Les doyens des facultés des lettres et des sciences humaines de Tunis, de La Manouba, de Sousse, de Kairouan et de Sfax, demandent de rencontrer d'urgence le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, pour examiner avec lui la situation dans les universités tunisiennes.

Dans un communiqué publié lundi 22 octobre 2012, les universitaires veulent savoir «clairement» la position des autorités de tutelle par rapport au port du Niqab et à l'ouverture d'une salle de prière dans l'enceinte universitaire, tout en garantissant l’éloignement de l'université des clivages politiques et syndicales.

Ainsi, ils déplorent l'escalade de la tension au sein des universités et ce, depuis le démarrage de cette saison universitaire 2012/2013. Ils ont évoqué la vague de protestation suscitée par certains étudiants qui exigeaient une inscription systématique au mastère, sans tenir compte des règlements académiques en vigueur. Dans ce cadre, ils appellent au respect des décisions et des critères fixés par les comités scientifiques et les structures universitaires élues.

Dans ce communiqué, les doyens dénoncent le silence des autorités face à ces dérives portant atteinte au «prestige de l'enseignant» et à «l'éthique universitaire». Ils exigent la protection des établissements universitaires par d’autres moyens que par le recours à la police universitaire.
Les doyens condamnent les pressions subies par tout le corps, pressions allant jusqu'au licenciement sans motif légal ou la comparution devant la justice, peut-on lire dans le même document, exprimant le refus de voir leur collègue de la Faculté de la Manouba poursuivi en justice et l’intervention des autorités de tutelle dans les affaires de la Faculté de Kairouan.