Le député à l’ARP, Sahbi Ben Fradj, s’est indigné du calvaire vécu par un lanceur d’alerte au sein d’une grande société de factoring.
Le député a indiqué dans son statut publié aujourd’hui, mardi 21 février 2017, que le haut cadre Sami Cherif avait constaté plusieurs dépassements en tant que auditeur interne. Les affaires de corruption, de mauvaise gestion et de dilapidation des biens publics ont atteint une valeur globale dépassant les 24 millions de dinars, sur une durée supérieure à 10 ans.
« Lorsque M. Cherif avait porté à la connaissance de ses supérieurs tous ses constats, il a demandé un audit externe précis. Chose qui fût faite, sauf que l’auditeur externe chargé d’effectuer cette opération a préféré camoufler tous les dépassements et n’a jamais publié son rapport. Il a, ainsi, été promu pour son dévouement et sa loyauté », souligne M. Ben Fradj.
Et d’ajouter que M. Cherif a vécu, par la suite, quatre ans d’harcèlement continu et d’humiliation. Il a fini devant le conseil de discipline qui a décidé son licenciement. « Et malgré les multiples correspondances adressées à l’ancien ministre des Finances, à l’ancien chef du gouvernement, à l’actuel, il n’a jamais pu obtenir gain de cause », poursuit-il.
M. Ben Fradj a indiqué que l’homme en question n’a pas réussi à décrocher un nouvel emploi à cause des ordres émis s’opposant à son recrutement, et a perdu son procès pour licenciement abusif.
Il est à noter que, selon M. Ben Fradj, la société est considérée à intérêt public puisqu’il y a une banque publique participante à son capital. Elle est spécialisée dans l’achat et le paiement des factures et des traites impayées contre une commission et selon des dispositifs stricts et fermes.
S.H
Commentaires (16)
Commenter@babamomes
Le bal des hypocrites
Le cacher, c'est se foutre du monde et se foutre de soi-même.
une partie importante de ce qui reste de la classe moyenne tunisienne vit de trafics et de corruptions.
Depuis 2006, les nouveaux riches sont en grande partie issus de la spéculation immobilière, du commerce illégal et des malversations;
Le dossier de la lutte anti-corruption est géré par des amateurs ou pire des inconscients heureux.
Il faut une démarche beaucoup plus subtile et intelligente, grâce aux outils numériques, de dénonciation citoyenne et de repérage des trafics majeurs, qui SONT CONNUS EN DÉTAIL PAR TOUT LE MONDE DANS CE FOUTU PAYS.
Monsieur Chérif est une victime d'un système hypocrite et irresponsable
L'hisoire est un éternel recommencement !!!
En 1989, en constatant plusieurs dépassement par des responsables de la boite et en ne se privant pas de le clamer tout haut en interne, je me suis retrouvé dans l'embarras car mes supérieurs ne se privaient pas de m'empoisonner la vie au boulot et de monter contre moi des agents de bureau et des techniciens intervenant sur les dossiers sous ma conduite. A tel point que tout le monde (y compris moi) avait été alors soulagé quant j'ai été détaché auprès d'un autre EPIC dans un premier temps et, 3 ans plus tard, auprès de l'ATCT.
Rebelote en 1995 à mon retour à mon établissement d'origine avec les mêmes situations de dépassements et d'exactions administratives et financières n'ayant d'autres explications que l'intérêt de dessous de table, mais cette fois ci en plus fort impliquant de hauts cadres allant jusqu'au sein du ministère de tutelle.
Résultat des courses, mon licenciement en 1996. Le recours à la justice et le procès y afférents ont été instruits par des juges soumis à des pressions, apparemment de la part de ceux la même qui ont tout organisé au départ,(un ministre très proche de ben Ali devenu ensuite son conseiller ) et cela de l'aveu même du principal magistrat ayant statué sur l'affaire à la fin de procédure (aveu fait verbalement à un proche après la révolution, donc après le départ de ben Ali et de ses acolytes et plus de 10 ans de la fin du procès.).
Le sort réservé à monsieur S.Chérif prouve que le trafic d'influence, la dépravation et la corruption en Tunisie continuent de plus belle après la révolution.
Les trois pouvoirs et à leurs têtes respectives messieurs, BCE, Chahed et M.Nacer ne font rien pour que cela s'arrête.
La loi sur la protection des témoins de la corruption n'est elle pas sujette à des reports suspicieux ?
A bon entendeur, salut !
Que les choses soient claires
Il n'est ni LGBT, ni consommateur de Zatla, ni trafiquant, ni emprisonné, ni meurtrier, ni porteur d'arme, ni braqueur, ni conducteur de bus ayant foncé sur un train...
Il est super clean alors pourquoi le soutenir?
Du reste le Député n'a fait que "s'INDIGNER" mais pas soutenu l'intéressé!
bla bla bla
Fin de la deuxiéme republique
Député ou journaliste
Lotfib=marzouki
TOUS ENSEMBLE svp
TOUS ENSEMBLE et vive la TUNISIE.