La Citi Bank North Africa Tunis ; Tunis International Bank (TIB) ; l’Arab Banking Corporation (ABC) ; la North Africa International Bank (NAIB) ; la Best Bank et l’Alubaf International Bank, viennent de mettre en place, sous l’égide de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), une ligne de crédit de 100 millions d’euros en faveur des entreprises et des projets d’investissement non résidents opérant en Tunisie.
Objectif : encourager les entreprises industrielles et de services à réaliser leurs intentions d’investir en Tunisie et les entreprises déjà installées dans le pays, à engager leur projet d’extension et ne pas laisser tomber, suite aux impacts de la crise financière sur la croissance, les IDE…

Le protocole d’accord a été signé, vendredi 19 décembre 2008 entre le Gouverneur de la BCT, Taoufik Baccar, et les premiers responsables des banques off shore concernées, au siège de la BCT.
Aussi, la ligne de financement est-elle, opérationnelle et disponible dès maintenant. Il suffit aux entreprises et aux chefs des projets non résidents, opérant en Tunisie, de prendre attache, à Tunis avec l’une des banques off shore ayant mis en place la ligne de financement.
La banque qui sera contactée par un client, fera office de chef de file de l’opération de financement. En d’autres termes, c’est elle qui aura la charge d’instruire le dossier de crédit et de syndiquer, si besoin est, ce financement avec les autres banques, question de partager les risques.

Les PME intéressées peuvent bénéficier de la ligne de financement sous trois formes : soit un crédit relais, en attendant la mobilisation de ressources adéquates ; soit un crédit de financement de nouveaux projets, ou encore via un crédit d’extension de la capacité de projets existants.
S’agissant des conditions d’éligibilité, Taoufik Baccar a indiqué qu’elles sont celles applicables par les banques concernées, tenant compte notamment de la nature du projet et de sa rentabilité économique et financière.
La ligne de financement vient remédier au risque de rétraction, d’annulation ou même de retard dans l’exécution des projets d’IDE annoncés en Tunisie. Car les marchés monétaires et financiers n’ont pas encore retrouvé leur rythme normal de fonctionnement, ce qui est de nature à décourager les investisseurs et à freiner les IDE.

Une mesure préventive, prise par la Tunisie, bien que le pays, comme l’a déclaré M. Baccar, n’enregistre aucune annulation, rétraction ou retard d’exécution, significatifs.
Les 100 millions d’euros sont entièrement destinés aux entreprises et des projets d’investissement non résidents opérant en Tunisie.
Quand aux entreprises nationales, elles bénéficient d’autres mécanismes spécifiques. Dans cet ordre d’idée, le gouverneur a annoncé que le système bancaire tunisien joue pleinement son rôle de soutien à l’économie nationale. En témoigne l’augmentation, au cours des 11 premiers mois de l’année 2008, du concours à l’économie. Un concours qui a enregistré une croissance de 12%.