Kaïs Saïed a fait appel à la justice militaire pour attaquer ses adversaires, exactement comme ont fait à leur époque Moncef Marzouki, Zine El Abidine Ben Ali et Habib Bourguiba
L’Italie a fait son choix de se mettre aux côtés de l’État occupant, c’est son affaire et c’est tout naturel, elle qui a tué des millions de juifs par le passé. Sauf que ce choix a des conséquences que l’Italie se doit d’assumer. Elle ne peut pas être à la fois grande amie d’Israël et grande amie de la Tunisie. Giorgia Meloni ne peut pas serrer la main de Netanyahou hier et de Saïed aujourd’hui.
Le discours de Kaïs Saïed ne diffère pas vraiment des discours de Habib Bourguiba quand il se prenait pour le guide suprême et le tuteur des Tunisiens.
La faute aux magistrats ? Techniquement, cela leur incombe de poursuivre ces hors-la-loi supposés pour qu’ils répondent de leurs actes devant la justice. Sauf que les magistrats se sont retrouvés, malgré eux, entre le marteau et l’enclume. S’ils poursuivent un apparatchik ou un aficionado du régime ou s’ils ne poursuivent pas un opposant, ils sont tout de suite mutés, suspendus ou radiés par leur hiérarchie et lynchés sur les réseaux sociaux.
Une nouvelle déconvenue pour la liberté d’expression en Tunisie avec l’arrestation, pour deux fois 48 heures, du journaliste controversé Mohamed Boughalleb.
La « khobza » veut littéralement dire pain en dialectal tunisien. Contextualisé, le mot renvoie au fait que l’on est obligés de subir, en rechignant ou pas, les contraintes de son travail.
Ce chiffre reflète l’état d’avancement d’un pays et c’est par son biais que l’on évalue sa santé. Il est aux pays ce qu’est la moyenne annuelle à un élève.
Cela fait un an que les prisonniers politiques sont en détention sans procès et sans aucune information officielle sur l’état d’avancement de l’enquête chez le juge d’instruction. Un an ! Douze mois ! 52 semaines ! 365 jours !
Aucun quidam ne figurant pas sur la liste préétablie n’a la possibilité de s’approcher du président de la République. La ceinture sécuritaire empêchait même les moustiques de voler autour du chef de l’État.