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Financement des listes aux municipales, immersion en eaux troubles
18/07/2018 | 19:59
3 min
Financement des listes aux municipales, immersion en eaux troubles

 

Ils sont nombreux à crier à tue-tête pour exiger une transparence jusque-là étrangère à la politique du pays et, avouons-le, à ses citoyens. Ils sont aussi nombreux à défendre des valeurs qui ne sont pas les leurs et postillonner partout pour accuser les autres de ce qu’ils font eux-mêmes.

Rien de cela n’est nouveau pour les Tunisiens qui suivent depuis des années les vœux creux des politiciens, au point de ne plus différencier l’intègre du véreux. Celui qui semblait aujourd’hui agacé par l’opacité de ceux qui appellent à la transparence, c’est Néjib Ketari, premier président de la cour des comptes…

 

La conférence de presse tenue ce mercredi 18 juillet 2018, au siège de la cour des comptes à Tunis, avait tout l’air d’un dernier avertissement. Appelés à présenter leurs états de comptes avant le 28 juillet, la plupart des listes électorales aux municipales n’ont pas encore daigné le faire.

 

Le premier président a tenu à livrer ce matin des chiffres pour le moins édifiants. Il en ressort que près de 7% uniquement des listes ont présenté leurs rapports financiers à la cour des comptes comme l’exige la loi électorale. Néjib Kétari a précisé que seules 144 listes ont accompli ce devoir sur les 2074 qui se sont présentées, soulignant que des conseillers municipaux ont été élus parmi les listes « retardataires ».

« Parmi les 144 listes, 11 sont des coalitions, 70 partisanes et 63 listes indépendantes. Le MPT a présenté 2 rapports, Ennahdha a présenté 25 rapports, Nidaa 28, Attayar 9 le PDL 6, parmi d’autres qui ont aussi fourni entre un seul et trois rapports financiers », a affirmé le premier président de la cour des comptes dans une déclaration accordée aux médias.

 

Néji Ketari a tenu à rappeler, que ceux qui manqueront la date du 28 juillet, se verront poursuivis en justice et de lourdes sanctions leurs seront infligées. Ainsi, toute liste qui ne présentera pas ses états financiers avant le délai écopera d’une amende s’élevant à 10 fois le montant maximum de l’aide publique reçue dans la circonscription concernée. Il sera aussi décidé, par la cour des comptes, d’annuler l’adhésion de tout conseiller candidat aux listes réfractaires.

« En cas de refus des rapports, la sanction sera de payer une amende allant de 5 à 10 fois le montant maximum de l’aide publique reçue avec la privation de bénéficier de l’aide publique dans le cadre du recouvrement des dépenses électorales. Je tiens aussi à souligner que tous les membres de la liste seront concernés par les sanctions et non seulement le président ou encore le candidat élu », a-t-il confié.

 

Revenant sur les législatives de 2014, le président de la cour des comptes a révélé que 25% des partis n’ont toujours pas rendu leurs états financiers à la cour et qu’une procédure judiciaire a été engagée à leur encontre.

La cour des comptes avait déjà lancé plusieurs appels aux représentants des listes électorales à présenter leurs rapports, justifiant leurs dépenses et leurs revenus. Un rapport obligatoirement signé par le président de la liste et le responsable de la trésorerie. Un rapport qui détaille aussi toutes les activités menées dans le cadre de la campagne électorale avec les frais et revenus classés par date, sans modification.

« Nous ne demandons rien de sorcier, il s’agit d’un dossier que tout trésorier d’une liste devrait posséder. Il n’est pas si pénible de l’apporter au siège de la cour des comptes ou encore dans nos bureaux régionaux. Il reste encore 11 jours avant les délais et cela ne devrait pas être insurmontable de les respecter », a déclaré Néjib Ketari

 

Révéler ses comptes et ses états financiers, voici une épreuve qui semble déranger nos politiciens. Quoi de plus normal quand on compte les défaillances que l’ogre si craint qu’est la cour des comptes met à la lumière du jour. Tout être doté d’un minimum de bon sens verrait en toute abstention de les fournir un aveu de culpabilité ou le spectre d’un dysfonctionnement caché.

