Au sein de la zone arabe de libre échange (ZALE), la Tunisie se classe deuxième fournisseur de l’Algérie avec 347,5 millions de dollars et une part de 21,6%. L'Egypte vient en tête de classement avec 550,6 millions de dollars et une part de 34,3%. Ces deux pays totalisent, à eux seuls, plus que la moitié des importations algériennes en provenance des pays arabes. Vient ensuite l'Arabie saoudite avec 166,5 millions de dollars (10,4 %), la Jordanie avec 123,9 millions de dollars (7,7%) et le Maroc avec une part de 7,6 % (121,8 millions de dollars), a précisé Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) relevant des Douanes algériennes.

Ces statistiques viennent encore alimenter le discours omniprésent dans les milieux politiques, économiques et médiatiques en Algérie quant au manque à gagner résultant de l’adhésion de l’Algérie à la Zone arabe de libre échange. Se sentant lésée, l'Algérie a entamé, de son côté, début janvier l'application unilatérale d'une "liste négative" de plus 1.100 produits dont elle interdit l'importation des pays de la ZALE pour lutter contre la concurrence déloyale. Cette liste comprend plusieurs catégories de produits que l'Algérie veut interdire à l'importation de la ZALE pour une durée de 3 à 4 ans, afin de protéger certaines filières prioritaires de sa production locale, notamment dans l'industrie agroalimentaire, l'agriculture, le textile, le papier et l'électroménager.