Mais, c’est quoi ce charivari autour de la récente augmentation du prix des carburants ? Curieusement, il ressemble à celui qui a fait suite au relèvement du taux directeur de la Banque centrale de Tunisie. Tout le monde avait, alors, déploré cette décision, non sans avouer qu’elle était, au demeurant, la plus logique des décisions, du point de vue de la Banque centrale, pour lutter contre tension inflationniste dont l’origine serait monétaire. On s’est rendu à l’évidence que la BCT anticipait les augmentations de salaires dans la fonction publique. L’autorité monétaire signifiait implicitement au gouvernement qu’il ne fallait pas trop compter sur la planche à billets pour financer ces augmentations. Le coup a fait mal. Chez les entreprises comme chez les ménages. Sans que cela ait fourni une réponse à la question qui demeure, somme toute, fondamentale : avec quelles ressources le gouvernement financera-t-il les augmentations de salaires dans la fonction publique ?