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Human Rights Watch : Des Tunisiens impliqués dans des crimes de guerre en Irak et en Syrie
25/06/2014 | 1
min
Human Rights Watch : Des Tunisiens impliqués dans des crimes de guerre en Irak et en Syrie
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Dans un communiqué publié par Human Rights Watch, mercredi 25 juin 2014, l’ONG a appelé les autorités tunisiennes à enquêter rapidement sur des combattants tunisiens ayant commis des crimes de guerre en Irak et en Syrie.

En sa qualité de membre de la Cour pénale internationale (CPI) depuis 2011, la Tunisie devrait, selon HRW, adopter une loi consécutive aux crimes de guerre et prendre des mesures urgentes pour enquêter et poursuivre les Tunisiens impliqués dans les crimes assimilables à des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité en Syrie et en Irak.

L’ONG rappelle de ce fait la déclaration du ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, qui avait confirmé qu’au moins 2400 djihadistes tunisiens se battent en Syrie au sein des groupes extrémistes le Front de la Nosra et l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).

Face à la menace représentée par ces combattants, la Tunisie doit notamment examiner tous les cas où il est prouvé que les personnes de retour de cette zone aient pris une part active dans les combats. Il a été souligné par ailleurs que la Tunisie n’a pas encore incorporé dans sa législation les dispositions de la Convention de Genève, ni celles du Statut de Rome.

Human Rights Watch a cité le cas du djihadiste tunisien Abou Hamza al Mouhamadi qui avait posté sur sa page Facebook, trois vidéos et des photos montrant son rôle dans la torture et l’exécution de cinq détenus irakiens. Le 17 juin, un journaliste s'est entretenu avec la veuve de l'une des victimes. Selon les informations fournies à Human Rights Watch, la veuve a déclaré que les familles n'avaient pas pu récupérer les corps des hommes exécutées par l’extrémiste tunisien.

Bien que leur nombre exact ne soit pas connu, de nombreux Tunisiens ont rejoint les combats en Syrie et en Irak, un grand nombre d'entre eux avec le Front de la Nosra et l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Rappelons, qu’au début du mois de février, Lotfi Ben Jeddou avait affirmé que le gouvernement avait empêché plus de 8.000 Tunisiens de se rendre en Syrie.

D'autres rapports, affirme Human Rights Watch, décrivent l'implication de combattants tunisiens dans des attaques en Irak. Selon les rapports des médias, un commando suicide de l’EIIL, parmi lequel se trouvaient des combattants tunisiens, a pris d'assaut un complexe gouvernemental dans la ville de Samarra en mars. L’un d’entre eux a été identifié, il s’agit d’Abou Anas al Tounisi.


Human Rights Watch a déjà documenté les crimes graves commis par le Front Nosra et l’EIIL dans d'autres régions d'Irak et de Syrie, à l’instar d’attentats suicide à la bombe dans des zones civiles, d’exécutions sommaires, de torture de détenus, de même que des discriminations contre les femmes, la prise d'otages ou le recrutement d'enfants soldats et la destruction d’édifices faisant partie du patrimoine religieux. Human Rights Watch a constaté que nombre de Tunisiens ont participé activement à ces crimes de guerre.

I.L.

25/06/2014 | 1
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