
L'Assemblée nationale française a fait chuter, mercredi 4 décembre 2024, le gouvernement de Michel Barnier, un geste inédit depuis 1962, qui plonge le pays dans une période de fortes incertitudes politiques et financières, six mois après la dissolution.
Le gouvernement, qui avait engagé sa responsabilité lundi en vertu de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le budget de la Sécurité sociale, a été renversé par 331 députés, le Rassemblement national ayant fait le choix de voter la motion de censure déposée par la gauche.
Les députés français ont donc voté la censure du gouvernement en place depuis à peine trois mois.
Après trois heures et demi de débats très agités dans un hémicycle comble, 331 députés ont finalement décidé de faire chuter l'exécutif, alors que 288 voix étaient requises.
« En raison de la motion de censure, (...) le Premier ministre doit remettre au président de la République la démission du gouvernement », a déclaré au perchoir la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.
Tout juste rentré d'une visite d'Etat en Arabie saoudite, M. Macron doit désigner un nouveau Premier ministre au terme de la Constitution.
Pour parvenir à la censure, les parlementaires de gauche et du parti d'extrême droite Rassemblement national, ainsi que ses alliés, ont voté ensemble pour censurer le gouvernement sur des questions budgétaires, alors que la France est très fortement endettée.
Les chefs de file de cette alliance de circonstance ont clairement laissé entendre qu'au-delà du gouvernement de droite et du centre de Michel Barnier, c'était Emmanuel Macron qui était dans leur viseur, même si le sort du président français, dont le mandat court jusqu'en 2027, n'est pas lié en droit à celui de l'exécutif.
La France insoumise (gauche radicale), par la voix de la présidente du groupe à l'Assemblée Mathilde Panot, a immédiatement demandé « à Emmanuel Macron de s'en aller », réclamant « des présidentielles anticipées ».
La cheffe de l'extrême droite française Marine Le Pen a estimé que le gouvernement du Premier ministre Michel Barnier devait chuter car il perpétue « les choix technocratiques » du président Macron, élu en 2017 et réélu en 2022, actuellement au plus bas dans les sondages.
La triple candidate malheureuse à l'élection présidentielle, dont deux fois face à M. Macron, a ajouté que celui-ci devait « lui-même conclure s'il (était) en mesure de rester (président de la République) ou pas ».
M. Barnier avait pris la parole avant le vote, moins pour dissuader les élus de voter la censure que pour prendre date en cas de renversement de son gouvernement. La France consacre 60 milliards d'euros par an à payer les intérêts de sa dette, soit plus que pour sa défense ou son enseignement supérieur, a-t-il rappelé.
« On peut dire ce qu'on veut, c'est la réalité. Croyez-moi : cette réalité ne disparaîtra pas par l'enchantement d'une motion de censure », a-t-il mis en garde.
Appel à la responsabilité
Cette censure suit des mois de crise, déclenchée par la dissolution de l'Assemblée nationale voulue par le chef de l’État après la déroute de son camp aux européennes face à l'extrême droite.
Les législatives anticipées qui ont suivi ont abouti à la formation d'une assemblée fracturée en trois blocs (alliance de gauche, macroéconomistes et droite, extrême droite), dont aucun ne dispose de la majorité absolue. Après 50 jours de tractations, un gouvernement de droite et du centre avait finalement été nommé début septembre.
La chute de l'exécutif après seulement trois mois aux affaires constitue un record de brièveté depuis l'adoption en 1958 de la Constitution française.
Les deux motions ont été déposées après que le Premier ministre a déclenché mardi l'article 49.3 de la Constitution permettant de faire adopter un texte sans vote, sur le budget de la Sécurité sociale.
Une décision prise à l'issue de plusieurs jours d'âpres discussions budgétaires, au cours desquelles M. Barnier a cédé à plusieurs demandes de l'extrême droite, qui en réclamait toujours davantage, selon lui.
Signaux au rouge
Depuis l'Arabie saoudite, où il était en visite d’État, le président français avait de son côté affirmé qu'il ne pouvait « pas croire au vote d'une censure » du gouvernement. M. Macron devait être de retour à Paris mercredi soir, à temps pour recevoir la démission de Michel Barnier si ce dernier était renversé.
M. Macron doit désormais désigner un nouveau Premier ministre, sur fond d'endettement croissant du pays. Attendu à 6,1% du PIB en 2024, bien plus que les 4,4% prévus à l'automne 2023, le déficit public ratera son objectif de 5% en l'absence de budget, et l'incertitude politique pèsera sur le coût de la dette et la croissance.
Autant la gauche que le centre ou la droite paraissent désunis pour s'entendre sur un nouveau gouvernement de coalition.
Marine Le Pen a, elle, les yeux rivés sur le prochain scrutin présidentiel prévu en 2027. Mais son destin politique est suspendu à une décision de justice attendue le 31 mars. Elle risque cinq ans d'inéligibilité avec effet immédiat pour un détournement de fonds du Parlement européen au profit de son parti.
L'instabilité politique explique en partie la nervosité des marchés, dans un contexte de lourd endettement : le taux d'emprunt à 10 ans de la France est même passé, le 27 novembre, très brièvement au-dessus de celui de la Grèce, traditionnel mauvais élève en la matière dans l'UE.
