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Fadhel Moussa – José Luis Zapatero : le rôle de la majorité et de l'opposition en période de transition démocratique
06/05/2014 | 1
min
Fadhel Moussa – José Luis Zapatero : le rôle de la majorité et de l'opposition en période de transition démocratique
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Une table ronde portant sur « le rôle de la majorité et de l’opposition en période de transition démocratique » a été organisée, mardi 6 mai 2014 à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis. L’événement a été organisé par le programme des Nations-Unies pour le Développement et le Club de Madrid en collaboration avec la Faculté des sciences juridiques. La discussion a été animée par le doyen de la faculté et député d’Al Massar à l’ANC, Fadhel Moussa, ainsi que l’ancien chef du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero.

Dans son intervention, Fadhel Moussa a affirmé que le rôle joué par la majorité et l’opposition tunisiennes en cette période de transition démocratique, s’articule en deux phases : le règne de la loi de la majorité puis celui de l’accord et du contrat. Lors de la rédaction du projet de constitution, M. Moussa a précisé que le fonctionnement se basait sur l’idée dominante de la dichotomie : majorité/minorité. D’après le député, à partir de la rédaction de la Constitution, l’opposition démocratique a commencé à suivre la voie de la contestation et de la résistance, sur les sujets des droits et des libertés ou bien de la séparation du religieux et du politique. Fadhel Moussa a par ailleurs, indiqué que la gestion de la période de transition n’a plus été régie par l’idée dominante majorité/minorité au moment de l’assassinat politique de Mohamed Brahmi. Le retrait de 60 députés de l’ANC a marqué un changement dans le rôle de l’opposition ainsi que l’émergence d’un nouveau parti : Nidaa Tounes, qui a rétabli un équilibre dans le paysage politique. Les revendications de l’opposition ont marqué un nouveau type de relation entre la majorité et la minorité. En effet, l’avènement du Dialogue national, avec à sa tête le quartet, a constitué un réceptacle pour endiguer les différends politiques. La conséquence du Dialogue selon M. Moussa, plus de dichotomie majorité/opposition mais un rôle à égalité sur la scène politique. Le député d’Al Massar a assuré que le mot clé à partir de ce moment a été le consensus et le maintien de la paix sociale.

De son coté, José Luis Zapatero a tenu à exprimer sa grande estime de la nouvelle Constitution tunisienne qui marquera selon lui l’Histoire du pays. L’ancien chef du gouvernement espagnol a assuré que très peu de pays ayant connu la dictature, avait réussi la phase de la transition démocratique. Il a précisé que les Tunisiens devraient être fiers de l’exploit qui a fait qu’en 3 ans une constitution consensuelle a vu le jour, et appuyée de plus par la communauté internationale. M. Zapatero a déclaré que « la Tunisie constitutionnelle est chargée d’espérance et d’avenir et qu’elle aura toujours recours au consensus dans le rapport entre la majorité et la minorité ». D’après lui, la démocratie n’est autre qu’un système de limites, où personne ne pourrait imposer son programme de manière définitive. M. Zapatero a ainsi tenu à faire part de deux suggestions pratiques : consacrer au niveau légal la figure du leader de l’opposition avec un certain statut, puisque l’opposition doit faire partie de la gouvernance d’un pays et la nécessité de disposer d’un parlement riche en débat, une institution qui protège le pluralisme et les différences. En définitive, il a souligné que la concurrence entre la majorité et l’opposition doit se passer à travers leurs programmes respectifs.

I.L.
06/05/2014 | 1
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