Le ministre des Affaires sociales, Malek Zahi, a présenté, mardi 1er mars 2022, des excuses auprès des citoyens qui ont subi les perturbations générées par la grève des agents des caisses sociales.
« Quand nous sommes arrivés nous avons entamé des réformes profondes des caisses sociales et nous avons négocié avec le partenaire social pour arriver à un accord. Nous nous sommes engagés à honorer notre engagement relatif au statut mais nous ne pourrons en débloquer les fonds qu’en 2023 et c’est ce que nous avons dit. Nous avons respecté nos promesses jusque-là et nous trouvons ce qui se passe aujourd’hui impardonnable », a déclaré le ministre, relayé par Jawhara FM.
Malek Zahi a appelé les agents des caisses sociales à reprendre le travail. « Je les appelle poliment à reprendre leurs postes, il n’est pas normal que les citoyens qui ont besoin de ces services soient ainsi lésés, nous voulons réformer et améliorer et d’autres veulent tirer vers le bas », a-t-il conclu.
Les agents de toutes les caisses sociales du pays (Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS) sont entrés en grève ouverte à partir du mercredi 23 février 2022.
Le secrétaire général du Syndicat de base de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM), Daousser Jallouli, a expliqué que la crise a débuté en fin d’année dernière lorsque des agents de la Cnam du centre-ville de Tunis sont entrés pour plus d’une dizaine de jours en sit-in. Ce dernier avait pris fin suite à une réunion entre le syndicat et le ministre des Affaires sociales qui avait promis l’activation de leur nouveau statut, principale revendication, lors d’un prochain conseil ministériel. Mais, après une longue attente sans rien de concret, les agents ont décidé mercredi 23 février 2022 spontanément d’agir avec une série d’actions, notamment des rassemblements de protestation et une grève sauvage.
En plus, la déclaration du porte-parole du ministère de Affaires sociales, le jour même, les a fait camper sur leur position, ayant affirmé que l’activation du statut ne se fera qu’en 2023. Le statut a été approuvé par un décret présidentiel publié le jour même dans le Journal officiel.
Alors que reprochent les syndicats des caisses sociales ? M. Jallouli avait expliqué que les fonds nécessaires à l’application du nouveau statut sont mobilisés. Il a souligné que les agents des caisses sociales sont bien conscients de la situation financière du pays et ils ont attendu cette publication au Jort depuis 2011. Et de marteler que les agents des caisses sociales sont patriotes, mais ils n'ont pas apprécié que le gouvernement ignore leurs structures syndicales et ne les informe pas que l’activation se fera dans un an.
S’agissant des citoyens, le syndicaliste a souligné que personne ne peut connaitre la souffrance des Tunisiens autant que les agents des caisses, et que certains viennent parfois trois fois par semaine, au point que les agents sont gênés. Mais pour eux, l’affaire est grave et ils ne peuvent plus continuer à se taire. Et d’expliquer qu’il y aura des astreintes pour les urgences.
M.B.Z
A quand une digitalisation réelle et efficace des différents services liés aux caisses sociales ?
Beaucoup d'employeurs et d'assurés sociaux pourraient aisément suivre leurs dossiers, les consulter, suivre les opérations de mise à jour d'affiliation, des règlement de cotisations, des dossiers de retraite, de remboursement de frais médicaux, d'accords de prises en charge, etc. etc.
A titre d'exemple, ca fait une éternité que des cartes électroniques ont été distribuées par la CNAM, mais elles demeurent inutilisables à ce jour, et à se demander, combien de millions de dinars ont été dépensés à cet effet pour un résultat aussi nul.
Alors pour couper court à toutes ces revendications, il faut prendre le taureau par les cornes et moderniser ce secteur le plus rapidement possible.
Un licenciement pour ceux qui ne s'investissent pas dans l'effort national
Des gens sont au chômage et se feraient un plaisir de travailler à leur place
