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Tunisie âEUR" Grippe A H1N1 : le "pic" reste à venir
30/12/2009 | 1
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Tunisie âEUR
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Contrairement à ce que peuvent penser les gens, cette année, il n’y a pas de grippe saisonnière et une autre appelée A H1N1. Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il n’y a qu’un seul virus qui « circule » qui est celui de la grippe porcine. Autrement dit, toute personne qui a des symptômes grippaux, est considéré comme ayant attrapé le virus H1N1.

C’est ce qui a été annoncé et affirmé, mardi 29 décembre lors d’un point de presse tenu par les trois principaux responsables concernés au ministère de la Santé publique, à savoir : Dr Mongi Hamrouni, directeur des soins de santé de base, Mohamed Lakhal, directeur du Centre national de pharmacovigilance et Dr Noureddine Achour, directeur de l’Observatoire national des maladies émergentes et réémergentes.
Faisant le point de la situation sur la propagation de cette grippe et sur les campagnes de vaccination, il ressort que le virus se propage à une grande vitesse. Il ne faut pas se fier aux dernières tendances quant à une éventuelle baisse de l’acuité et du nombre des cas, assure M. Lakhal, car avec les pointes de froid attendus et prévus pour les deux mois de janvier et février 2010 après la première phase, il faut s’attendre au pire avec les nouveaux « pics » attendus d’où la nécessité de se faire vacciner.

Toutes les mesures préventives sont bonnes et utiles à observer, mais le vaccin demeure, en effet, le meilleur moyen de prévention contre la grippe. Il faut s’éloigner des préjugés et des ouï-dire colportés par le bouche à oreille ou certaines affirmations propagandistes diffusées par certaines chaînes satellitaires sans le moindre fondement solide scientifique ou médical.
Les faits sont là, répète M. Hamrouni. Le virus H1N1 est avéré, sa propagation est rapide et son acuité est prouvée et peut être, dans certaines circonstances et pour certaines personnes à risques, mortelle, notamment chez les femmes enceintes et les bébés âgés entre 6 et 24 mois.

En Tunisie, près de 150 mille personnes, dont au moins dix mille femmes enceintes, ont été vaccinées jusqu’à présent alors que le pays dispose de pas moins de 330 mille doses sur les 800 mille commandées.
Concernant, justement, les femmes enceintes, les risques sont doubles aussi bien en cas d’atteinte ou pour la vaccination. D’un côté, sur les 18 cas de décès, trois sont des femmes en phase de grossesse, soit un taux de 15%. Ce qui représente le même pourcentage à l’échelle mondiale, en l’occurrence, 1500 femmes enceintes décédées sur un total de 12 mille cas mortels.
De l’autre, il est recommandé d’administrer aux femmes enceintes le vaccin sans adjuvant afin d’éviter d’éventuels risques de complication, même si, selon les spécialistes l’adjuvant, qui est un produit connu et habituel, ne présente, a priori, aucun risque, sachant que l’utilité de l’adjuvant est de conférer au vaccin un effet immunitaire plus rapide et plus efficace sans avoir besoin de recourir à un rappel.
Mais dans le souci de se doter de tous les moyens préventifs nécessaires et de précautions supplémentaires, la Tunisie dispose de 22 milles doses sans adjuvant destinées aux femmes enceintes et aux petits enfants.

Traitant des effets secondaires ou dits indésirables, les responsables au ministère de la Santé publique ont tenu à être rassurants en indiquant qu’à travers le monde, il y a déjà plus de 90 millions de personnes vaccinées en l’espace de moins de trois mois sans signaler d’incidents majeurs dus au vaccin. Le premier vaccin ayant été administré un certain 30 septembre 2009 en Australie.
Et d’un. Et de deux, tout vaccin ou tout autre médicament comporte des effets secondaires ou indésirables. Et c’est inscrit sur les notices. C’est dire que ces effets ne sont pas spécifiques au vaccin en question comme veulent le faire croire certains.
D’ailleurs, à partir de la saison prochaine et sur recommandations de l’OMS, tous les vaccins antigrippaux comporteront les composants contre le virus H1N1.

A la question sur la réticence de certains personnels de la santé à se faire vacciner alors que normalement, ils devraient donner l’exemple en étant les premiers à le faire, le directeur du Centre national de pharmacovigilance a indiqué qu’il est vrai que des cas de résistance parmi le personnel a été constaté, d’où la décision d’effectuer des tournées et des réunions avec les personnels pour les sensibiliser, les inciter et les convaincre. Et les résultats ne se sont pas fait attendre précise le directeur en indiquant que là où ces réunions ont été tenus, on enregistré un afflux sur la vaccination avoisinant parfois des taux de 100%.

Quant au coût de cette campagne de vaccination, M. Hamrouni a tenu à dire, d’abord, que la santé du citoyen n’a pas de prix avant d’avancer le chiffre entre 7 et 8 millions de dinars rien que pour les doses de vaccin sans compter les masques et autres médicaments de traitement.
Enfin, à la question de l’éventualité de nouvelles fermetures d’établissements scolaires, le même responsable n’a pas écarté cette hypothèse surtout avec les risques de refroidissement du climat lors des deux mois à venir avec de nouveaux « pics » attendus.

C’est pourquoi, en conclusion, on n’insistera jamais sur la nécessité de se faire vacciner tant qu’il est temps et d’appliquer l’adage jamais démenti : Mieux vaut prévenir…
30/12/2009 | 1
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