Le secrétaire général d’Attayar, Ghazi Chaouachi, a annoncé une nouvelle initiative politique cette semaine. Elle consiste à organiser un débat national sans la participation du président de la République. Ce dernier ne semble même pas s’apercevoir de cette initiative. Toute son attention était focalisée sur sa « consultation électronique » qui connait un démarrage difficile.
De toute évidence, le pays ne semble pas encore prêt pour un débat salvateur qui rapprocherait les belligérants et les unirait autour d’un plan concerté de sortie de crise. Certes, tous parlent de débat. Mais chacun donne à ce débat une connotation très personnelle à tel point que le concept de débat perd sa signification et se vide de tout son sens. En principe, le préambule nécessaire pour un débat suppose l’acceptation de l’autre avec ses différences et aller vers lui avec la volonté de trouver des zones de rencontre et de recoupement. Chez nous, le débat repose sur l’exclusion de tous ceux qui ne sont pas du même avis et doit aboutir uniquement à valider nos propres idées.
Le président de la République ne croit pas au débat et refuse de parler avec les partis politiques. Depuis un an et demi, il pose à chaque fois des conditions que seul lui peut satisfaire ou vérifier. La dernière, est de ne discuter qu’avec les honnêtes (al sadikin). Entre temps, il organise, en mettant à contribution les structures de l’Etat, sa propre consultation électronique qu’il veut nationale, qui a été préparée dans des conditions opaques, avec des visées douteuses et qui connait un démarrage difficile.
En face de lui, il y a les islamistes et leurs acolytes anciens ou nouveaux qui ne croient pas fondamentalement au débat. Ils le réclament uniquement quand ils sont dans des postures difficiles, comme ce fut le cas à l’occasion du mouvement du 18 octobre 2005. Ils avaient accepté et signé toutes les revendications du mouvement démocratique tunisien. Mais ils ont tourné le dos à leurs engagements sitôt arrivés au pouvoir après les élections du 23 octobre 2011. Il y a aussi les destouriens qui n’ont jamais cru au débat et qui sont plus soucieux par le leadership que par la concertation. Leur présidente Abir Moussi n’accepterait aucune situation dans laquelle elle ne serait pas la cheffe de file. Enfin, il y a tous les autres partis politiques plus ou moins démocratiques, plus ou moins centristes et plus ou moins socialistes. Mais tous ces partis sont faibles et sans aucun ancrage au sein des populations. Ils ont montré à chaque fois qu’à part les réunions dans les palaces et les communiqués, ils sont incapables de marquer leur présence dans la rue par des rassemblements populaires significatifs.
L’initiative du chef d’Attayar d’un débat national en l’absence du chef de l’Etat et qui aura des conclusions capables de mettre la pression sur le président de la République, s’inscrit donc dans ce contexte de déséquilibre flagrant des rapports de force. C’est là l’une de ses faiblesses. Cette initiative vise plus la confrontation avec le président de la République que le débat qui aboutirait à une sortie de crise.
La seconde faiblesse de cette initiative réside dans son postulat ; elle suppose en effet que la centrale syndicale va soutenir cette initiative et y adhérer. Or, il est difficile de penser que l’UGTT accepte de participer à un débat en l’absence du président de la République. Dans toutes ses positions déclarées, le syndicat avait insisté que la présidence de la République reste la seule institution dotée d’une légitimité sans faille. En plus, à la veille du congrès controversé de l’UGTT, ni la direction actuelle, sur le départ, ni la nouvelle direction à peine installée ne se hasarderont à s’engager dans une pareille initiative.
Enfin, il y a lieu de se demander à quoi serviraient des conclusions d’un débat national si elles ne sont pas présentées au président de la République ou si ce dernier, qui détient tous les pouvoirs, refuse de les mettre en pratique.
C’est dire que l’initiative du chef d’Attayar n’est rien d’autre qu’un nouveau coup d’épée dans l’eau.
Il doit se concentrer sur l'instauration d'une Cour Constitutionnelle,mot-clef;
Ce n'est pas parce que Ennahdha-Nida Tounéss avec leurs 160 députés avaient refusé de le faire*,que le Sujet n'est plus d'actualité;La Politique en Tunisie ne peut retrouver la Raison qu'avec l'instauration de cette Cour selon les conditions établies par le Destour toujours d'actualité habè mèn habè ouè kèrihè men Kèrih!
.Et j'ajouterai ceci:les Sages de l'ANC devraient tous militer pour l'instauration de cette Cour Constitutionnelle où un Fadhel Moussa par exemple aurait tout à fait le profil pour être lui-même l'un de ses membres;
Quoi? Ce serait bien le diable si sur 12 millions de Tunisiennes et de Tunisiens ,on ne puisse trouver une personne sur un million,intègre honnête,Juriste ou pas pour faire partie des "12" ;
Cela permet de faire retrouver la Raison à l'exécutif,au judiciaire ou au législatif lorsque l'un d'eux déraille,pour le moment depuis le 25 Juillet,c'est le plus dangereux,la tête de l'exécutif qui a déraillé entraînant les voyageurs des wagons vers l'inconnu.
Ne cherchez pas Midi à 14 heures,seule une Cour Constitutionnelle instaurée en bonne et due forme pourrait sauver aujourd'hui la Tunisie!
*BCE en avait payé le prix avec le putsch de Youssef Chahed et son TT,RG en paie aujourd'hui le prix avec le putsch du 25/07 et nous citoyens tunisiens en payons le prix
Que veut tu que ce parti ( Attayar ) , fasse . Croiser les bras et regarder .
Quand KS ne veut parler à personne
Tu veux que partis laisses faire .
Dans ce cirque tunisien on ne peut que pleurer et pourtant il y a plein de Harki sur ce forum qui rigolent et écrivent en parfaite extase, pour leur nouvelle démocratie d´après 25/7 !!