée. Cette instance est nécessaire, et plus que nécessaire, pour sauver les médias. Autour de Kamel Laâbidi, il doit exister des membres qui n’ont pas de casseroles et qui font consensus dans le milieu, parmi les journalistes et les patrons de presse. Il y a Ridha Najar, Abdelkrim Hizaoui, Sadok Hammami, Slaheddine Dridi (longtemps au frigo sous Ben Ali) qui ont énormément à donner au secteur, grâce à leur background, leurs connaissances académiques et du terrain. Pourquoi, pour sauver les médias, doit-on faire appel à des gens qui ne font que susciter la polémique et qui, pire, ne savent pas créer un consensus et, pour se défendre, attaquent à tout va ?
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