Il faut également savoir qu’il n’y a plus personne pour jouer au football même dans la rue. Les témoignages sont saisissants. A Kairouan, à Jendouba, au Kef, à Gafsa et dans plein de bourgades du pays, ce sont des quartiers entiers qui voient leurs jeunes disparaitre, parfois du jour au lendemain, pour tenter leur chance en Italie, principalement, et ailleurs. Dans certains quartiers, il ne reste plus que les enfants et les familles des néo-clandestins. Le nombre de mineurs qui tentent la traversée est aussi en constante augmentation car ils savent, déjà, qu’ils bénéficieront d’un traitement de faveur une fois arrivés sur la rive Nord de la méditerranée.