© Agence France-Presse
Simple coïncidence dans son agenda? à d'autres,Sarko l'a fait avant lui avec son copain Gueddafi.
Comment ne pas être contraint de démissionner avant Juin 2025 ,date à laquelle il pourrait enfin atteindre le rivage et RE-dissoudre cette assemblée avec,on l'a vu avec cette majorité de 331 députés issus de RN et de NFP?
Il a essayé,il essaye et il a joué le facteur temps: ESSAYER d'avoir un gouvernement qui dure le plus possible;
Avec Barnier,il a pu gagner,allez on va dire environ 5 mois et on sait comment (pour ceux qui n'ont pas compris pourquoi il avait mis 2 mois avant de le nommer) mais là sa MARGE DE MANOEUVRE est mince et de plus en plus réduite....
Si Barnier a battu un premier record (3 mois soit la durée la plus faible) eh bien ce record sera battu dans les 7 mois qui viennent ,une fois,deux fois,jusqu'à ce que,ayant enfin pris conscience qu'il ne pouvait résoudre cette quadrature du cercle,il ne se présente enfin face aux Françaises et Français,et TOUTE HONTE BUE DE VOIR SON EGO Jupitérien détruit,IL ne présente enfin SA Démission.
Le Pen se venge des magouilles qui l'ont évincée, Melenchon vise toujours le chaos, et le pays est paralysé.
Barnier a été admirable, mais l'absence totale de patriotisme de la part des élus l'ont balayé. Ce sont des gamins, des irresponsables viscéraux.
Et maintenant?
Désormais, les fascistes verbeux leur promettent de les défendre.
Mais contre quoi et qui?
Contre la "menace, l'invasion", pas contre les politiques carnassières qui.les ont appauvris puisque nulle loi protectrice contre ce péril n'est proposée par le RN, et quand on débat de ce sujet, il est aux abonnés absents.
Par exemple, les députés RN n'ont pas voté l'abolition de la retraite à 64 ans.....
Et si par malheur, ils parvenaient à
gouverner, ce sera le chaos.
C'est cela la réalité.
Fricoter avec Macron n'aura pas suffi, puisque ça finit ainsi.
Les fascistes ont leurs soutiens, les médias labourent le terrain depuis des décennies, le racisme débridé, l'incrimination gratuite et l'insulte de mise contre l'étranger et tous les enfants issus de l'immigration africaine qualifiés de racaille.
La racaille fascistes et ses collaborateurs n'ont plus de limites.
Les petites mains, aussi.
La vraie racaille, en somme.
Il faut revenir à une immigration légale, et rejeter les migrants qui veulent vivre en France pour ses régimes sociaux mais refusent ses lois et sa culture (la charia ne sera jamais la loi de la France, la France est laïque, les femmes et les hommes ont les mêmes droits et devoirs).
Le deuxième point est le wokisme, dont il faut absolument se protéger, comme il faut se protéger de ses dérives politiques et culturelles.
Le troisième point est la mondialisation débridée, on ne veut pas aligner nos salaires et conditions de travail sur les plus miséreux de la planète, au nom de profit maximum de quelques uns.
L'immigration, mais pas que....
Mais, cela fait 50 ans que je peux témoigner de cette obsession folle, de la "crise du pétrole" de 1973 jusqu'à ce jour sans cesse et avec cette détermination rageuse dont les effets sont audibles, visibles et sans retenue......
Tu parles de wokisme, mais qu'est ce que tu vas chercher.?
Tu ferais mieux de regarder du cite du lobby sioniste qui vous impose des lois spécifiques, vous contraint à porter kippa et faire acte de contrition devant les idéologues du CRIF qui secreoandent sur les ondes en prpos mensongers, racistes et vous intiment l'ordre de la fermer....
C'est cela le wokisme réel.
La mondialisation débridée, en voilà une formule du même tonneau que Wokisme.
Mais, qui a organisé cela?
Qui a inscrit dans le l'arbre ka religion du capital comme la Vraie Religion de l'Europe?
Quels sont les responsables?
La financiarisation globalisée résulte de choix humains, des leaders politiciens français et autres ont ouvert les vannes en faveur de puissances sans identité claire, des groupes, des lobby, des assemblages d'intérêts courant le Lucie au mépris de toute hilsnitd.
Les premières victimes sont les migrants.....qui vous poursuivez de votre haine alors que vous en êtes les créateurs et les pourvoyeurs.
Soignez vos chagrins et vos blessures mentales en ouvrant les yeux, et surtout la cervelle qui vous permettrait de mieux voir d'où vient le vent et en combattre les effets.
Quand on n'est oas capable de voir clair en soi.....
Il peut aussi appliquer l'article 16 de la constitution française et prendre les pleins pouvoirs en nommant un gouvernement aussi "technique" que "décoloré"...
Et c'est peut être ce qu'il va faire et c'est la seule façon pour lui de "reprendre la main" sur les affaires de l'état pendant les trois ans qu'il lui reste à la tête de l'état français.

