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Absence de réaction du gouvernement tunisien face à la Révolution égyptienne : Curieux !
03/02/2011 | 1
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La Tunisie commence à se remettre en marche après avoir réussi sa Révolution, mais Dieu seul sait combien le peuple a angoissé, passant par un climat de confusion et d’inquiétude. En ce même moment, un autre pays arabe, en l’occurrence l’Egypte, traverse des instants historiques et décisifs pour son avenir.

Le peuple égyptien est descendu, en masse, dans la rue où il réaffirme, quotidiennement, sa volonté de faire partir le président Mohamed Hosni Moubarak et son régime et d’instaurer un système démocratique.
Et comme cela a été le cas pour la Tunisie, les Egyptiens crient leur ras-le-bol face au règne d’un président qui dure voilà plus de 30 ans et qui avait l’intention de se représenter ou de léguer le pouvoir à son fils Jamel.
Le peuple égyptien en a marre et manifeste clairement et pacifiquement pour appeler à un changement immédiat, mais le pouvoir en place s’accroche et use, par tous les moyens tordus, pour se maintenir allant jusqu’à manigancer une manifestation montée par des milices qui ont usé de moyens de violences inouïes faisant au moins cinq tués et plus de mille blessés.

Face à cette répression sanglante, les voix se sont élevées de toutes parts, pour exprimer leur soutien au peuple égyptien et exiger un changement immédiat à la tête du pouvoir. Aussi bien à Washington que dans les autres capitales européennes, notamment à Paris, Londres, Berlin, Madrid, les appels sont clairs et sans équivoques en faveur du peuple égyptien et d’un changement immédiat.
Mais aucune réaction dans les capitales arabes. Aucun soutien pour le peuple égyptien. Au contraire, les rares voix entendues, prône la défense de la stabilité et la sécurité de l’Egypte tout en « fustigeant » le climat d’anarchie.
On s’y attendait, dira t-on. Ces mêmes capitales arabes avaient agi de même avec la Révolution tunisienne. Et jusqu’aujourd’hui, aucun pays arabe n’a exprimé clairement son appui à notre Révolution et à l’instauration d’un régime démocratique en Tunisie.
On s’y attendait, dira t-on, dans la mesure où tous les régimes arabes, ou presque, sont constitués de dictatures avérées ou de monarchies despotiques.

Mais l’absence de réaction du nouveau régime en Tunisie est, pour le moins, curieuse. Comment un gouvernement issu d’une révolution, qui restera dans les annales de l’histoire, peut-il ignorer une Révolution similaire à celle qui l’a amené au pouvoir ?
Comme un gouvernement, libre et démocratique comme le nôtre, peut-il s’abstenir d’apporter son appui au peuple égyptien et de condamner la répression aveugle dont il est en train de subir ?
Pourtant, le nouveau patron de la diplomatie tunisienne, Ahmed Ounaïes, n’est pas le premier venu dans le domaine dans le sens où il est un diplomate de carrière et chevronné.
Qu’attend, donc, le gouvernement de Mohamed Ghannouchi, pour pallier à cette défaillance que le peuple égyptien et l’histoire ne lui pardonneront pas. Il est encore temps d’agiravant qu’il ne soit trop tard.
03/02/2011 | 1
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