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Chroniques
Ce n’est pas pour me déplaire, mais je suis contre les décisions du président
Par Sofiene Ben Hamida
06/02/2022 | 15:59
3 min
Ce n’est pas pour me déplaire, mais je suis contre les décisions du président

 

Neuf ans déjà sont passés et la plaie est toujours ouverte. Neuf ans qu’on cherche la vérité, visible à nous tous, claire, criarde, mais qu’on n’arrive toujours pas à saisir. Une vérité insaisissable parce que ceux qui devaient la chercher ont été soudoyés pour ne pas la trouver. Alors pour se donner bonne conscience, on assassine, sous les flashs des reporters, le coupable tout désigné, celui qui a tiré les balles tueuses, pour ménager le responsable avéré, celui qui a planifié, manigancé et financé le crime. Aujourd’hui encore, rien ou presque n’a changé. Le sang séché du martyr sur l’asphalte d’un parking pas différent des autres nous interpelle et réclame justice. La douleur est toujours présente dans le cœur de ceux qui ont cru à la justice et à la liberté. Le noyau des incorruptibles chercheurs de la vérité, toute la vérité, sur ce crime est toujours aussi soudé malgré l’ingéniosité d’un système tentaculaire et corrompu. Dans un an, ou dix ans, ou plus encore, peu importe, la vérité éclatera au grand jour, la justice sera rendue et le pays reprendra sa marche vers la liberté et la justice.

 

Entre-temps, ce n’est pas pour me déplaire mais par souci de cohérence, je déplore la décision du président de la République d’autoriser le rassemblent de commémoration de l’assassinat du martyr Chokri Belaïd. En se déplaçant en personne au siège du ministère de l’Intérieur pour prendre à contre pied le communiqué du ministère qui a rappelé l’interdiction de tous les rassemblements, le président de la République a satisfait une large frange de Tunisiens mais a mis à mal l’impartialité et l’autorité de l’Etat. Il a aussi donné une nouvelle preuve de sa politique de « deux poids deux mesures » et qu’il ne diffère guère sur ce point de tous ses prédécesseurs. Il y a à peine trois semaines, le 14 janvier dernier, des dizaines de citoyens tunisiens ont été insultés, frappés, bombardés de gaz lacrymogène, arrosés d’eau ou arrêtés par la police pour avoir osé sortir célébrer leur révolution, alors que leur président en avait décidé autrement, par décret. Les exactions policières avaient été expliquées par la nécessité d’imposer les mesures restrictives de lutte contre la pandémie de Covid-19. Alors que son ministre de la Santé affirme que le pic de la cinquième vague de la pandémie sera enregistré au cours de cette semaine, l’autorisation du rassemblement du 6 février, tout comme l’interdiction du rassemblement du 14 janvier, montrent le caractère strictement politique et arbitraire des décisions du président de la République.

 

Toujours pas pour me déplaire mais encore par souci de cohérence, je m’insurge contre la décision du président de la République de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature. Sa déclaration considérant que le conseil fait partie du passé ne présage rien de bon. Ce n’est pas parce que le conseil assume son rôle ou qu’il œuvre pour une justice indépendante et équitable. Au contraire, le conseil de la magistrature a été défaillant. Il a joué le jeu des accointances politiques. Il a couvert des corrompus au sein de la magistrature et dans le pays. Il a fait perdre au pays un temps précieux. Après le 25 juillet, il était clair que le Conseil supérieur de la magistrature, dans sa configuration actuelle, n’avait plus sa place sur l’échiquier. Il était devenu caduc. Ses membres auraient dû démissionner pour faciliter la réorganisation et la restructuration de la magistrature et de la justice. Mais dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature pour nommer à sa place un comité choisi par le président de la République est dangereux pour la magistrature, la démocratie et le pays. Dans tous ses choix précédents, le président de la République a choisi ses proches. Si au sein du comité provisoire de gestion de la magistrature, il nomme des profils à l’instar des gouverneurs de Bizerte ou de Ben Arous, il y a de quoi être inquiet.

Par Sofiene Ben Hamida
06/02/2022 | 15:59
3 min
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Commentaires
EL OUAFI
Mr Soufiene B H
a posté le 24-02-2022 à 04:47
Voici 9 années et la plaie est toujours ouverte, et c'est que maintenant que vous vous posez la question ?
A mon avis je vous félicite pour cette longue sieste !
Maintenant que vous vous êtes réveillé, j'espère que ce n'est pas en sursaut !
Donc posez votre question à sidi echikh allias ( le Gourou)
Ce n'est pas pour vous déplaire que je vous recommande vivement d'être impartial.
why
Merci
a posté le 09-02-2022 à 09:22
Merci pour ce rappel !
Bientôt
Oui, mais
a posté le 09-02-2022 à 06:22
Oui, je comprends votre position face à la décision du président pour supprimer ou suspendre le CSM défaillant et outrancier face à ses missions. Mais, en tant qu'intellectuel et je vous considère ainsi, vous auriez pu, participer à l'émergence d'une solution pour sortir le pays de cette crise de pouvoir, bien sûr avec d'autres. L'intellectuel ne doit pas se contenter d'observer seulement, mais il est appelé à agir, même avec sa plume.
EL OUAFI
Osez Mr ben Hamida
a posté le 08-02-2022 à 20:48
Voici 9 années et la plaie est toujours ouverte, et c'est que maintenant que vous vous posez la question ?
A mon avis je vous félicite pour cette longue sieste !
Maintenant que vous vous êtes réveillé, j'espère que ce n'est pas en sursaut !
Donc posez votre question à sidi echikh allias ( le Gourou)
Ce n'est pas pour vous déplaire que je vous recommande vivement d'être impartial.
Abidi
Contre
a posté le 07-02-2022 à 21:55
Ah bon vous êtes contre, alors le président doit revenir sur sa décision
Soussi
Tunisie
a posté le 06-02-2022 à 19:26
Nos politiciens Tunisiens
l I'mparfait est parfait en plus ils font tout pourque vous le croyez
Tourner autour du pot ne resoudra pas les problemes qui enlissent le pays
nazou de la chameliere
Vous aurez
a posté le 06-02-2022 à 18:20
Des innocents à qui le facho fera porter le chapeau, des assassinats de CB et des attentats terroristes !!!

Le ministère de l'intérieur a toujours obéi à la police parallèle !!!
La justice tunisienne ne pouvait rien faire !!
Vu qu'elle était confrontée à une police obéissant à une hiérarchie parallèle !!!
Ce qui nous donne, des révolutionnaires du 14 janvier, faisant le sale boulot, pour les révolutionnaires du 17 décembre !!!
C'est clair ?
Le 17 décembre c'était deash !!!
A qui les connards de pseudos modernistes, ont déroulé le tapis rouge ,par haine des islamistes !!!
Vous n'aurez JAMAIS JAMAIS JAMAIS ni les véritables commanditaires ni même celui qui a tiré !!!
Vous aurez d'autres pauvres bougres qui seront sacrifiés ,pour satisfaire des dégénérés !!!
C'est pour cette raison, que je n'ai jamais traité les activistes de deash de dahechiens, mais deaschistes !!!
Parce qu'ils ignorant eux mêmes, qu'ils sont de deash !!!

Bienvenue aux modernistes dans votre enfer daeschiens !!!
Abir
Un président affamé de pouvoir
a posté le 06-02-2022 à 16:42
Ils marche sur les pas des Kwanjias, il dit le contraire de ce qu'il fait ! Un président qui façonne tout à son plaisir! Un égoïste du premier degré! Il prend le pays pour son propriété !