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2ème appel à candidature pour TASDIR+, le fonds qui soutient les entreprises qui veulent exporter
24/01/2017 | 15:55
5 min
2ème appel à candidature pour TASDIR+, le fonds qui soutient les entreprises qui veulent exporter

 

Une demi-journée d’information sur le lancement du 2ème lot du Fonds d’appui à la compétitivité et au développement des exportations "TASDIR+" s’est tenue ce mardi 24 janvier 2017 en collaboration avec l’UTICA à son siège, en présence de Samir Majoul, deuxième vice -président de l'UTICA, de Samir Abid, coordinateur du programme, de Mariem Malouche, senior economist de la Banque Mondiale et Cheffia Chelbia, coordinatrice du programme. Elle vise à permettre aux entreprises de prendre connaissance des nouveautés du programme et faciliter leur adhésion dans le cadre de ce second appel à candidatures.

 

En effet, TASDIR+ est un fond doté d’un budget de 23,5 millions de dollars dont le but est l’amélioration de la compétitivité, le développement et la diversification des exportations des entreprises tunisiennes. Il appuie les entreprises sur les plans technique (conseil et accompagnement) et financier (50% du coût du plan de développement des exportations avec un plafond de la subvention de 150.000 dinars par bénéficiaire).

Son objectif est, ainsi, non seulement de soutenir les exportateurs confirmés, mais également de promouvoir de nouveaux acteurs qui préforment avec une grande valeur ajoutée au niveau international. Sa stratégie d’intervention actuelle vise la montée en gamme, en ciblant de  nouvelles niches et un passage de sous-traitant à chef de file, la diversification géographique en allant vers l’Afrique Subsaharienne, la Russie, l’Europe de l’Est, etc., et la promotion des actions groupées pour permettre l’accès des petites entreprises peu structurées à l’export.

 

Il s’agit du 2ème appel à candidature pour le recrutement des nouveaux bénéficiaires, qui se poursuit du 16 janvier au 28 février 2017.

Un premier appel a été déjà lancé le 22 décembre dernier. Il a permis de recueillir 344 candidatures et de retenir 137 dossiers (103 entreprises, 17 consortia et 17 startups) pour un investissement total de 20 millions de dinars qui ont bénéficié d’une prime globale de plus de 10 millions de dinars.

L’évaluation de ces dossiers reçus a permis d’affiner la stratégie d’intervention du programme et une adaptation de ses modalités d’intervention de manière à mieux prendre en considération les besoins des entreprises, notamment en matière de pérennisation de leurs exportations (implantation, création cellule export, durée des plans de développement export…) et de ciblage des besoins en fonction de la typologie de l’entreprise (exportateur ponctuel, exportateur confirmé…).

 

Toutes les entreprises, primo-exportateurs, exportateurs ponctuels, exportateurs confirmés, groupements d’intérêt économique, sociétés de commerce international, sont éligibles selon des modalités de prise en charge adaptées. Les activités éligibles couvrent toute la panoplie des actions de développement des exportations : la prospection, la promotion, le développement produit, le développement entreprise et les actions d’implantation.

En sus des appuis directs aux entreprises, TASDIR+ prévoit de financer des actions collectives à même de faciliter le développement des exportations ou la valeur ajoutée d’une filière déterminée dans le cadre d’une approche chaine de valeurs. Ces projets pourront être conçus à l’échelle nationale ou régionale, restreints à une filière ou en mobilisant plusieurs.

 

Prenant la parole, Samir Majoul a souligné que la Tunisie fait face à un déficit commercial structurel, en notant que cette même Tunisie a des atouts qui ont fait leurs preuves dans des secteurs d’excellence. Ainsi, il constate que les entreprises tunisiennes ne se tournent pas assez à l’internationale, et lors qu’elles le font, elles n’en font pas toujours un axe de développement prioritaire.

Pour lui, il faut développer l’exportation et en faire le défit de l’avenir. Il estime que pour remédier aux faiblesses structurelles, il y a un travail qui s’impose avec l’ensemble des acteurs publics et privés pour l’accompagnement des entreprises. «C’est l’objectif de ce programme qui est un dispositif de soutien à l’internationalisation, rénové et simplifié, résolument tourné vers les entreprises qui ont un besoin concret», conclut-il.