La transparence, voilà un mot qui sonne si bien, mais qui gêne tellement quand on tente de l’acter. L’opacité qui règne dans le paysage politique du pays n’est ni nouvelle ni propre à la Tunisie d’ailleurs, nous attendrons toutefois le 28 juillet pour en mesurer l’ampleur…

 

Myriam Ben Zineb

18/07/2018 | 19:59
3 min
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Commentaires (2)

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takilas
| 19-07-2018 13:45
La prestigieuse et historique ville de Tunis, dans le même cas que "Qods", va de mal en pis
pendant que les conquérants de Tunis, par le clan satanique nahdha (composé de sudistes *** et qui a déjà massacré l'économie tunisienne lors troika par d'énormes et flagrantes escroqueries), fêtent quotidiennement, jour et nuit, comme des sioux et des fous, leur élection municipale à Tunis, par des réceptions royales et des festins quotidiens matin comme soir, ceci étant celles de Qods n'ont pas été accueillies avec cette ampleur de joie !
Toutefois ces élections municipales sont pleines de manigances et de corruptions à l'aide d'un argent sale de provenance étrangère inconnue, et ce comme de coutume par nahdha à chaque éventuelle occasion de ce genre ; eux (nahdha) ils sont là, dans leur siège social (café des délices et de la sinécure) à Monplaisir, docilement à attendre les ordres à adresser soit à leurs partisans (ci dessus mentionnés) ou à leurs milices sauvagement dressés et logistiquement équipés depuis un certain jour aux conséquences fatales (jusqu'à maintenant du moins) pour la Tunisie du 23/10/2011.
Que d'argent donc est nécessaire ! Sans parler des réunions luxueusemement aménagées et des dépenses personnelles, dont la possession de demeures luxueuses à la banlieue de Tunis (tout de même ; tout est axé sur Tunis la tant obsessionnellement convoitée), sans parler des avantages et des commodités ultramodernes soit à Tunis ou à Paris et Londres leurs villes d'adoption.
De rappeler, d'ailleurs, que cette ville a été déjà été massacrée récemment par le même clan lors troika (dernier quinquennat) par l'envoi de centaines de milliers d'habitants du sud vers Tunis et recrutes anarchiquemement à Tunis, comme s'il s'agit de la conquête de la lune, et puis ils devraient certainement de se congratuler, jour et nuit, entr'eux pour avoir colonisé (illusoirement) Tunis, et qu'ils ont fait rager, inexplicablementen en même temps, les tunisois auquels ils ont un immense complexe, (à moins d'un complexe de jeunesse, pareil appareil celui de Ghanouchi lors des rares fois qu'il visitait jeunesse auparavant Tunis, et ce suite à leurs idées malveillantes préconisées, lorsqu'ils étaient réfugiés (royalement) à Londres auprès de leurs commanditaires et leurs maîtres avant 2011, pour se rabattre, à l'annonce du "printemps arabe", comme des sioux au cours de l'année 2011 sur Tunis délaissant et reniant, par la même occasion, leurs villes originelles du sud.
Ainsi, Tunis devient le semblable d'une ville bombardée sans armement, et ce par un exode rural et une immigration massifs des sudistes (partisans; et ex-concitoyens de nahda avant l'année 2012), qui n'ont laissé aucun mètre carré vide de toutes parts, et ce allant jusqu'à uneun rayon d'une dizaine de kilomètres, tout en en s'attaquant, même, aux terres agricoles des plus fertiles environnant Tunis.
Tout cela pour habiter habiter, coûte que coûte, cette ville et ce en utilsant toutes formes de corruptions, non seulement lors des caricaturales dernières élections municipales, avec des changements d'adresses dedits sudistes sur les cartes d'identité, que Yamina Zoghlami et autres de nahdha se sont chargés d'activer leurs remplacements avant le début des élections, soit une course contre la montre par des portes à portes (avouée par l'extrêmement chauvine et régionaliste Zoghlamina affamée du pouvoir) et des interventions (certainement illégales auprès des sevices chargés par cette opération (enquête à suivre concernant les multiples et variées corruptions à ce sujet).
Mais également, il est à noter que tant que gouvernement "touche pas à mon pot ! " n'a pas réagi à ces dépassements hideux et amoraux, que tout beigne dans l'huile, "chacun pour soi Dieu pour tous ", et les acrobaties nécessaires au peuple pour survivre quils aillent au diable !

Ali Baba au Rhum
| 18-07-2018 21:25
la cour des comptes doit faire son travail ; il faut que les tunisiens prennent l'habitude de rendre des comptes , en particulier quand il s'agit d'élections et de subventions publiques. malheureusement il serait étonnant que la volonté politique suive.