Le bureau confédéral de la Confédération générale tunisienne du travail (CGTT) dénonce avec la plus grande vigueur l’agression du son secrétaire général Hbib Guiza ainsi que de Mohamed Ali Guiza, membre du bureau confédéral, qui étaient venus apporter leur soutien à la grève des agents de Carrefour.

La CGTT souligne que le ministre délégué chargé de la sécurité nationale n’a pas réagit malgré le fait qu’il a été informé de ce qui s’est passé à Carrefour, expliquant que «Habib Guiza a été insulté, agressé puis emmené par des membres des forces de l’ordre au poste de police du district de la Marsa où il a été malmené durant quatre heures ». Mohamed Ali Guiza a été, pour sa part, sauvagement agressé, selon le communiqué.

Le syndicat estime que ces agressions constituent un grave précédent dans l’histoire du mouvement syndical en Tunisie, considérant que la responsabilité du ministre en charge de la sécurité est totalement engagée. Il demande au gouvernement à prendre toutes ses responsabilités à l’égard de ces atteintes au droit syndical le plus élémentaire.

La confédération réclame l’ouverture immédiate d’une enquête au sujet des agressions dont ont été victimes les dirigeants de la CGTT et les syndicalistes de Carrefour. Elle rappelle que cette agression contre ses dirigeants et militants est une continuité des violations qu’elle a subie au passé sur fond de violation de la liberté syndicale et du pluralisme syndical en Tunisie.

La CGTT appelle tous les syndicalistes en Tunisie et partout dans le monde, les partis politiques, les organisations de la société civile et le Bureau international du travail à manifester leur solidarité à la CGTT et leur refus de toutes les formes d’atteinte à l’exercice des droits syndicaux dont sont victimes ses militants et ses adhérents.