 

Pour sa part, M. Abid est revenu sur le Programme de développement des exportations III (PDE III), dont TASDIR+ est l’une des composantes.

Ainsi, PDE III comporte 3 composantes : l’amélioration du climat des affaires, les prestations de services financiers et non financiers et la coordination, la gestion et l’appui au ministère du Commerce.

PDE III vise plusieurs améliorations qui touchent divers intervenants :

  • La douane avec l’introduction d’un nouveau système informatique pour la douane, une stratégie pour un contrôle a postériori (CAP), l’augmentation du nombre des opérateurs économiques agréés (OEA), qui passera de 25 entreprises en 2016 à 75 entreprises en 2021, ainsi que l’acquisition des boitiers GPS/GPRS.
  • Le ministère du Transport avec la formation d’un noyau d’experts dans le domaine de la logistique
  • Le port de Radés avec l’optimisation des opérations dans le port (TOS)
  • La STAM avec l’acquisition d'une solution matérielle et logiciel pour un système de suivi des flux d'entrée et de sortie des conteneurs au port de Radés (SMART GATE), l’étude sur la restructuration de la fonction de la maintenance et la formation de son personnel sur la performance des services rendus par le port de Radés.
  • L’INNORPI avec la mise en place d’un système d’information du Registre central du commerce (RCC) et le développement  d’un système d’information de la certification à l’export.
  • TASDIR + avec la sélection des entreprises à accompagner et l’élaboration d’une nouvelle stratégie.
  • Le CEPEX avec une étude pour le renforcement et la modernisation du CEPEX
  • Dhamen Finance avec une simplification de ses procédures, l’augmentation des entreprises bénéficiaires, qui évolueront de 32 en 2016 à 504 en 2021, un programme d’action auprès des banques (Biat, BNA, Amen Bank, STB, UIB,…), etc.

 

Mme Malouche a souligné que l’objectif final de TASDIR + est d’atteindre, entre 2016 et 2020, une croissance annuelle des exportations de biens et services de 6%. Elle a noté que le diagnostic du développement de la Tunisie dans son environnement extérieur a mis en exergue trois éléments : la concentration des exportations sur 4 pays européens, la faible valeur ajoutée des exportations et la faible intégration des produits et services dans les chaînes de valeur.

Autre objectif, générer 9 dinars d’exportations additionnelles pour chaque dinar dépensé.

 

Mme Chelbia a rappelé le contexte difficile que traverse actuellement le pays et lors duquel ce programme intervient. Mais c’est justement pour cela qu’il faut persévérer car «l’impossible n’est pas Tunisien». Et d’ajouter : «Nous allons répondre par le positif et le travail».

 

I.N

24/01/2017 | 15:55
5 min
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Commentaires (3)

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El Chapo
| 25-01-2017 09:53
Comme il est gras ce gars...
Grâce à lui se dégage une image d'un pseudo pays de rentiers et de dandins qui ne veulent prendre aucun risque et qui profitent au maximum de leurs positions et des avantages accordés par leur état ...

Il devrait plus surveiller sa tension artérielle et son cholestérol que tenter de défendre veinement un pseudo programme imaginé,contrôlé et mis sous surveillance de l'Europe ou des des USA et donné à exécuter à ses gros Dandins

7akama 3alayna el kaddar ane na3icha fi ghaba la ya7koumouha el assad bal ya7koumouha el 7amir...

St Just!
| 24-01-2017 22:46
on se pose la question sur l utilite ou le mode de fonctionnement de ce fonds. On se pose egalement la question sur l unitilite de certains ministeres et ministres qui livrent les agriculteurs a la misere et au desespoir.... il suffit de passer par Menzel Bouzelfa dans la region du Cap Bon pour mesurer l inaction de responsables.

DHEJ
| 24-01-2017 16:11
Devant l'absence d'un ministère du commerce extérieur...


Quand le Groupe Chimique Tunisien avec un chiffre d'affaires en commerce extérieur se trouve sous la tutelle du ministère de l'industrie... alors quelle exportation et quel assainissement des importations pour équilibrer la balance de paiement et renforcer le dinar???