La réalisatrice et scénariste tunisienne Kaouther Ben Hnia fera partie du jury des courts métrages et du concours des films d’écoles de la Cinéfondation au festival de Cannes qui se tiendra dans sa 74ème édition du 6 au 17 juillet 2021.
Le jury aura pour mission d’attribuer la Palme d’Or du court métrage parmi les 10 films sélectionnés en compétition et de décerner les trois prix de la Cinéfondation aux meilleurs des 17 films d’étudiants d’écoles de cinéma présentés.
Cette année la compétition des courts métrages 2021 est composée de 10 films issus du Brésil, Danemark, Chine, France, Hong Kong, Iran, Portugal, et pour la première fois en sélection officielle le Kosovo et la Macédoine. Pour sa 24ème édition, le sélection Cinéfondation du Festival de Cannes a choisi 13 fictions et quatre films d’animation parmi les 1835 courts métrages présentés par des écoles de cinéma du monde entier.
S.H (Avec Tap)
Dans le même temps, ici se répandent des horreurs contre tout ce qui est occidental, et sont insultés ceux qu'on soupçonne de proximité ou d' adhésion fut-ce provisoire, partielle ou critique.
On valorise, mettant en avant les succès d'Ons Jabeur et on a raison. Son courage et sa force de caractère peuvent être un exemple pour tous, et une illustration de la force d'âme d'une femme, des femmes.
Pourtant, cela se passe sur une scène occidentale et rarement dans un pays arabe ou musulman.
Vous organisez, en revanche, le boycott d'une femme, d'un parti, et ne rapportez pas même une manifestation publique à Tunis, sans doute parce que vous êtes la mesure de la démocratie.
Vous êtes devenus, depuis quelques temps, le refuge, le lieu, un lieu comme d'autres où se se déploie la vulgarité, la haine, l'insulte, les attaques ad hominem sans sourciller. C'est vrai que vos chroniques, celles d'autres de vos collaborateurs, labourent le même terrain choisissant le parti-pris au détriment de l'intelligence des faits.
Beaucoup d'internautes vous ont adressé de telles remarques, les mêmes ou d'autres complémentaires.
C'est complaire à la part sombre des humains que de se laisser prendre au jeu de mettre à égalité l'argument et l'injure, la critique et l'insulte.
C'est, enfin, tromper le citoyen lorsqu'on laisse le pire, l'inacceptable, les bassesses s'exprimer sans établir des règles au nom de la civilité.
Regardez dans le rétroviseur, et rappelez-vous ce que l'islam a gagné à fréquenter d'autres civilisations conquises ou pas par ses soins, comment des penseurs de ces mondes l'ont enrichi et ouvert aux autres.
Souvenez-vous de l'apport de Bourguiba, homme nourri aux sources d'occident, à ce pays en matière d'éducation.
Rappelez-vous seulement de ce qu'était la vie avant que s'accumulent les nuages dans le ciel de ce pays et qu'un voile (sic !) assombrisse le paysage, et qu'une mouvance inculte et violente n'y installe ses tentacules et domine tout.
Le courage et la perspicacité consistent bien souvent à résister aux attractions faciles, et savoir rester debout en affrontant le péril.
C'est à cela qu'on mesure le degré d'attachement à ce qui nous est essentiel, la démocratie et l'identité.
Alors, bienheureuse cette jeune femme qui gravira les marches du Palais, et heureux nous sommes de l'y voir fêtée.
