Le ministère de la Défense a organisé ce mardi 30 décembre 2014 une conférence de presse dans les locaux de l’Ecole de guerre de Bortal Haydar à Tunis. Le lieutenant-colonel Belhassen Oueslati, porte-parole du ministère de la Défense, a souligné, lors de la conférence, que l’Armée nationale avait affuté ses techniques et méthodes de lutte anti-terroriste.

« Ce n’est ni par hasard ni par tâtonnement que nous sommes parvenus à gagner du terrain face aux groupes terroristes […]. Un travail colossal a été effectué aussi bien au niveau des méthodes d’entrainement qu’au niveau des études et enquêtes sur ces mouvances » a-t-il dit, ajoutant, à ce propos, qu’une unité composée de 1.000 militaires a été créée en 2013 et dont le rôle est de s’installer dans les hauteurs où s’abritent les terroristes dans le but de les surveiller discrètement et repérer leur cachette. « Les membres de cette unité ne tirent pas sur les terroristes. Ils se contentent uniquement de les guetter à distance » a-t-il précisé.
M. Oueslati a ajouté qu’une autre unité de forces spéciales composée de 2.000 agents intervient de manière directe sur les sites des terroristes après leurs bombardements suite aux raids aériens. Ils désamorcent entre autres les mines et récupèrent les objets utilisés par ceux-là.

Durant la conférence, le porte-parole du ministère de la Défense a révélé que deux charniers avaient été découverts aux monts de Chaâmbi et Ouergha. « Deux cadavres y ont été retrouvés dans l’un et trois dans l’autre » a-t-il dit, précisant que l’un de ces cadavres serait celui d’un leader terroriste très connu.