La classe politique a gesticulé pendant des mois pour, en fin de compte, accoucher d’un Yassine Ayari. Un outsider de la politique, un drôle d’oiseau que personne n’a vu venir, trop occupés à dénigrer des adversaires qui se sont avérés être nettement moins sérieux.
Sfax est un monde à part. Dans cette petite planète, les règles ne sont pas les mêmes que dans le reste du monde. Ceux qui connaissent la ville, ou qui y ont vécu un moment, comprendront sans doute ce que je veux dire.
Il est partout ! Vous l’avez sans doute aperçu à Gafsa lors des funérailles du défunt délégué de Matmata, Mohsen Ben Assi, serrer les mains des gens venus présenter leur condoléances ; poser près d’un chameau à Rjim Maâtoug ; au stade de Radès féliciter l’équipe nationale ; à l’ouverture des JCC à Tunis posant aux côtés des célébrités tunisiennes; à Sfax à l’inauguration de toutes les écoles françaises et partout ailleurs. Pas besoin de le chercher, il est bien là.
La rapidité avec laquelle la présidence de la République a dégainé l’artillerie lourde pour réagir à la rumeur de la mort de BCE est surprenante. Depuis samedi, cette information, ou plutôt fausse information, a été « L’INFO » qu’il fallait suivre. Des arrestations en un temps record, une Saïda Garrache qui commente, non pas une fois mais deux, et un Sofiène Selliti qui s’y attarde et apporte des précisions à n’en plus finir.
« L’eau est pire que le feu ». Le secrétaire d’Etat aux Ressources hydrauliques et à la Pêche, Abdallah Rebhi, n’avait pas tort. Trois citoyens sont morts en l’espace d’un weekend et un autre reste porté disparu depuis plus de 72 heures.
La semaine dernière, 45 personnes sont décédées dans le naufrage d’une embarcation clandestine au large de l’île de Kerkennah. 45 personnes. Plus de morts que dans l’attentat de Sousse de l’année 2015. Le chiffre vous choque ?
Plusieurs hashtags ont fusé sur la toile ces derniers jours. Partout, on peut lire #balancetonporc ou #meetoo sans forcément en comprendre le sens. Certains internautes ne savent pas du tout de quoi il s’agit. Les femmes en revanche, partout dans le monde, ne le savent que trop bien.
Dans sa Une du 28 septembre, Business News consacrait un article à la stratégie de communication du ministère de l’Intérieur sous le titre« Le ministère de l’Intérieur ne veut plus être le Grand Méchant Loup ».
L’esprit de Hamadi Jebali n’est pas parti bien loin. Ancien chef de gouvernement du temps de la défunte et triste Troïka, son esprit hante encore aujourd’hui la classe politique tunisienne.
C’est officiellement la rentrée pour les élèves et étudiants tunisiens mais aussi pour l’ensemble de la classe politique. Plus de vacances pour une majorité écrasante des Tunisiens. Au programme de cette rentrée 2018, un nouveau gouvernement fraîchement remanié, une nouvelle Loi de finances bientôt sur le billard et une multitude de lois en attente d’être votées
La rentrée s’annonce mouvementée. Remaniement ministériel, élections municipales et rentrée parlementaire, le tout saupoudré de déclarations politiques et de positions toujours aussi farfelues.
Le retour au régime de la double séance est prévu pour lundi prochain, le 4 septembre. Introduit après les longues vacances de l’Aïd El Fitr, il prendra fin après les trois jours de repos de l’Aïd El Idha. Il marquera aussi, pour nombreux Tunisiens, le retour de leurs vacances d’été.
Dans les plus grandes démocraties du monde, un ministre doit démissionner s’il est impliqué dans une quelconque affaire de malversation. C’est ce qui s’est passé en Tunisie, mais ce n’est pas pour autant que nous sommes « une des plus grandes démocraties du monde ».Fadhel Abdelkefi, à la tête des portefeuilles des Finances par intérim et de la Coopération internationale, a déposé sa lettre de démission vendredi 18 août suite à la divulgation d’une affaire dans laquelle un jugement a été émis contre lui, assorti d’une peine de prison par contumace.