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Ben Ali « conteste les accusations de la justice tunisienne », selon Me Leborgne
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L'ancien président Zine El Abidine Ben Ali, qui doit être jugé lundi 20 juin 2011 par contumace à Tunis, conteste les charges retenues contre lui par la justice tunisienne, a déclaré vendredi 17 juin 2011 à l'Associated Press son avocat français, Me Jean-Yves Leborgne.
La justice l'accuse notamment de complot contre la sûreté de l'Etat, abus de pouvoir, malversations, blanchiment d'argent et trafic de drogue.
Selon Me Leborgne, l’ancien président tunisien "conteste" les éléments matériels comme "la détention de sommes d'argent extraordinaire, la détention de drogue". Quant aux armes retrouvées dans l'un de ses palais, l'ancien président affirme que ce sont des "cadeaux", a indiqué Me Leborgne joint par téléphone.
"Tout ça se résume à la justice des vainqueurs et à l'éradication du passé", a-t-il ajouté soulignant que le "processus judiciaire" à l'encontre de son client était "une méthode de liquidation politique", toujours selon les dires de l’avocat français.
Interrogé sur l'état de santé de son client, Me Leborgne s'est refusé à tout commentaire affirmant qu'il n'avait "pas les compétences médicales" pour le faire.
"Il n'est pas dans l'état où on l'a décrit", a-t-il relevé avant d'indiquer qu'il s'était entretenu avec son client "dans ses conditions normales".
En France, le parquet de Paris a ouvert le 24 janvier une enquête préliminaire confiée notamment à la Plate-forme d'identification des avoirs criminels afin d'identifier les biens qui pourraient appartenir à Ben Ali en France ou ses proches. Deux associations ont déposé plainte en France contre l’ancien président tunisien et son entourage.
Me Leborgne a indiqué à l'AP n'avoir engagé en France aucune procédure de restitution d'avoirs saisis. Dans un communiqué, Ben Ali, via son avocat libanais Me Azouri, avait assuré ne posséder "ni biens immobiliers, ni avoirs bancaires en France non plus que dans un autre pays étranger".
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