On ne peut évoquer l’actualité de la semaine sans revenir sur le discours présidentiel du 13 août. Béji Caïd Essebsi a annoncé des mesures « phares », dit-on, qui ont été commentées, critiquées et applaudies, de long en large, sur la toile et dans les médias, depuis dimanche. Entre « blasphème » et véritable « coup de génie », personne n’est resté de marbre.
Non je ne parlerai pas de la fête de la femme cette année. Un sujet usé et abusé que je ressasse chaque année à l’approche du 13 août, du 8 mars et en trouvant des prétextes pour le remettre au goût du jour en différentes autres occasions.
Rached Ghannouchi prépare son grand come-back sur la scène politique. Ce n’est pas qu’il en était absent. En réalité, on ne voyait que lui à chaque événement mondain qu’il ne ratait sous aucun prétexte.
La communication politique…comment vous dire ça…est une notion assez surfaite et totalement dépassée en Tunisie. Les personnalités politiques et publiques préfèrent ne pas s’en encombrer.
Avec cette chaleur, ce qui pourrait vous arriver de pire n’est pas de vous faire rôtir sous un soleil de plomb mais de devoir passer par la case « administration tunisienne ». La majorité écrasante de ceux qui sont en train de lire ces lignes, ne sont, sans doute, pas insensibles à la magie du monde des guichets tunisiens.
Depuis l’annonce de l’arrestation de Samir El Wafi, les commentaires haineux pullulent sur la toile. « Bien fait pour sa gueule ! » peut-on lire un peu partout. Pourquoi ? Tout simplement car l’animateur vedette ne laisse pas indifférent, soit on l’aime, soit on ne le supporte pas.
La police environnementale débute ses activités aujourd’hui. Tout un mois pour sensibiliser les Tunisiens sur la nécessité de jeter leurs ordures dans les poubelles, sur l’urgence de ne pas en faire un feu de camp en pleine zone d’habitation et sur l’importance de ne pas se débarrasser des déchets de ses chantiers, et autres, en pleine rue.
La nouvelle de l’assassinat de Khalifa Soltani date de samedi dernier. Trois jours se sont écoulés après que le jeune homme ait été retrouvé assassiné par des terroristes au mont Mghilla. Le même sort a été, il y a deux ans en 2015, réservé à son plus jeune frère Mabrouk. Les citoyens se sont enflammés suite à cette nouvelle, les publications de dénonciation ont fusé et la toile s’est déchaînée pour crier sa rage.
Il y a eu deux faits marquants cette semaine. Il y en a eu plusieurs, en réalité, mais nous ne parlerons que de deux dans cette chronique : corruption…et ramadan.
Ils sont beaux les manifestants de Tataouine. Des jeunes plein d’espoir et d’ambition qui veulent profiter des richesses de leur pays afin de travailler dur et de gagner (honnêtement) leur pain quotidien. Leurs revendications sont les mêmes que n’importe quel jeune Tunisien. Travailler, avoir un boulot stable, dans sa ville natale, et aspirer à des choses aussi simples qu’une vie décente, de la dignité et de la justice. Dignité d’avoir droit à un vrai travail, bien rémunéré et dans de bonnes conditions, et justice de profiter équitablement des richesses de sa propre région, après des années de marginalisation.
Chacun connait le calvaire que subit aujourd’hui l’administration tunisienne, et avec elle les caisses de l’Etat, à cause des recrutements en masse effectués en faveur des bénéficiaires de l’amnistie de 2011. « Vous avez été lésés ? Vos droits ont été injustement bafoués ? L’administration publique rétablira tout ça.
Parfois la décision la plus dure consiste à partir. C’est parfois aussi la seule solution qui se présente. Chafik Sarsar a démissionné ce matin. « Une véritable catastrophe !»,
Impossible de faire l’impasse cette semaine sur l’élection française et le premier tour de la présidentielle. Les amateurs des théories de la « France colonisatrice » qui « parasite encore notre culture », passeront leur tour. Pour tous les autres, il y a Macron.
Hier, la communauté médicale s’est emballée à la suite de la nouvelle de la libération du médecin anesthésiste Slim Hamrouni et du technicien de santé Salah Abdellaoui. Une bonne nouvelle ! Les deux hommes qui ont été, en première instance, condamnés à un an et six mois de prison ferme viennent d’être libérés grâce à un jugement rendu en appel.
La cohésion gouvernementale est visiblement un principe totalement surfait. Au sein d’un même cabinet, dit d’union nationale, plusieurs ministères prennent des décisions contradictoires et incohérentes pour, au final, présenter devant l’opinion publique un parfait discours, fidèle à ce que les gens ont envie d’entendre.