Il est certains instantanés fortuits qui entrent dans l’Histoire. Ces instantanés sont pris accidentellement ou opportunément par des photographes avisés ou capturés intentionnellement dans des vidéos. La photo de Noureddine Taboubi, secrétaire général de la centrale syndicale UGTT, devant le président de la République, prise mardi 5 décembre 2023, fait partie de ces instantanés entrés dans l’Histoire. Dans l’Histoire triste de l’UGTT et de la Tunisie.
La tête baissée de M. Taboubi devant Kaïs Saïed résume à merveille la position actuelle de la centrale syndicale face au pouvoir exécutif.
Que s’est-il passé pour que l’UGTT, la grande UGTT, la légendaire UGTT ait un secrétaire général qui baisse la tête devant un président putschiste ?
Depuis toujours, et dans tous les pays, il y a des bras de fer entre le pouvoir et le syndicat. L’un et l’autre jouent sur le même niveau. C’est la nature même de la relation. Aucun ne doit croire qu’il est au-dessus de l’autre.
Noureddine Taboubi rompt cependant cette règle et traine dans la boue la centrale qu’il dirige.
Mardi 5 décembre 2023 à l’occasion de la commémoration du décès du martyr Farhat Hached (qui a tenu tête aux colons français, jusqu’à son assassinat), Noureddine Taboubi s’est pressé pour être aux premiers rangs et tendre la paluche à Kaïs Saïed. En retour, ce dernier a été froid, méprisant et hautain et sa main a été des plus molles.
Kaïs Saïed se sent tout puissant au-dessus de tout le monde. Ça on le sait déjà. Mais est-ce une raison pour que Noureddine Taboubi se sente tout petit, au-dessous de son interlocuteur ?
Face à l’arrogance du président, n’aurait-il pas dû débarrasser le plancher, comme Noureddine Hached, fils du défunt, ancien ministre et ancien ambassadeur, et laisser Kaïs Saïed seul devant son subordonné zélé Samir Cheffi ?
Le mépris présidentiel à l’encontre du secrétaire général de l’UGTT n’a rien de nouveau. Le chef de l’État ne l’a pas reçu depuis septembre 2022. Plus de trois mois après sa nomination, le chef du gouvernement ne l’a toujours pas reçu. On n’a pas besoin de décodeur pour comprendre que le pouvoir exécutif ne considère nullement l’UGTT de Noureddine Taboubi.
Jamais, au grand jamais, l’UGTT n’en serait là s’il y avait Houcine Abassi, prédécesseur de M. Taboubi, à sa tête. Jamais, à aucun moment, M. Abassi n’a baissé la tête face à la troïka qui, en son temps, se sentait également toute puissante.
Si Noureddine Taboubi en est là et qu’il traîne derrière lui toute la centrale syndicale, c’est qu’il souffre d’un problème de légitimité.
Calquant l’exemple de Kaïs Saïed, qui s’est assis sur la Constitution, il a fait modifier les statuts de la Centrale pour gagner un nouveau mandat auquel il n’avait pas droit.
À partir de là, il a perdu toute considération. On ne peut pas respecter un putschiste. En aucun cas.
Dans le déni, Noureddine Taboubi continue à croire qu’il est le secrétaire général légitime et cherche à se faire accepter par les uns et les autres. Surtout, il cherche la reconnaissance du président de la République, comme si ce dernier allait lui donner un peu de légitimité.
Il oublie que Kaïs Saïed ne considère personne. Ni magistrats, ni ministres, ni journalistes, ni ONG. Déjà qu’il ne considère pas ceux qui occupent légitimement leurs postes, que dire alors de ceux qui les occupent illégitimement.
Cette photo de Noureddine Taboubi va entrer dans l’Histoire et mérite d’être montrée à tous les étudiants en sciences politiques. Voilà ce qui arrive à ceux qui trichent pour rester au pouvoir. Qui s’accaparent des pouvoirs indus au départ. Qui changent les règles du jeu pendant le match. Qui refusent de quitter la table quand l’amour de leurs électeurs est desservi.
Hélas, les Tunisiens tirent très peu d’enseignements de l’Histoire. Y compris celle de leur pays. Y compris celle la plus récente.
Pas la peine d’aller jusqu’à citer Ceausescu et Kadhafi, il suffit de rappeler comment est fini Ben Ali en 2011. S’il avait quitté son poste à la fin de son deuxième mandat, l’ancien président tunisien n’aurait jamais pris le chemin de l’exil et finir enterré loin de son pays. Idem pour son prédécesseur Habib Bourguiba. Si Moncef Marzouki avait respecté son mandat initial d’un an, il n’aurait jamais été autant méprisé et moqué, avant d’être humilié dans les deux présidentielles auxquelles il a participé.
Quelqu’un qui triche pour rester à un poste auquel il n’a pas droit ne peut récolter que le mépris. Il est considéré comme un fraudeur.
Avec sa tête baissée, Noureddine Taboubi paie cher sa triche. Non seulement il en pâtit, mais il traîne avec lui toute la centrale syndicale. Non seulement il est faible, mais il affaiblit avec lui tous les syndicalistes. Avec sa tête baissée, ce n’est pas lui qui est humilié, c’est toute l’UGTT et tous les syndicalistes, anciens et actuels. En ce 5 décembre 2023, feu Farhat Hached s’est certainement retourné dans sa tombe. Houcine Abassi, co-récipiendaire du Prix Nobel de la Paix et respectueux de son mandat, s’est certainement arraché les cheveux.
