La journaliste française, animatrice radio/TV et écrivaine, Arlette Chabot,est intervenue ce vendredi 6 janvier 2017 dans la matinale de Wassim Ben Larbi sur Express FM pour annoncer qu’elle séjournera à Tunis pour le weekend à l’occasion de la présentation de son livre-entretien avec le chef de l’Etat« Démocratie en terre d’Islam ».Béji Caïd Essebsi était, par ailleurs, à l’écoute en direct.
Indiquant qu’elle sera à Tunis dans 2 heures, la journaliste a précisé que demain, samedi 7 janvier, elle présentera son livre sur le chef de l’Etat au restaurant le Pirate à Sidi Bou Saïd à 11h et à la librairie Mille Feuilles à la Marsa à 17h.
Donnant plus de détails sur le contenu de son livre et sur son intérêt pour la gouvernance politique actuelle en Tunisie, Arlette Chabot a déclaré : « Il y a cela d’insolite en Tunisie qu’une partie importante de l’histoire politique du pays correspond à la vie personnelle du chef de l’Etat». A propos de BCE, elle a indiqué « BCE est un véritable homme politique, il est cultivé et il est différent aussi. C’est aussi un homme prudent qui n’a jamais employé la langue de bois. Il a une connaissance accrue des hommes, des régions, des responsables politiques et des problèmes que confronte son pays ».
Revenant sur le dernier conclave des pays les plus industrialisés, G8, qui a eu lieu en mai 2011 et lors duquel le chef de l’Etat s’est entretenu avec Barack Obama, Arlette Chabot a déclaré : « A ce moment-là, BCE avait demandé aux chefs d’Etat présents d’aider et d’appuyer la Tunisie sur le chemin de la démocratie naissante, il avait indiqué « Aider la Tunisie c’est vous aider vous-mêmes, c’est vous aider à résister au terrorisme sinon vous serez, vous aussi, victimes. Il a su plaider la cause de son pays, BCE incarne une bonne partie de la Tunisie ». A propos de l’admiration que voue le chef de l’Etat à Obama, l’écrivaine a déclaré « BCE admire Obama car celui-ci assume ses origines et son deuxième prénom, il incarne un changement profond des mentalités que BCE salue ».
Suite à ce G8 où des aides avaient été promises à la Tunisie, Arlette Chabot a précisé : « Les engagements pris en faveur de la Tunisie n’ont pas été tenus, malgré les applaudissements pour la démocratie naissante du pays rien n’a été fait. BCE est conscient de cela et a adopté une attitude de diplomate lorsqu’il a déclaré « La crise mondiale a changé les modalités du plan Marshall ».
Qualifiant BCE d’ « homme providentiel », la journaliste a poursuivi en indiquant qu’il accorde énormément d’importance à la jeunesse et que le fait qu’il ait choisi de n’exercer qu’un seul mandat pour donner le relai aux générations futures le prouve. Elle a ajouté que le printemps arabe et l’exception tunisienne démontrent que « conduire une jeune démocratie est une entreprise ardue, nous sommes d’ailleurs admiratifs de la société civile tunisienne et particulièrement des femmes. Il n’y a qu’en Tunisie que cela a fonctionné et c’est cet apport dont nous avons besoin pour comprendre la démarche tunisienne et l’Islam tunisien. Les femmes ont joué un rôle prépondérant dans la transition démocratique ». La journaliste s’est par ailleurs attardée sur la question des femmes tunisiennes en ajoutant que BCE doit entreprendre des réformes en faveur des femmes avant la fin de son mandat.
A propos de la rencontre secrète qui a eu lieu à Paris entre BCE et Rached Ghannouchi, la journaliste a commenté : « Cette rencontre en tête à tête entre les deux hommes au moment où le processus démocratique était bloqué est un moment historique ».
K.H