Je ne saurai conclure sans évoquer la centrale patronale elle aussi humiliée et affaiblie par le régime putschiste, tout comme ses adhérents.
Les chefs d’entreprises sont aujourd’hui dans la pire situation de leur existence. Rackettés, jetés en prison, stigmatisés, injuriés, ils sont totalement ignorés par celui qui est censé monter au créneau pour les défendre. Le patron de la centrale patronale n’a pas la tête baissée, lui, il a carrément caché la sienne. Tout aussi illégitime que Noureddine Taboubi, Samir Majoul est encore à son poste, alors qu’il aurait dû le quitter depuis le mois de janvier. Lui aussi n’a pas lu l’Histoire et n’a donc rien retenu de ses leçons. Sa prédécesseure, Wided Bouchamaoui, co-récipiendaire du Prix Nobel de la Paix et respectueuse de son mandat, a dû, elle aussi, s’arracher les cheveux.
Comment peut se dresser comme les Hommes, peure qu'on lui '?uvres ses dossiers brûlant si non qu'est ce qu'il a à craindre
On qu'à regarder le bonne homme à côté de lui,aucune comparaison
Mr nizar vous avez l'?il
Cette photo mérite qu'on la place dans un musée
Un régime qui vacille, l'opportunité des opposants est propice pour se hisser aux premiers rangs, ce que ENNAHDA a fait son incursion avec arrogance pour occuper le vide qu'à laissé ben Ali.
Il faut reconnaître qu'ils n'étaient pas à la hauteur pour relever le défi.
Nous tunisiens on a une petite chance casée quelques part !
Le président KAIS SAÏED, qui rongeait ses freins bridé par une constitution faite sur mesure par la TROÏKA, se partager les rôles.
Une indécence sans limites (Marzouki à Carthage, Ghannouchi 2iem personnage de l'état ARP.
Or un avenir qui se dessine sombre, pour les tunisiens.
Heureusement que KAIS SAÏED, a pris les choses en main.
Ce n'est pas un PUTSCH !
Tout simplement remettre les pendules à l'heure.
Résurrection, un sauvetage in-extremis avant la chute fatale !
KAIS SAÏED se bat sur tous les fronts pour le bien être de ses concitoyens, face à une indélicatesse inouïe des opposants qui voulaient garder leurs privilèges.
Voilà où nous en sommes.
Je n'écris plus par peur d'aller en prison sous ce régime,
Mais nous savons tous comment finissent les dictateurs en Tunisie. C'est juste une question de temps.
Détrompez vous monsieur Bahloul, si par malheur ce Gourou était resté aux commandes, naviez vous pas mesuré les conséquences, avec Mr Erdogan installé aux côtés de ce ghrigi malhonnête, toute notre artisanat, textiles y compris, aviez-vous songé un instant que ce peuple qui aspire à la vraie démocratie et voire son pays débarrassé de l'hégémonie des TRABELSSIA, peine perdue.
Dommage vous étiez parmi les abonnés absents, pour vous opposer ou avertir vos concitoyens du danger qui les guettaient.
Quand à Mr Taboubi a participé à la casse systématique de nos fleurons dans l'industrie, et la fuite sous d'autres cieux ceux qui se sont installés chez nous, voici plusieurs années.
Par la multiplication des grèves sauvages et quasiment hebdomadaire,pour la remplacer par les turcs d'Erdogan.
Mr Nizar Bahloul vous le saviez pertinemment que monsieur TABOUBI n'a guère la carrure de responsable,qui puisse conduire une aussi prestigieuse centrale syndicale ( UGTT) le paleteau est trop grand pour lui, pour qu'il puisse faire avancer le pays dans la légalité des loi.
Ne l'accabler pas davantage !
Oui ça fait trop mal si on met le doute sur la plaie
On a pas fini de souffrir avec un niveau aussi bas de dignité, à te lire j'ai fini par comprendre que le tunisien n'est pas fait pour être un citoyen respectable et respecter mais plutôt un sujet, un larbin, un sous-fifre, un lèche babouche, un bipède content de baisser son pantalon du moment que ça fait plaisir au sidi du moment.
Il te faut quoi pour accéder au bon sens ? Tu vois pas le désastre que représente ton sidi putschiste ?
Notre dictatour de la ripoublique tunisienne ne travaille que pour lui, son talent, ben il est juste plus fourbe que tout les autres avant lui et son seul but est de rester au pouvoir le plus longtemps possible. Rien d'autre, un jour faut ouvrir les yeux même si ça ne te plait pas.
Que dire de plus l'histoire se répète pour certains, qui ne retiennent pas les leçons du passé.
Même remarque pour le président de l'utica qui est aux abonnés absents dans une conjoncture pénible pour ses adhérents.
Aucun rapport avec sa prédécesseur Mme Bouchamaoui.
Elle et Mr Abassi n'ont pas volé leur prix nobel
A bon entendeur ,salut !
Il a fait le Coq pendant des années et puis là rien nada ...
il me rappelle la tête d'un gamin qui a fait une bêtise et sur ce point Taboubi en a commis beaucoup à commencer par donner une mauvaise image de l'UGTT et a quand même réussi à se mettre à dos une frange de sympathisants non syndiqués certes, mais qui ont toujours cru aux combats de l'UGTT.....
Taboubi tu as fait des Merveilles mon ami !!